Aujourd'hui et ceci pour quelques jours, je serais seul à mon appartement. Mon colocataire, Arsène Rhapsody, mon meilleur ami et grand couturier, était parti pour je ne sais quoi en rapport avec son boulot. Et franchement, ce fut avec une grande joie que j'accueillis cette soudaine solitude dans notre appartement. Cependant, je ne resterais pas longtemps seul à proprement parlé. En effet, Lune, un mannequin que j'avais rencontré il y a quelques mois et qui était devenu un amant ou une sorte d'ami avec quelques intérêts forts intéressants, m'avait envoyé une invitation par texto. Une invitation que j'acceptais sans réfléchir en lui donnant le lieu de nos retrouvailles, c'est-à-dire mon seul et grand appartement.

La nuit était tombée. Après avoir photographié un mannequin, j'étais rapidement rentré chez moi pour préparer l'appartement. J'avais fais le ménage, préparé la table, changé mes draps et disposé quelques bougies par-ci, par-là pour la mise en scène comme l'avait désiré le jeune Agatha. J'étais fier de ce que j'avais accompli, en sachant que je n'avais surtout pas prévu de le faire aujourd'hui mais passons. Je venais à peine d'allumer les bougies - odeur fruit rouge - lorsque Lune sonna à la porte. Je déposais mon briquet et me dirigeais avec impatience vers mon entrée. J'ouvris à mon invité avec un grand sourire et ce dernier m'embrassa pour seule réponse. J'arquais un sourcil de satisfaction et le laissais entrer pour la première fois chez moi. Je le suivis de prêt, le regardant défaire son sac et disposer ses courses sur la table basse où j'avais disposé nos deux assiettes, les couverts et quelques bougies. Le tout donnait une ambiance tamisée et romantique, idéal pour notre soirée. Je m'installais alors près de lui et penchais vers on visage pour déposer un simple baiser sur ses douces lèvres.

Je me reculais légèrement et ma main vint se loger sur la joue de mon amant. Je le regardais et souriais car je savais très bien où cette soirée allait nous mener.« Alors, dis-moi, que nous as-tu amené de beau pour notre dîner ? » Je commençais à fouiller, à regarder, à chercher parmi tout ce qu'il avait déjà posé. Tout ceci m'avait l'air extrêmement bon. Les deux bouteilles de champagne sublimaient le reste. Je me levais et me dirigeais vers la cuisine pour sortir deux coupes du placard. Je me réinstallais à ma place sous les magnifiques yeux de Lune. « Nous allons en avoir besoin. » Lui dis-je avec un certain sourire plein de séduction. Je commençais déjà à charmer mon invité pour ne pas tomber dans la banalité d'une rencontre entre amis. « Ça va bien, toi ? T'as fais quoi de beau depuis la dernière fois ? » Lui demandais-je tout en débouchant une bouteille. Je versais la boisson à bulle dans nos verres. « J'espère que la soirée sera à ton goût ? » Je levais ma coupe en direction de celle de Lune et je bus une gorgée. Le champagne était vraiment excellent.

J'avais donc rejoins Lune dans ma chambre qu'il avait trouvé facilement puisque tout mon matériel de photographie traînait sur le sol de la pièce. Je nous avais servi deux coupes de champagne et avais trinqué pour cette soirée qui promettait d'être divertissante, amusante et pleine de rebondissement. Cependant, je sentais quelque chose n'allait pas enter lui et moi. Nous n'avions pas la même osmose, pas la même union. Tout était différent comparé à notre dernière rencontre. Mais je décidais de passer outre lorsque le jeune mannequin amena une fraise - mon fruit préféré - à ma bouche. Je croquais dedans, me rappelant alors notre première matinée ensemble après notre première nuit lors de notre première rencontre. Oui cela faisait beaucoup de première fois. Peut-être était-ce pour cela que nous avions une relation aussi intense et pourtant sans prise de tête. Lune s'attaqua alors au chocolat blanc qu'il étala avec délicatesse sur mes lèvres, j'essuyais son geste avec tendresse tandis qu'il m'embrassa tout en se positionnant à califourchon sur mes genoux. Je devais bien avouer que ceci m'excitait légèrement.

