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 « tout ceci, madame, c’est versailles. » PHYLIS.

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MessageSujet: « tout ceci, madame, c’est versailles. » PHYLIS.   « tout ceci, madame, c’est versailles. » PHYLIS. EmptyJeu 3 Fév - 1:26

« tout ceci, madame, c’est versailles. » PHYLIS. 20090411091452



« tout ceci, madame, c’est versailles. »
    « Tu peux me servir un jus de pomme, s'il te plait ? » « Tu veux pas une bière ? » « Tu sais, Marc, ce n'est pas parce que j'suis allemande que je ne dois boire que de la bière. » « C'est pas faux. » Je ne le regardais plus, Marc c'était un le genre de garçon qui me plaisait pour un soir, de toute manière tous les garçons c'est pour un soir. Je trouvais cela beaucoup plus simple, sans complications. Cela faisait un moment que je venais ici pour voir Marc et parce que je devais l'avouer leur bière était carrément buvable, mais cela ne valait en aucun cas celle de Hans. Hans tenait le meilleur pub de tout Berlin (j'vous assure, j'ai déjà essayé beaucoup de pubs et aucun n'arrivait à sa cheville.) J'avais toujours un accent qui sonnait étrange d'après les parisiens malgré le fait que cela fait trois ans que je sois en France. Une cigarette à la bouche (ne changeons pas les bonnes habitudes !) Je le regardais à présent. Il n'était pas moche, il n'était pas beau non plus disons qu'il rentrait dans la catégorie de baisable, mais pas forcement le coup du siècle. « Voilà pour toi, jolie coeur. » Beurk, beurk, beurk. « Tu peux m'appeler Deirdre, tu sais. » « D'accord, jolie Deirdre. » D'après la loi française, on ne pouvait pas fumer dans les bars, mais Marc m'a dit clairement que cela n'était pas un réel problème, tant mieux. Mon blackberry qui était sur le comptoir se mit à vibrer, je regardais le numéro, mais il m'était inconnu du moins inconnu à mon long répertoire. J'avais classé mon répertoire assez méthodiquement avec plusieurs catégories dans le genre amis (y'en avait très peu), ex à bannir, les numéros à ne surtout pas répondre étant donné que ces personnes-là sont des boulets, le travail, les divers mannequins enfin bref, en trois ans j'en avais accumulé des numéros, mais celui m'étais inconnu. « Oui, ici Alf, j'adore manger des chats. J'peux vous aider ? » Cela m'arrivait souvent de répondre n'importe quoi à un numéro inconnu, je sais que ça craint un peu, mais je trouve ça drôle. C'est certain que si c'est un appel professionnel, c'est la classe internationale mais généralement (avec beaucoup de chance) ce n'était jamais professionnel. Euh... La voix à l'autre bout du fil était une voix féminine et elle semblait hésitante en même temps c'était compréhensible vu la manière dont je lui avais répondu. J'attendais et très vite décida de couper ce moment d'hésitation « On va essayer de passer la seconde, non ? » Oui, pardon, c'est Phylis, Phylis Hester et je voudrais savoir si c'est bien le numéro de Deirdre. Phylis, je me souvenais très bien d'elle, c'était une mannequin que j'avais aidé lors d'un défilé durant la fashion week, oui j'avais eu un élan de générosité aussi surprenant soit-il. « Qu'est-ce que tu veux Phylis ? » J'ai besoin de toi pour un shooting. « Genre ? » Genre à Versailles. « Versailles ? » Oui, il faut que tu viennes. « Quelle heure ? » Quatorze heures. « Là-bas ? » Ouai. « D'accord. » Et, j'peux te demander un autre truc ? « Vu que t'es lancée, je