En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, cette beauté au visage mutin et au regard félin a pris d'assaut les podiums. Inconnue un jour et déesse des catwalks le lendemain, Bambi Davis a eu une ascension fulgurante. Pourtant, ayant grandi loin de du monde de la mode, entourée d'un père agent immobilier et d'une mère chirurgienne, rien ne prédisposait la jeune danoise à devenir une mannequin reconnue. Pour vous, Grazia a mené l'enquête sur ce jeune talent, (plus vraiment) en devenir.
Nous la rencontrons un frais matin de décembre dans un chic appartement parisien dans le Marais. Lorsqu'elle nous accueille, elle nous assure dans un français parfait et sans accent qu'il lui a « été prêté pour l'occasion » et qu'elle ne pourrait « de toute façon pas se le payer ». A ses pieds; une vielle paire de Doc Martens noires, sur ses longues jambes; un jean 501 usé et troué sans âge et sur ses fines épaules, un pull Home Run. Nous sommes bien loin du chic et de l'aisance qu'elle représente sur les podiums mais n'en reste pas moins délicieuse. Elle demande à une grande fille brune qui l'accompagne répondant au nom de Bonnie si celle-ci peut lui rapporter des cigarettes et un thé à la menthe. Elle nous regarde de ses grands yeux noisettes pour nous demander si nous désirons quelque chose; nous déclinons son invitation. Lorsque son amie lui donne ce qu'elle lui a demandé, elle s'allume une cigarette et lance « Je crois que nous pouvons commencer maintenant. » avec un large sourire.
GRAZIA – A seulement 19 ans, vous êtes l'une des mannequins les plus en vue sur les podiums. Comment gérez-vous cette nouvelle notoriété?
Vous savez, cela fait près de 2 ans que je suis dans ce milieu, j'ai eu le temps de m'y faire. Au début, je dois l'avouer, j'étais un peu dépassée par le temps que me demandait ce « travail » et en résultat de cause, j'en ai même échoué ma deuxième année au cours secondaire alors qu'à la base je suis plutôt bonne élève. Mais vous savez, on se fait à tout et, j'ai pris le temps de m'habituer à ce à quoi j'étais devenu. J'ai gardé des valeurs simples, mes amis n'ont pas changé, je vie dans un deux pièces bon... Je dois l'avouer, mon dressing est nettement plus garni qu'il ne l'était il y a quelques années de cela.
Rires G – En dehors de votre métier de mannequin, qu'aimez-vous faire de votre temps libre?
Laissez-moi réfléchir, j'adore passer du temps avec mes amis, les retrouver dans des cafés hype de la ville. J'aime aussi de temps en temps faire la fête mais je n'en abuse pas, ce métier m'amène déjà à me rendre régulièrement à des soirées. J'aime jouer à la guitare – que je pratique depuis un dizaine d'année – et dessiner. Je suis aussi une boulimique du shopping, je suis très souvent fourrée dans les friperies et petits magasins écartés, je les préfère de loin aux grandes marques tape à l'œil; même si je ne crache bien entendu pas sur une petite compensation.
G – Quels sont les meilleurs et les pires aspects de votre personne?
Il n’y a que du bien en moi, ma chère…
Rires. Je ne sais pas… Pour le meilleur, je dirais; le courage, l'effervescence, l'humour et la loyauté. Je peux me battre pour quelqu’un et je ne pourrais jamais faire de coup bas, je trouve ça d'un pathétique.. Le pire ? Je ne suis pas la fille la plus ponctuelle du monde, je mange beaucoup trop et... Je déteste avoir tord...
G – Pourquoi vous faire appeler « Bambi », un lien avec Michael Jackson ou le petit faon?
Non bien sûr que non, rien à voir avec ces derniers!
Rires. C'est à dire que je n'ai pas choisi ce surnom, petite, tout le monde m'appelait de cette façon sans aucune raison, c'est venu comme ça, Bambi, et puis c'est toujours resté, ce n'est certainement pas pour me déplaire. De plus, je préfère de très loin ce surnom que mon prénom dont j'ai une sainte horreur, Björg, c'est assez laid non?
G – Que peut-on trouver dans votre sac à main, ou je présume dans votre « it bag »?
Je vais sûrement vous décevoir mais le sac que j'utilise le plus souvent est un cabas en daim que je possède depuis de nombreuses années et qui tombe quelque peu en ruine, on est bien loin du it-bag; mon père me l'avait acheté lors d'un voyage à Marrakech et... Je vais vous dire un secret, c'est une copie d'un Gerard Darel, mais ça, ça reste entre nous.
Clin d'œil. Sinon... Ha oui! Heuum... Dedans et bien, rien de très secret, ni de très intéressant si ce n'est que du maquillage, un téléphone , du cash, un peigne et j'oubliais... Des cigarettes!
G – Depuis combien de temps habitez-vous en France?
J'habite en France depuis toujours! Enfin... Non. Ma famille et moi-même sommes partis du Danemark lorsque j'avais 5 ans pour déménager à Paris pour des raisons professionnelles. Bien que je sois Danoise, je me considère plus Française qu'autre chose. Je ne renie bien-entendu pas mes origines mais … on va dire que je préfère la France oui.
G – On vous a dit très affectée par la mort de Pasha Stravoski. Qu'entreteniez-vous comme relation avec celui-ci?
Je préfèrerais ne pas m'étendre sur le sujet... Merci. Son regard se perd dans le vide pendant de longues secondes, d'un ton tout à fait enjoué elle ajoute. Ce n'est pas que vous me dérangez mais je dois me rendre à une séance photo dans à peu près une heure à l'autre bout de la ville, je pense que nous avons fini non?