« Si tu t’emmerdes dis-le moi, je me saoule la gueule et je me barre… » Je le regardais, surpris par ce que j'entendais. Il mangea une framboise et se recula. Mais que voulait-il à la fin ? Je ne le comprenais plus. Je ne voyais pas ce qu'il me voulait. Je désirais simplement passer une bonne soirée en sa compagnie et il semblait perturber par quelque chose que j'ignorais. Je tournais mes yeux vers les siens pour le fixer d'une manière non sympathique. Je fronçais les sourcils.
« Qu'est-ce qu'il te prend ? Je me disais bien que quelque chose n'allait pas et que tu n'étais pas comme d'habitude. Qu'est-ce que t'as ? Tu m'en veux pour quelque chose que j'aurais fait ? Tu souhaites faire une remarque sur qui je suis ou ce que je fais ? Mais vas-y fais-le ! » Je m'emportais légèrement. Ces derniers temps, j'étais assez irritable et un rien prenait des ampleurs que je ne pourrais imaginer à l'avance. « J'étais heureux de passer une soirée avec toi. J'étais impatient de te voir et voilà que tu fous tout en l'air pour un stupide sentiment de "je ne sais quoi" qui vient de te traverser l'esprit ! » Je me rapprochais alors de Lune, m'immisçant entre ses jambes pour exprimer mon ressenti du moment. Je l'allongeais et me positionnais au-dessus de lui. Je le fixais toujours avec autant de ferveur. « Alors si tu veux partir, la porte est grande ouverte. Mais sache que ce n'est pas ce que je veux. » Je le dévisageais, louchant légèrement sur ces lèvres avant de reprendre. « Je ne te comprends pas, Lune. Je t'invite, tu arrives, je nous sers à boire et tu me fais des reproches. Si tu souhaite que l'on arrête tout, il n'y avait pas besoin de tout ceci. » Lui dis-je en montrant ce qu'il avait amené pour la soirée. « A moins que tu ne voulais prendre ton pied une dernière fois avant de te retirer en ne laissant qu'un simple mot comme lot de consolation à mon réveil. Pfff... C'est bon, fais ce que tu veux. » Je me redressais, lasse de toute cette histoire. Je préférais ne pas me prendre la tête et bus cul sec ma coupe de champagne après avoir attrapé une fraise.

Voilà ! Enfin j’avais le mec qui me faisait me sentir en sécurité avec moi ! Il fallait parfois le remuer un peu mais le résultat n’était jamais décevant. Je venais de le comprendre. Bon d’accord il réagissait peut-être un peu trop violemment, par rapport à ce que j’avais pensé affronter c’était massif. Mais au moins ça faisait un peu d’animation, il n’était plus le gentil petit photographe, c’était l’homme, le mâle. Avec la part de danger que cela comportait. Je ne savais pas trop si l’attaquer était une bonne solution, soit je crachais mon venin et il devrait s’en mordre les doigts puis répliquer, soit je me contrôlais et j’encaissais. Autant dire que la deuxième solution était la plus sage des deux, c’est pourquoi je ne pus me résoudre qu’à choisir la première. « Mais détends-toi ! J’ai rien dit du tout, seulement que si t’avais pas envie que je sois là il fallait le dire ! Je suis pas venu ici pour manger des framboises, je peux le faire seul ou avec mes colocataires ça tu sais ? J’avais envie d’être avec toi et j’ai le sentiment, depuis ce matin avec tes texto, que je te force la main ! » Il contrattaqua, estimant que mon sentiment, que je qualifierais ici d’insécurité, n’était qu’une vaste stupidité. Je ne me sentais pas aussi stupide qu’il semblait le prétendre, j’avais l’impression d’être vraiment dans mon bon droit, de ne pas être désiré et que j’étais un peu là parce que je l’avais voulu et sans sa motivation.