t'écoute. » Tu peux m'emmener ? Elle se fait pas chier la fille, « Envoie ton adresse, t'as intérêt d'être à l'heure sinon je pars sans toi. » Je disais toujours cela, mais dans ce cas, cela ne servirait à rien puisque si je me rendais à Versailles toute seule. J'pourrais toujours faire la visite. Merci, Merci. Je raccrochais et immédiatement je regardais sur mon téléphone combien de temps fallait-il prévoir pour se rendre à Versailles, ok une demi-heure. Très rapidement, je recevais l'adresse de Phylis. Je serais là à 13h20, sois en bas sinon je klaxonne. D'accord ce n'était pas vraiment un argument qui faisait super peur mais j'avais que ça en réserve. J'avais fini par rester au bar mangeant des tomates cerises que j'avais achetées sur le marché avant de venir. Oui ces quelques tomates représentaient mon déjeuner. Je ne mangeais que très peu et j'étais accro au sushi. J'avais toujours eu une relation conflictuelle avec la nourriture, pour moi manger c'est plus une contrainte qu'autre chose. Je ne mange pas par plaisir, mais par nécessité. « C'est gentil de m'offrir ce jus. » Je regardais Marc avec un petit sourire faisant ma tête qui faisait craquer tout le monde. « De rien, ça me fait plaisir. » Il ne comptait pas me l'offrir et maintenant il se sentait obligé, c'était drôle. « Non, mais vraiment c'est adorable. » J'attrapais mon sac, et lui fit un signe de main. « Salut, à la prochaine. » « A... à la prochaine alors. » J'étais parti avant qu'il puisse finir sa phrase. Très rapidement j'avais atteint ma voiture. Je mettais mon sac sur le côté passager et y chercha mes lunettes de soleil que je mettais sur mon nez, pour conduire je préférais nettement même s'il ne faisait pas beau. J'avais un chapeau sur la tête, un chapeau à la Indiana Jones. J'étais grande mais j'avais une mini, une mini qui était un vieux modèle et qui roulait super vite, je crois que j'avais une certaine tendance à rouler vite. Je roulais, arriver à un feu rouge, je mettais la radio. C'était une radio française, je n'écoutais que très peu la radio française pour dire la vérité, j'avais tendance à écouter des albums ou des vinyles que la radio. Je regardais ma montre, il était bientôt 13h20, j'arrivais près du jardin du Luxembourg où vivait Phylis d'après ce qu'elle m'avait envoyé comme adresse. Je m'embarquais dans une ruelle, je me surprenais de jour en jour j'étais vachement forte en orientation moi. Après les hommes disent que les femmes n'ont pas d'orientation, connerie va. Je cherchais Phylis du regard, je crois que je la voyais. Un coup dans mon rétroviseur, une voiture derrière moi me collait au cul, super. Qu'ils étaient cons ces parisiens parfois. Je tournais ma manivelle pour descendre ma vite (oui, elle était vieille !) « Oh Phylis, bouge tes fesses, l'autre derrière il a une tête de con qu'il va nous klaxonner. » Je me dépêchais de remonter ma vitre, il ne faisait pas si chaud que ça (mois de février les amis, mois de février)


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MessageSujet: Re: « tout ceci, madame, c’est versailles. » PHYLIS.   « tout ceci, madame, c’est versailles. » PHYLIS. EmptyJeu 3 Fév - 22:05



