crédits ϟ aeroplane

Ankova Constance Gloria

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Bonjour, je me nomme

Constance ANKOVA

j'ai

43 ans

, je suis née le

1er Janvier 1968

et je viens de

Paris

.

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QUEL EST LA PREMIÈRE CHOSE QUE VOUS FAITES EN VOUS LEVANT ? 2 ϟ je mange ! bah quoi, il faut bien se nourrir ! QUEL EST VOTRE RAPPORT AVEC LA NOURRITURE ? 4 ϟ la nourri-quoi ?! QUE PENSEZ-VOUS DES MANNEQUINS ? 4 ϟ tous des cons ! QUE FAIS-TU DE TON TEMPS LIBRE ? 2 ϟ ma vie privée ne vous regarde pas ! TU ES DANS LE TRAIN POUR AU MOINS TROIS BONNES HEURES, QU'ÉCOUTES-TU ? 4 ϟ yodelice

NOM ϟ Ankova PRÉNOM(S) ϟ Constance Gloria AGE ϟ 43 ans LIEU DE NAIS. ϟ Paris MÉTIER ϟ Directrice et rédactrice en chef de VOGUE Paris.

mais... qui es-tu ?

Constance, appelez la grâce et vous l’aurez, appelez la garce et vous l’aurez. Un paradoxe ambulant, voyez cette femme que vous croisez au sortir de la berline avec chauffeur. N’hésitez pas à la trouver sublime, son caractère ne transparaît pas au premier regard lancé dans la rue. Par pitié non ! Ne lui adressez pas la parole ! Enfin… pas dans cette tenue. Elle n’est déjà pas commode la Grande Dame, mais avec une paire de chaussures en cuir qui ne sont pas cirées… autant vous dire que vous n’aurez droit qu’à un regard méprisant, dans le meilleur des cas, au pire vous aurez l’impression d’être une fourmi que l’on écrase sous une paire de Manolo Blahnik. Vous pensez voir une faute de goût dans sa tenue, pauvre petit microbe c’est vous qui êtes dans le faux, elle invente la tendance, c’est vrai qu’elle a un manque total de douceur mais elle est si créative… On ne peut tout avoir.

Le calme, ce n’est pas son truc, la colère non plus n’ayez pas peur, c’est d’une femme digne dont il est question, elle est plutôt du genre à vous glacer le sang en une remarque cinglante et qui pourrait remettre en cause une année de travail. Non, n’espérez pas la supplier, elle a son travail en adoration et si vous cherchiez à ce qu’elle s’apitoie sur votre sort sachez qu’elle n’a que faire de vos soucis, sa seule préoccupation est d’être dans les temps pour les parutions… et ses petits plaisirs coupables : Le shopping, les voyages… Reine des garces elle n’épargne personne, elle a brisé à elle seule plus de carrière que bien des tyrans. Prenez garde car elle fait la tendance et n’a que faire des gens. Vous étiez « in » hier, voilà que demain vous serez « has been ». Soyez attentifs à ne pas être dans la rubrique des looks à éviter… surtout si la mode est votre unique revenu.

Sa confiance ? Elle ne l’accorde qu’à de très rares personnes, celles-ci sont parmi les privilégiées et n’ont pas à la craindre… quoique Constance n’épargne personne, sa langue est plus acérée qu’une guillotine et elle décapitera votre look avant même que vous n’ayez posé votre deuxième escarpins Kenzo dans son bureau. Visionnaire elle repère les visages de demain, les personnalités intéressantes, un coup de pouce de sa part n’est jamais mal venu dans une carrière, mais comme Dieu elle a le pouvoir de défaire ce qu’elle a fait. Si tu es parmi ses petits favoris… sois vigilant à ce que la chute ne vienne pas plus vite que prévu.

Sous l’image de cette Reines des Glaces existe un tout autre visage, celui d’une femme un peu folle, ancienne créatrice de haute couture au sein des plus grandes maisons elle a su implanter sa griffe farfelue à bien des collections. Donnant aux fashion weeks des doux airs de folie. Mais elle est aussi très seule, la mode n’attend pas et ce n’est pas un passe-temps mais un emploi à temps complet, ne pas avoir le temps de se consacrer à sa vie extérieure est un sacrifice. Constance n’est d’ailleurs pas très proche de sa fille de 18 ans. Son intelligence est remarquable, bien qu’elle n’étale pas une culture populaire à tout bout de champ. Lectrice avertie elle tente bien souvent de tuer les longues nuits d’hiver avec un bon livre, non pas Twilight.

oh je vois ! et alors, c'est quoi ton histoire ?