Bientôt il vient placer ses jambes entre les miennes avant de m’allonger, je ne comprenais pas vraiment ce qu’il faisait, s’il essayait de lancer des ébats qu’il ait au moins l’idée de retirer son haut… Ses yeux d’acier étaient plantés dans les miens ce qui était aussi excitant qu’effrayant. Son ton, quand il reprit la parole, était beaucoup moins dur, et ses mots laissaient passer un contre-sens qui se voulait donneur de libertés, j’eus soudainement envie de l’embrasser malgré une barrière non pas physique mais plutôt psychique, qui m’en empêcha. Bientôt il me fit part de son incompréhension de ma personne, ce qui était logique au vu du fait que je ne me comprenais pas moi-même.

La suite me glaça le sang. Je ne savais pas pourquoi il en arrivait à ces idées, j’avais fait la démarche de venir, de faire des courses, tout ça pour qu’il me dise quoi ? Que si je comptais partir en laissant un mot c’était faisable ? Ce mec ne manquait pas de culot. Cependant, en bon anglais je faisais attention à chaque mot, on ne savait jamais quels messages ils pouvaient relever. Et sa dernière phrase attira totalement mon attention, bien qu’il se mit à boire sa coupe cul sec. J’attrapais son col et l’attirais vers mon visage, le rapprochant de mon corps de sorte qu’il soit presque couché contre moi sans pour autant me peser sur le bas-ventre. « Un lot de consolation… si je partais tu aurais besoin d’être consolé donc. Heureusement je n’ai nullement l’intention de partir… » Avant qu’il ne puisse m’en empêcher pour une quelconque raison je prenais possession de ses lèvres et noué mes jambes autour de son bassin, j’avais envie de le sentir près de moi, j’avais cette remarquable impression d’être mieux quand il m’embrassait. Notre baiser était intense peut-être à cause de la colère qu’il comprenait. Une fois que nous y eûmes mis fin je plongeai mes yeux dans les siens. « J’ai trouvé comment te rendre plus fougueux… t’es un peu irritable mon beau ces temps-ci… Tiens. » Je me redressais et nous resservais du champagne, je trempais une fraise dans le chocolat blanc et la portai à sa bouche en souriant. Voilà, maintenant je me sentais bien, prêt à passer une soirée avec mon amant en ayant le sentiment qu’il était pleinement concentré sur notre moment ensemble.

Lune m'attira alors vers lui alors que j'avalais le fruit que j'avais précédemment attrapé. J'étais presque couché contre lui et je dois bien avoué que ce retournement de situation ne me dérangeait pas. « Un lot de consolation… si je partais tu aurais besoin d’être consolé donc. Heureusement je n’ai nullement l’intention de partir… » J'en étais soulagé mais ne le montrait pas. La seule chose qui aurait pu me trahir aurait été le souffle de soulagement que j'avais commencé mais qui fut rapidement stoppé par les douces lèvres de mon amant contre les miennes. Ses jambes se resserrèrent contre mon corps et vinrent m'emprisonnaient contre lui. Je l'embrassais fougueusement, y mettant toute ma colère et mon soudain énervement. Le baiser fut intense. Le mannequin plongea ses yeux dans les miens. Je le regardais et osais un sourire dans sa direction après lui avoir dit tout ce que j'avais sur le cœur sans prendre de gants. « J’ai trouvé comment te rendre plus fougueux… t’es un peu irritable mon beau ces temps-ci… Tiens. » J'acceptais volontiers ma nouvelle coupe ainsi que la fraise enrobé de chocolat qu'il me tendait. Je croquais dedans, gardant le morceau entre mes dents pour venir lui en donner en déposant mes lèvres contre les siennes. Je mangeais ma part et souris.
« Tu as bien fait de venir... » Je ne dis rien de plus. Je n'avais pas pour habitude de m'étaler sur ce que je ressentais ou plus précisément sur mes sentiments. Mais après tout ce qu'il venait de se passer et surtout après cette pseudo-dispute, je me devais d'être franc pour lui faire comprendre que sa venue ne m'était aussi indifférente qu'il ne le pensait. Lune n'était pas comme les autres. Il y avait ce petit plus avec lui qui faisait que je m'attachais de plus en plus à cet homme. Pourtant, je ne m'étais pas engagé avec lui et cela m'allait très bien pour le moment. J'aimais être libre et j'avais cette liberté avec le jeune Agatha. Peut-être était-ce pour cela que je revenais à chaque vers lui ? A moins que nos soirées en soient la cause ? Après tout, je prenais véritablement un plaisir hors-norme chaque que nous nous retrouvions. L'aimais-je ? Non, je ne crois pas. Je n'aimais personne en dehors de ma sœur cadette. Je prenais simplement du bon temps sans me casser la tête ou presque.