Les talons d‘une grande blonde claquait sur le sol tandis qu‘une jeune adolescente marchait tranquillement à ses côtés, cherchant plus à fuir qu‘autre chose. « Phylis, tu as besoin de prendre ce contrat, tu ne peux pas le refuser. Fais cette séance photo. » « Tes chaussures sont moches. » Ca, c‘est dit. « Tu t’es vu ? Arrête un peu de jouer avec moi, je suis bookeuse, tu dois prendre en compte ce que je dis. » Vite que ce couloir se termine, Phylis allait finir par avoir des boutons. « Parle donc au mur. » Elle n’avait jamais pus voir Aniess en peinture et elle ne savait pas vraiment pourquoi d’ailleurs. Était-ce ses cheveux blonds ou son sourire colgate ? « Tu refuses donc cette offre ? C’est mauvais pour ta carrière. » Pourquoi la suivait-elle quand elle changeait de direction ? « Mauvaise fille. » Quand est-ce qu’elle allait la lâcher un peu ? « J’en parlerais à Evie ! » Ah, mais quelle gamine cette femme. Phylis s’arrêta net dans le couloir, se tournant vers la jeune femme, plus grande qu’elle d’au moins 10cm avec ses talons. « Depuis quand tu appelles ta patronne par son prénom ? Tu crois qu’elle t’apprécie ? Tu crois que ces sourires qu’elle t’adresse sont de l’amitié ? Elle sourit à l’argent que tu lui ramènes, pas à toi. » Ses paroles étaient froides, comme à son habitude, elle y allait franco, sans prendre de gant. « Tu te crois tout permis Phylis ? Tu n’es qu’une gamine, tu finiras sous un pont si tu continue comme ça. » « Essuie toi bien le popotin avec mon contrat. » Elle lui fit un clin d’œil puis elle s’en alla, traversant les couloirs de l’agence avec une certaine bonne humeur. Aniess lui avait redonné la pêche, en quelques sortes. Elle quittait déjà l’agence quand son portable vibra dans sa poche. Elle décrocha. « Phylis Hester ? C’est Camille ! » « J'écoute ! » « J’t’appelle pour une séance photo. » « Oui ? » « A vrai dire j’pensais à un shooting en plein Versailles parmi les touristes, deux belles brunes super bien habillées.. » « Qui est la deuxième ? » « A toi de me trouver une mannequin qui vaille le coup, brune aux beaux yeux, moins d’1m75 de préférence et jolie, bien sur. » « Ok. » « T’es partante ? » « Yep. » « Je vous retrouve a 14h à Versailles, j’aurais les tenues et la maquilleuse, apporte juste ton beau visage et l’autre mannequin. » Il raccrocha et Phylis en fit de même, marchant dans les rues de Paris tout en cherchant dans sa tête quel mannequin pourrait faire l’affaire. A vrai dire, la principale raison pour laquelle elle avait accepté ce photoshoot aussi rapidement, c’était parce qu’elle avait refusé toutes les offres d’Aniess ce matin. Elle savait que cette séance photo était privée et donc presque clandestine, mais justement, elle trouvait ça plutôt intéressant. Une fois arrivée à son appart et après s’être repassé tout son répertoire de mannequin en tête, Phylis avait finis par trouver qui pourrait faire l’affaire pour ce shooting. Deirdre. Une mannequin qu’elle avait rencontré voilà deux ans, lors de sa première fashion week à Paris. Oui, Deirdre serait parfaite. Elle se décida donc à l’appeler après avoir mangé son déjeuner. « Oui, ici Alf, j'adore manger des chats. J'peux vous aider ? » Bon, c’était peut-être pas une bonne idée finalement. Elle avait du changer de numéro. « Euh... » C’était une blague d’un gosse ? Pourtant la voix semblait bien féminine et mature.. « On va essayer de passer la seconde, non ? » La voix ressemblait un peu à celle de Deirdre, mais par téléphone et depuis le temps.. « Oui, pardon, c'est Phylis, Phylis Hester et je voudrais savoir si c'est bien le numéro de Deirdre. » Elle avait de la chance, Phylis ne s’excusait jamais en temps normal. Mais le coup des chats l’avait un peu refroidie.. « Qu'est-ce que tu veux Phylis ? » Bon, c’était bien elle, bingo. « J'ai besoin de toi pour un shooting. » Besoin était un grand mot. « Genre ? » « Genre à Versailles. » Pas besoin de donner de détails, Deirdre devait bien se douter que ce ne serait pas des photos pornos.