Paris 29 Septembre 2004. Fashion-Week Printemps/Eté.

Assise au premier rang d’un défilé dont elle avait été la créatrice un an plus tôt Constance Ankova attendait, légèrement impatiente, cette année les défilés dont elle avait dessiné les collections avaient été couronnés de succès et cela la rendait candidement heureuse. Assise à côté des rédactrices des différentes version de Vogue, leur regard caché derrière des lunettes de soleil extra-larges et un sourire carnassier aux lèvres. Des femmes puissantes, auxquelles elle ressemblait un peu sans prétention. Lumière tamisée, musique langoureuse. Burberry démarrait, silence dans la salle et voilà que les corps commencent, couverts de tissus voluptueux et divinement taillés. Gloria était tout de même un peu dérangée, pas assez de renouvellement, un petit air de déjà-vu, malgré une beauté indéniable ce manque d’originalité notable n’était pas plaisant. Un regard en direction des directrices de trois Vogue, -à savoir, Angleterre, Etats-Unis et Paris- lui confirma ce qu’elle pensait, des airs désapprobateurs ne laissaient rien de bon à présager pour les créateurs de la marque anglaise. Les trois directrices la regardèrent avant de sourire… gentiment ? Le défilé fini Constance s’en alla pour assister à un aftershow qu’organisait la marque pour recueillir à chaud les réactions.

Ce jour-là la vie de Constance prit un tournant nouveau. Alors que l’aftershow était, bien malheureusement, plus réussi que le défilé, la styliste folle -c’était un compliment sous la plume des critiques- vit approcher les trois femmes les plus influentes du monde de la mode. Transcendantes de style et la saluer. Le ton de la conversation était agréable, aussi étonnant que cela puisse paraître, bien qu’un peu tendu. La nouvelle claqua dans l’air comme un coup de fouet.

« Constance il y a une chose que je dois te faire savoir. »
« N’y mettons pas dans de forme, elle sera forcément ravie et enthousiasmée. »
« Bien… Constance, je suis la rédactrice de Vogue Paris depuis 12 ans maintenant et je sais qu’il est temps pour moi de passer la main à une nouvelle rédactrice en chef, qui apportera originalité, goût et la classe qui convient à Vogue… »
« Aujourd’hui nous t’avons observée. Tes réactions extrêmement justes nous ont confortées dans notre idée. »
« Constance, si tu l’acceptes, nous appuierons ton nom comme celui de nouvelle rédactrice en chef de Vogue Paris, demain. »
« Attendez, moi à Vogue Paris en tant que rédactrice en chef ? Comment refuser ? »
« Parfait ! On passera un mois ensemble pour que tu comprennes comment je travaille et qu’après ça, tu puisses faire à ta manière. »
« A demain donc, Anna, Carine, Alexandra. »
« Au revoir Constance. »

Au loin la belle et impétueuse styliste folle pu déceler un « elle sera bonne » d’une rare sincérité qui annonçait à cette nouvelle rédactrice un mois de formation délicieux.

Paris, 4 Novembre 2004, confession lisible dans un petit carnet tenu par Constance.

« Jamais plus je ne serais celle que j’ai été. Ce n’est pas un choix, c’est une nécessité, ce monde est plus impitoyable que les gens ne le soupçonnent, cette réalité me heurte de pleins fouets alors que je deviens celle qu’il me faut être pour assumer mon nouveau rôle. La couturière excentrique, la styliste folle, n’a plus sa place dans les magazines, je me dois de devenir la Rédactrice en Chef… je trouverais plus tard un adjectif pour ça.

Ces femmes que l’on critique si facilement pour leur froideur, leur supériorité, leur manque total d’humanité, je les comprends de mieux en mieux, j’en deviens une. Je sens ma compassion s’évanouir au fur et à mesure que j’apprends le métier, mais je ne serais jamais une Carine-bis. Non ! J’ai le devoir absolu d’apposer ma griffe à Vogue, de donner au magazine une nouvelle flamme, un nouvel essor. Ce ne sera pas facile, mais mon ère commence et je n’ai pas peur… Oui j’ai déjà renvoyé l’ancienne assistante pour prendre l’une des miennes, et dans la foulée j’en ai embauché une autre, devoir la former sera peut-être long mais une fois qu’elle sera prête je lui donnerai le poste de première assistante et donnerai congé à mon assistance actuelle. Elle ne comprendra pas, je le sais, je m’en fous. Elle ne saura s’habituer au changement de la couture à Vogue.