Je pris ma coupe dans mes mains et bus une simple gorgée. Ce champagne était vraiment excellent et en voulant reposer mon verre, je fis tomber presque la moitié de son contenu sur le jean de Lune. Je continuais tout de même ma route pour ensuite observer les conséquence de mon acte maladroit. Je souris en coin. L'avais-je fait exprès ? Peut-être mais j'emporterais ce secret dans la tombe. « Tu n'as plus qu'à retirer ton pantalon. A moins que tu ne veuilles rester dans cet état là toute la soirée. C'est toi qui voit. Je ne suis que ton fidèle conseiller dans cette histoire... Et peut-être aussi la cause de tout ça. » Je rigolais et commençais déjà par déboutonner le tout premier bouton de son jean sans que Lune m'en donne l'autorisation. Je choisissais pour lui mais m'arrêtais tout de même pour avoir son avis. Mes mains se retirèrent de l'entre-jambe de mon amant. « Alors, habillé et sale ou en sous-vêtement et tout beau, tout propre ? » Dilemme. Je me demandais bien comment mon cher mannequin allait s'en sortir.

Ses lèvres contre les miennes m’apaisaient, simplement sans vraiment chercher à comprendre, sa colère contre ma bouche se transformait subtilement en désir, le sourire qui se dessinait sur ses lèvres était un éclair blanc dans ma soirée, ce n’était pas désagréable, ni vraiment rassurant, juste délicieusement perturbant. Je n’aurais jamais prétendu avoir des sentiments pour lui, on n’en était pas là, mais c’était la personne à qui j’avais de parler. Je ne ressentais pas de dépendance mais un certain lâché-prise quand j’étais à ses côtés, comme si je pouvais dire une stupidité sans honte, on en rirait ensemble sans être véritablement jugé.

J’avais bien fait de venir ? Après l’avoir embrassé je n’en doutais plus, même s’il m’avait foutu à la porte après, le simple baiser que nous venions d’échanger je n’aurais pas le regret de m’être déplacé, après tout nous n’étions qu’à quatre ou cinq rues l’un de l’autre. Dans un murmure alors que je reprenais mon souffle je glissais à son oreille un « Je confirme, j’ai bien fait… » Je le sentais contre moi et cela suffisait à me donner le sourire, la bouteille de champagne adoucissait les mœurs, plus que la musique n’aurait été capable de le faire, les bulles étaient aussi légères que mes sourires, leur goût explosait en bouche comme nos baisers résonnaient dans la pièce. Alors que je pensais cette comparaison, il but une gorgée de la délicate boisson, avant d’en faire échouer la moitié de sa coupe sur mon pantalon, j’en ris. « Tu paieras le pressing, c’est un Galliano ! » lui lançais-je en accusateur amusé par la situation. Le petit discours qu’il lança après me confirma mes doutes, il était franchement culoté le bellâtre, gâcher du champagne pour me faire me déshabiller, ce n’était pas la peine, je le faisais de bon cœur. Je ne ferais pas de remarque sur ça, il ne l’aurait pas admis de toute façon, il était bien trop angélique pour s’accuser lui-même d’un plan si machiavélique. « Tu es clairement la cause de ce massacre vestimentaire… mais bon je ne t’en veux pas, tu veux me voir en boxer je ne vais pas t’en vouloir, qui ne voudrait pas après tout ? »