« Versailles ? » « Oui, il faut que tu viennes. » Un peu dans le genre c’est une question de vie ou de mort, ou pas. « Quelle heure ? » C‘est qu‘elle n‘était pas curieuse en plus. La plupart aurait demandé qui était le photographe et pour quoi elle allait poser, etc. Mais non, tout comme Phylis, Deirdre demandait le principal. « Quatorze heures. » « Là-bas ? » « Ouais. » « D'accord. » Elle était partante, tant mieux. …Oh, un détail. « Et, j'peux te demander un autre truc ? » Tant qu’à faire, elle pouvait non ? « Vu que t'es lancée, je t'écoute. » « Tu peux m'emmener ? » C‘est ça d‘avoir que 17ans. « Envoie ton adresse, t'as intérêt d'être à l'heure sinon je pars sans toi. » Sans elle ? C’était elle qui proposait le shooting et Deirdre comptait partir sans elle ? Drôle de menace. Phylis ne tarda pas à envoyer le sms à la mannequin. Elle eut ensuite le temps de prendre une petite douche puis de se préparer avant que Deirdre n’arrive. 13h20, Phylis était en bas de chez elle, guettant l’arrivée de la belle brune en voiture. Elle sembla l’apercevoir dans une Mini qui roulait dans sa rue, elle s’en approcha doucement. « Oh Phylis, bouge tes fesses, l'autre derrière il a une tête de con qu'il va nous klaxonner. » Oui, c’était bien Deirdre. Un fin sourire aux lèvres, chiante jusqu’au bout des ongles, la jeune hongroise ralentit le pas, marchant de plus en plus lentement en s’approchant de la Mini, foudroyant du regard le conducteur parisien sur les nerfs qui commençait à klaxonner tout ce qu’il pouvait, gueulant dans sa voiture ce qui semblait être des mots doux, ou des insultes plutôt. Satisfaite, Phylis entra dans la Mini. « Bah alors, qu’est-ce que t’attends pour démarrer ? » La jeune adolescente lança un regard amusé à Deirdre, contente de la revoir sans pour autant le dire. Pas de bonjour tu vas bien, Phylis trouvait ça inutile. Deirdre démarra et bientôt elles arrivèrent à Versailles, lieu du rendez-vous. Une fois garées, elles sortirent de la voiture. « Pas un brin curieuse, hein ? » Après tout, la belle brune n’avait rien demandé concernant le fameux shooting, à croire qu’elle faisait confiance à Phylis, ou qu’elle en avait juste rien à battre. Au choix. « Suis-moi. » Rapidement, les deux brunes arrivèrent au point de rendez-vous et retrouvèrent le photographe, Camille Legrand, un français d’une trentaine d’années qui faisaient des photos depuis une bonne quinzaine d’années. C’était un photographe doué, mais pas toujours apprécié dans le milieu de la mode, car il faisait un peu trop comme il le voulait et jamais comme les agences de mannequinat, les stylistes et les publicitaires le souhaitaient. Phylis l’avait connus peu de temps après son arrivée à Paris. Elle ne l’appréciait pas, mais elle aimait son travail. « Bonjour à vous deux. Phylis, ta copine est parfaite. Allez vous changer, vous avez de quoi dans la camionnette, choisissez ce que vous voulez. » La partie on se change dans la camionnette a deux, Phylis ne l’avait pas prévus, mais c’était toujours mieux que rien. Posant ses yeux sur Deirdre, elle l’interrogea du regard comme pour vérifier si cela lui convenait.