Dieu que la journée de demain va être longue, regarder des filles grosses marcher, écouter des gens laids parler, constater les ratés de ces gens parlant… Et je dois manger avec Tallulah à midi, voilà un déjeuner qui promet d’être particulièrement embarrassant ! Son père déteint de plus en plus sur elle et j’ai de moins en moins de chose à lui dire, elle n'a même pas l'intelligence de s'intéresser à la mode alors que c'est elle qui lui paye sa scolarité... D'ailleurs Colin devrait payer pour sa scolarité il a tenu à avoir la garde exclusive de sa fille, si c'est pour ne pas en assumer les frais c'est inutile. Pourquoi cette enfant n'est-elle pas comme moi ? Pourquoi ne s'intéresse-t-elle donc qu'à l'école ? Enfin... on ne peut être parfaite à douze ans il faut croire… »

Paris, 8 Décembre 2010, fait observable dans la rue.

Une Mercedes noire se garait en double-file dans une rue adjacente à un boulevard parisien. La pluie, à l’extérieur des vitres teintées, ne cessait de tomber amère et grisante mais néanmoins habituelle. Paris n’était pas une capitale particulièrement ensoleillée mais cela lui convenait parfaitement, après tout préserver son teint d’albâtre à Paris pour prendre quelques couleurs durant ses déplacements et revenir en contrastant avec les filles oranges d’autobronzant. Le portier vint ouvrir la portière tenant le parapluie protecteur au dessus de la tête de Constance qui s’en saisit en sortant de la voiture suivie d’un mannequin qu’elle avait sous son aile, Asher Rosenthal. Ensemble ils marchaient sur le trottoir désagréablement beaux. Les passants les regardaient comme des bêtes de foire, elle le savait, lui… Entrant chez un disquaire de la capitale qu’elle affectionnait elle se mis à la recherche d’un disque en particulier. Un vieux livre, un beau livre, un roman, de George Sand l’une de ses auteures préférées. Ne cherchez pas à comprendre pourquoi, la raison était simple. Elle était une femme, forte et existant dans un siècle d’hommes qui avait su se faire une place à elle.

« Bonjour ! » avait lancé le jeune vendeur auquel elle lança un regard désintéressé, elle devait lui reconnaître un certain professionnalisme, même si à dire vrai elle aurait préféré qu’il attende d’être sollicité pour s’adresser à eux, ou du moins à elle. « Je peux vous aider ? » Apparemment le premier regard suivi d’une absence de réponse n’avait pas suffi à lui faire comprendre qu’elle ne daignerait pas parler avec lui tant qu’elle ne l’aurait pas décidé… Un joli minois mais toutes les belles personnes n’étaient pas intelligentes ou tout du moins sensées. La direction du magazine l’avait rendue terriblement froide, mais c’était une marque de fabrique. « C’est un de mes libraires préférés. Très retro, voire même un peu démodé mais j’y trouve toujours ce que je veux. » Asher écoutait, répondait, il était de bonne compagnie. Comme la patience n'était pas vraiment son fort après avoir traversé en jetant un œil mais sans réelle attention deux ou trois rayonnages de libres la Reine des Glace regarda dans la direction du vendeur et l’interpela d’un claquement de doigt aérien. Le regard, sidéré du vendeur la fit sourire de satisfaction.

« Sauriez-vous me trouver une édition avec reliure en cuir de François le Champi par George Sand ? »
« Oui Madame nous l’avons en rayon. »
« Et vous attendez que je le trouve par miracle ? »
« Il est dans l’allée trois. »
« Et bien allez le chercher. »

Médusé mais finissant par agir le vendeur revint trente secondes plus tard en caisse, où s’étaient déplacés Asher et elle. Elle régla avec la Gold et ils sortirent. Non, elle ne s’énerverait pas contre l’impertinence de ce garçon, ni contre son incompétence et sa lenteur, elle avait voulu faire les magasins elle savait que c’était source de frustration, à l’avenir elle enverrait Judith faire ses petites courses.

hum... hum... un dernier mot ?

PSEUDO ϟ Lune
AGE ϟ 18 ans
AVATAR ϟ Helena Bonham-Carter la divine.
TA PREMIÈRE IMPRESSION EN VOYANT LE FORUM ϟ Toujours la même...
AUTRE ϟ Je sens que je vais aimer jouer la salope.