Et le voilà qu’il avait déjà entamé de me désapper ! Non mais un véritable obsédé ce mec, d’accord c’était plaisant de sentir son ardeur, sa ferveur, bref son désir alors qu’il se précipitait vers ma ceinture. Je me laissais faire en signe d’acceptation, alors qu’il avait mis la main sur mes bijoux de famille il la retira après quelques secondes. Je ne compris pas trop son geste, j’émis un petit grognement d’insatisfaction. Il en vint même à me poser la question qui me semblait inutile. Le pantalon ? Mais qu’il l’enlève à la fin ! Je n’allais même pas le lui dire, je me saisis de sa main et la glissa entre le tissus humide de champagne de mon pantalon et celui encore sec de mon boxer, droit dans les yeux je lui lançais un « Get it ? » significatif. Je me tortillais, soulevant le bas des reins pour qu’il finisse de comprendre mon envie, sa main contre mon intimité ne semblant plus décidée à bouger je plaçais les deux miennes contre ses joues, mes doigts s’agrippant avec ferveur à son cheveu presque noir et l’attirant contre mon visage, je soupirai d’aise. Je nous relevais et retirai mon tee-shirt avant de lui faire quitter le sien. Je le renversais à demi-nu sur le lit, prenant le dessus de la situation. « Tu payes rien pour attendre ! » J’attrapai sa coupe et la jetai sur son ventre en riant, avant de venir aspirer quelques gouttes du liquide sur son ventre pour arriver à ses lèvres. Était-ce moi ou ce champagne était meilleur une fois sur sa peau ?

J'étais tiraillé entre lui retirer son pantalon ou attendre son approbation. Cependant, et surement par simple amusement, je me retins de lui déboutonner le reste de sa tenue et mes mains quittèrent leur place. Lune attrapa alors ma main qui fut précédemment baladeuse pour la place entre son jean et son boxer. Je sentais son intimité entre mes doigts. Je retrouvais ici une sensation que je n'étais pas près d'oublier surtout lorsque je savais ce que mon amant pouvais faire une fois notre nudité acquise. J'arquais un sourcil de plaisir. « Get it ? » Lune se déhancha me faisant clairement comprendre ce qu'il attendait de moi. Mais je ne fis rien. Je ne voulais pas céder et surtout je ne voulais pas retirer ma main qui était parfaitement placé sur son boxer. Puis je me sentis partir. Les deux mains de mon mannequin sur mes joues, s'agrippant à mes cheveux et me tirant vers lui. Je ne rechignais pas et me laissais emporter vers les douces lèvres de mon amant que j'embrassais passionnément. Le jeune Agatha nous releva et retirant son tee-shirt. Ma main alors toujours occupé avec son entre-jambe sortit de sa cache et vint se loger sur les pectoraux du jeune homme. Mon haut ne tarda pas à avoir la même conséquence que celui de Lune, c'est-à-dire qu'il ne fut pas long à rejoindre celui de Lune sur sol de ma chambre. Il me retourna, prenant la situation en main. Je le regardais. « Tu payes rien pour attendre ! » Ce qui s'en suivit m'amusa énormément. Sentir le champagne coulé sur mon ventre me fit frémir. La fraicheur de la boisson ne me laissait pas de marbre et lorsque le jeune homme vint à la rencontre de ma peau pour boire ce délicieux liquide pétillant, je ne pus m'empêcher de gémir. Mes doigts s'aventurèrent dans sa chevelure, l'obligeant par la même occasion à continuer ce qu'il me faisait bien que la champagne ne soit plus présent sur mon torse.