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MessageSujet: Re: « tout ceci, madame, c’est versailles. » PHYLIS.   « tout ceci, madame, c’est versailles. » PHYLIS. EmptyVen 4 Fév - 20:45

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« tout ceci, madame, c’est versailles. »
    Et vas-y que je me dandine en prenant mon temps, je vous jure ces jeunes aujourd'hui plus aucun respect. Non mais j'suis jeune moi aussi mais je me sentais un peu vieille (juste un peu !) Quand, j'ai eu vingt ans j'ai eu un choc (c'est-à-dire il y a un peu plus d'un mois) Elle pourrait très bien marcher normalement sans faire de vagues, mais elle s'en foutait ça se voyait à son visage. Je la regardais rentrer dans la voiture avec une certaine élégance qui lui allait bien. « Bah alors, qu'est-ce que t'attends pour démarrer ? » Regardant dans mon rétroviseur, j'attendais en plein milieu de la rue bloquant tout le monde, j'en avais bien conscience. « Maintenant qu'il a klaxonné, j'peux bien attendre deux minutes. » J'aurais été capable de rester là deux minutes juste pour le faire chier parce qu'il avait vraiment une tête de con. Il y avait des personnes comme ça, ils avaient la gueule de l'emploi. Très rapidement, je passais la deuxième même la troisième accélérant (peut-être un peu vite) mais l'avantage d'avoir une voiture comme la mienne c'était que je pouvais me garer n'importe où (elle est toute petite ce qui n'est pas top quand tu mesures 1m74, mais que voulez-vous on fait avec ce qu'on a). J'avais eu mon permis du premier coup et heureusement parce que les heures de conduites à Paris, c'est bien une fois, mais pas deux et plus voilà et puis ça coûte de l'argent tout ça. Encore la voiture, j'ai négocié le prix. Trop balèze la fille quoi. Je pensais que nous rendre à Versailles aurait été beaucoup plus compliqué, oui beaucoup plus compliqué surtout pour moi qui avait le volant. Phylis s'en fichait un peu assise place du passager. Il y avait quelque chose qui commençait réellement à me pomper l'air mais vraiment : LES FEUX ROUGES. Rouler à Paris, c'est prendre le risque de se prendre tous les feux rouges, ce que je déteste le plus parce qu'il faut attendre que ça passe au vert et que c'est du temps (un peu) perdu mais c'est que généralement je me les tapais tous. Je conduisais, un feu rouge et vous pouvez être sûrs que tous les autres feux c'est pour ma gueule, youp'lala. Alors, pas de surprise quand je vous dis que pour sortir de Paris, on s'est pris tout le feu, cela serait inutile de le préciser. FEUX ROUGES DE MERDE, ouai en plus les parisiens roulaient vite une fois sur quatre, je rêve. Arrivée sur le périf tu crois que tout va bien, oui tu le crois tu te dis c'est bon j'roule tout droit mais faux, faux totalement faux, vous avez le droit à la queue et à ces stupides personnes qui ne cessent de klaxonner, mais les a-t-on prévenu que klaxonner ne servait strictement à rien ? Non, parce qu'en a cas moi je vais leur dire, car c'est incroyablement désagréable. Je ne connaissais pas la route, non je ne connaissais vraiment pas la route, est-ce que je ressemble à une personne allant à Versailles ? Pas du tout, moi c'est Paris, point. « Phylis, prends mon téléphone et dis moi où j'dois aller. » Je voyais Phylis fouillait dans mon sac, cela ne me proposait pas de problème. Elle en sortait mon blackberry et trouvait très facilement le truc de carte, c'était une application qui me servait pas mal. « A13. » Conduire était quelque chose que j'appréciais finalement. Ni Phylis, ni moi ne parlions concrètement oui il y avait toujours sa voix qui brisait le silence dès que l'on devait prendre une sortie. Euréka, nous étions arrivées entière et s'en se perdre, géniale, nous étions géniales. Je me garais au parking pour visiteurs. « Il compte me payer le parking, ton pote photographe j'espère. » lançais-je attrapant le ticket pour rentrer dans le parking. Oui, parce que bon voilà je ne comptais pas du tout payer le stationnement. La voiture était à l'arrêt, j'enlevais les clefs du contact et attrapais mon sac qui était au pied de Phylis et puis sortir de la voiture. « Pas un brin curieuse, hein ? » Je levais la tête alors que je fermais ma voiture, fixant le visage de la jolie Phylis. Haussant les épaules, ma bouche laissa sortir un « j'suis au sommome de ma curiosité là, ça se voit pas ? » Je rangeais mes clefs dans mon sac. Je n'étais pas de nature curieuse, je l'avoue mais oui cela m'intriguait mais non je ne prenais pas la peine de la questionner car elle ne devait pas plus en savoir que ça au final, j'en étais certaine. « C'est pas payant ? » J'aimais bien les musées mais je n'étais jamais allée à Versailles alors je ne savais pas si c'était payant ou gratuit moi, ils sont capables de faire payer la visite et de toute manière je ne comptais pas payer quoique ce soit. Je n'étais pas vraiment le genre de fille avare mais je viens d'une famille qui avait certes six enfants mais ayant également des revenus moyens. Je n'ai jamais vécu dans la richesse, j'ai toujours eu le droit de récupérer les vêtements de mes sœurs donc voilà quoi alors je gagne ma vie mais je préfère tout de même avoir des économies dans mon compte en banque, ma banquière ne m'appelle pas comme ça et puis payer d'accord mais là ce n'était pas mon idée donc je pars du principe que ce n'était pas à moi de sortir mon porte-monnaie. Malgré le froid, le soleil brillait dans le ciel ce qui était une bonne chose.

    Suivant Phylis, nous arrivions apparemment à ce qu'on appelle le point de rendez-vous. Soudainement, un homme nous rejoint sûrement le pote photographe de Phylis. Je le regardais de la tête aux pieds, ce n'était pas du dédain ou un comportement hautain mais j'avais ce drôle besoin d'observer les gens autour de moi et puis il était arrivé face à moi alors vous vouliez que je regarde où. Lui, non plus ne manqua pas de me regarder de la tête aux pieds. « Bonjour à vous deux. Phylis, ta copine est parfaite. Allez vous changer, vous avez de quoi dans la camionnette, choisissez ce que vous voulez. » Super, se changer dans la camionnette et voyant la tête de Phylis, elle l'avait pas prévu. Je voyais Phylis me regardait d'un regard qui voulait certainement dire ça te convient. « Je vais pas repartir maintenant que je suis là, j'espère qu'elle est assez grande sinon je l'étrangle ton pote. » Un sourire apparaissait sur mon visage, faite gaffe c'est rare. Je regardais cherchant sa camionnette du regard. « Elle est où sa camionnette ? » Question conne peut-être mais c'est qu'il y en avait des véhicules et puis il était brave à nous dire allez vous changer sans nous indiquer, Phylis avait sûrement dû la voir car c'était d'un pas décidé qu'elle avançait et moi me voyant dans l'obligation de la suivre.

    Nous étions côte à côte face à cette camionnette blanche (super originale la couleur) que nous fixions. « Je veux pas paraître défaitiste mais on rentre pas à deux la dedans, je ne suis même pas sûre qu'on puisse se tenir debout ! » Foutage de gueule. Phylis ouvra la camionnette, « J'ai raison, ses costumes prennent toute la place. » D'ailleurs, j'avais un drôle de regard lorsque je voyais les tenues qu'il avait dans son camion, pas terrible le mec. Je ne pouvais dire que cela ne ressemblait pas à l'époque de Louis XVI mais les couleurs et le tissu ne ressemblaient à rien, ce n'était pas très beau quoi. « Je prends celle là, c'est celle qui fait moins rideaux de grand-mère. » La robe que j'avais attrapé n'était vraiment pas belle dans les couleurs bruns, j'avais vraiment l'air de rien, y'a même pas de terme. Alors habillez-vous comme vous voulez, il se foutait un peu de notre gueule là c'était toutes les mêmes, juste la couleur variée ! « Tu crois qu'il les a pris où, un magasin de déguisement de seconde zone ? » Je me mettais à rire, c'était une situation assez comique, non j'imaginais déjà ma tête portant cette robe ! Je montais dans la camionnette et très rapidement j'enfilais la robe que j'avais prise. « Phylis, accroche-moi le corset. » Phylis serrait le corset et me l'attachait. « Et si je meurs à cause de ça... » Même yeux en direction du corset. « ... Je te hanterais jusqu'à la fin de ta vie. » Phylis à son tour pénétrait dans la camionnette et en ressortait très rapidement pour lui serrait son corset. Je la regardais et cela me fit rire. Hallucinant. « Je garde mes ballerines, il y verra rien de toute manière, la robe est bien trop longue. » Elle traînait par terre.

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