J'enroulais alors mes jambes autour de ses hanches, le ramenant alors volontairement vers moi et le collant contre mon torse. Je l'embrasser au niveau du cou pour ensuite remonter vers sa joue et ses lèvres. Je mordais sa lèvre inférieur et attrapais une fraise que je plaçais entre ses dents. Mes mains descendirent alors le long de son torse, effleurant ses tétons et continuant leur chute vers son nombril pour les boutons de son jean. « Tu m'as bien dit : "Get it !", n'est-ce pas ? » Sans attendre une quelconque réponse de sa part je déboutonnais son pantalon et le baissais sur ses cuisses. Je l'embrassais à nouveau, jouant de mes doigts sur le bas de son dos avant de m'immiscer sous son dernier tissus qui protégeait ses attributs et ses lobes fessiers de l'extérieur. Mes deux mains contre ses fesses, je reprenais goût à sentir sa peau contre moi et j'appréciais divinement ce contact. Je me redressais et retirais alors entièrement le jean de mon amant histoire de passer au plus intéressant. Je le positionnais alors à califourchon sur mes genoux, léchant quelques secondes son téton droit. Mes yeux se plantèrent dans les siens alors que j'attrapais encore une fois l'un des mes fruits préférés. Je le faisais glisser le long de l'élastique du boxer de Lune pour le remonter contre son torse, ses pectoraux afin que la fraise vienne se loger entre mes dents. J'approchais mon visage de celui du jeune Agatha, lui faisant comprendre que s'il en désirait un morceau, il n'avait qu'à venir le chercher !

Sa main dans mes cheveux qui m’intimait sans grand effort pour marquer un refus de ma part de continuer de suçoter les endroits où le champagne avait laissé son empreinte alcoolisée. Le torse d’Alexander était un appel à la damnation, rien n’était à enlever, rien à rajouter, il était juste ce qu’il fallait. Je déposai milles baisers, soufflai là où le champagne avait fait une trace pour lui procurer des frissons, donnai des coups de langue pour goûter aux dernières bulles de la douce liqueur. J’aurais pu passer une heure comme ça, à embrasser sa peau chaude, à sentir les effluves masculines qu’il dégageait, à guetter le moindre frisson pour en sourire. Bientôt ses jambes puissantes me ramenèrent à lui, mes lèvres retrouvèrent les siennes malicieuses avant qu’elles ne s’engagent dans mon coup, provocant mes gémissements, c’était une partie de mon corps qui était particulièrement sensible et il ne le savait que trop bien. Puis les deux morceaux de chair taquins remontèrent vers ma mâchoire, puis ma joue pour reprendre possession de leur alter-ego. Ses lèvres laissaient échapper sa langue qui venait rencontrer la mienne dans un choc presque sanguinolent. Quand soudain l’échange se fit plus violent il me mordit la lèvre, ce qui s’avéra presque douloureux et en dehors du hoquet de surprise que je laissais échappé sur l’instant j’émis rapidement un soupire d’excitation, bientôt une fraise vint se blottir entre mes mâchoires.

Taquin, je le sentais d’humeur joueuse, ça me plaisait, c’était toujours mille fois plus agréable que de le sentir sur la défensive comme ç’avait été le cas au début de notre soirée dix minutes plus tôt. Ses mains contre mon intimité, déboutonnant les derniers boutons avant que mon pantalon ne soit plus qu’une idée, me faisaient un effet peu recommandable en public. Quand ses mains s’immiscèrent sous mon boxer je me cambrais, elles étaient plus froides que prévu, mais je revins rapidement à mon affaire. Bientôt dépourvu de tout autre vêtement que mon boxer je me retrouvais à califourchon sur mon amant, ne pouvant retenir de légers mouvements de bassin, frottant mon boxer contre son jean, la situation était bel et bien injuste, je m’en rendais bien sûr compte, mais que faire. Alors que je n’y prêtais gare une chose que je n’identifiais pas tout de suite commença à glisser contre ma peau, bien rapidement je reconnus une fraise qui trouvait la fin de sa course entre les dents de mon amant, et en partie entre les miennes.

Dans un regain de virulence je me disais qu’il n’était pas le seul à avoir le droit de s’amuser. Plus direct, je n’étais pas bon pour les fioritures en dehors des moments où elles étaient nécessaires comme sur les shootings, je laissais glisser ma main en direction de son jean, glissant mes doigts entre le boxer et sa peau je prenais possession de ce qui me revenait de droit. Rapidement je lui faisais retirer tous ses vêtements pendant que mon boxer rejoignait lui aussi le sol, ainsi nu à deux je m’allongeai sur lui, sentant nos épidermes au plus proche, nos virilités se retrouvant après quelques jours d’absti… après quelques jours d’éloignement. Car lui comme moi n’avions pas signé de contrat d’engagement à ne coucher qu’avec l’autre aussi l’abstinence n’était pas de mise. « Bonsoir toi… serait-ce ton désir que je sens contre mon bas-ventre ? » Je l’embrassai avant de descendre, les lèvres, son menton, sa nuque, ses pectoraux que je chérissais, son ventre ferme et si irréprochable… J’arrivais enfin là où je voulais arriver… Je n’étais pas un assoiffé ou quoique ce soit, j’avais juste besoin de lui, plus qu’envie, j’avais l’impression que c’était un ordre de mon corps, mes mains le caressaient, pendant que l’une rencontrait un de ses tétons, l’autre venait rencontrer sa bouche. Bientôt, mes lèvres s’abouchèrent à sa masculinité symbolique, doucement, tendrement, mais avec toujours ce plaisir de le retrouver, j’y mettais du mien, plus par plaisir personnel que pour le sien je me devais de le reconnaître, évidemment lui donner des plaisirs aussi intimes était aussi pour lui mais c’était avant tout parce que j’aimais ça. Egoïste que j’étais. 

Alors que le jeune homme mordait la fraise que j'avais entre mes lèvres, je l'embrassais également, le goût de fruit venant ajouter une nouveauté dans ce baiser volé. La main de mon amant se dirigea vers mon entre jambe. Ses doigts prirent possession de ce qui lui revenait de droit ce soir. J'aimais ça et surtout cela m'excitait. Nous nous retrouvâmes rapidement nu, nos corps collées l'un à l'autre. Le sentir ainsi contre moi me rendait encore plus entreprenant et m'excitait toujours plus. J'effleurais son dos de mes mains, montant jusqu'à sa nuque et descendant jusqu'à ce que mes doigts atteignent ses lobes fessiers que je caressais sensuellement. « Bonsoir toi… serait-ce ton désir que je sens contre mon bas-ventre ? » Il m'embrassa une nouvelle fois et une nouvelle je le lui rendis avec fougue. Sa bouche et ses baisers commencèrent alors une descente vers le chemin de ma virilité que Lune prit quelques minutes plus tard entre ses mains ou plutôt entre ses lèvres puisque ces mains et précisément ses doigts jouaient avec mon téton et ma bouche. Ce qu'il me faisait actuellement... Je devais bien avouer que c'était « Wouah » ! C'était si « Wouah » que j'en gémissais et que je me courbais légèrement. Je ne savais pas si notre pseudo-engueulade lui donnait toute sa ferveur mais je n'allais pas lui dire d'arrêter. Sa langue sur ma verge me donnait un si grand plaisir que mes mains agrippèrent son visage pour qu'il continue encore pendant quelques minutes. Puis je me redressais rapidement, tirant son visage vers le mien et l'embrassais passionnément tandis que je le retournais pour venir me loger contre son torse et surtout entre ses jambes.

J'attrapais alors le chocolat blanc et, comme pour le jeune Agatha avec le champagne, je le versais sur son torse que je désirais temps et surtout que je voulais sentir sur mes lèvres et ma langue. J'étais très excité. Lune l'avait sans doute remarqué car je devenais plus tactile, plus fougueux lorsque j'étais dans cet état là. Je laissais couler ce délice chocolaté sur ses abdominaux et lorsqu'il arriva au niveau de son intimité, mon visage s'approcha de son corps magnifiquement sculpté et qui me faisait énormément d'effet. Je sortis ma langue de ma bouche et elle vint lécher son corps. Lorsque je parvins à sa virilité, je me mis à jouer avec, la serrant avec ma main et lui procurant une certain jouissance que je savais envoutante. Je remontais vers le visage de mon amant. J'avais terriblement envie de lui que je nous procurais un plaisir en unissant nos deux atouts masculins dans un mouvement commun de va-et-viens. Je gémissais. Lui aussi. Je sentais son souffle contre ma joue et mon regard d'un bleu profond se planta dans celui de mon mannequin car oui, bien que nous ne soyons pas exclusifs, je ne le voulais rien que pour moi. Je le fixais intensément, lâchant prise, pour commencer un léger mouvement avec mon bassin. J'étais toujours entre ses jambes et j'annonçais déjà la couleur de la suite des évènements. Je me penchais vers lui et mon visage se dirigea doucement vers le creux de son oreille pour lui susurrer quelques mots. « Je crois bien que les fraises, le chocolat et le champagne attendront un peu parce que... J'ai envie de toi... » Je mordis son lobe avant de revenir vers ses douces lèvres par de multiples baisers. Une main se glissa dans sa chevelure tandis que l'autre ramena sa cuisse contre ma hanche pour que je la caresse de toute part allant même jusqu'à sa fesse. C'était tendancieux mais qu'est-ce que je ne pourrais pas faire pour lui, pour moi, pour nous.

Au départ il n’y avait rien, ou peut-être pas grand-chose, un presque rien aux allures de début de quelque chose. Une idée de commencement, et puis il y eut un silence, pesant, lourd et tenace, mais tout ça c’était avant la grande explosion, le Big Bang comme ils disent. La sexualité avait quelque chose de semblable à cette théorie atomique de la création de l’univers à mes yeux, à la base il n’y avait rien, deux êtres séparés, puis un pas grand-chose, un premier regard empli d’un je-ne-sais-quoi de séducteur. Quand au silence, Alexander et moi l’avions rencontré dans le milieu assourdissant d’un bar. Puis il y eu le Big Bang du premier baiser. Je pensais sexualité, mais tout ça n’était finalement qu’une comparaison avec l’approche et l’aspect sensuel plus que sexuel. Surtout que, ça me faisait mal de l’admettre mais le vrai Big Bang était arrivé 3 fois cette soirée là… Alex me faisait grimper aux rideaux et chaque fois que nous remettions le couvert je ressentais en moi la grande explosion que procurait un orgasme non-maîtrisé. Cette soirée tiendrait-elle ses promesses ? Son corps, son sexe, mon corps, mon sexe, tout était là, aucune raison apparente ne semblait décidée à contrarier l’arrivée prochaine de mon plai… de notre plaisir.

Mes divagations alors que j’avais en bouche la fierté de mon amant prirent fin, je n’avais pas senti avec autant de précision le pouvoir de ses mains sur mon action, maintenant qu’elles me tiraient loin de l’objet de mon attention pour m’en donner un nouveau, ses lèvres, je réalisais. Bientôt, après que du chocolat ait coulé, je sentis ses baisers, sa langue sur mon c… oh cette main ! J’en eus un hoquet de surprise et de plaisir à la fois, suivit rapidement d’un  « Han… » long et audible que pour lui qui embrassait ma nuque. Alors qu’il me parlait je gémissais, intenable. Mais en un instant mon sérieux me revint. Mes yeux s’accrochèrent aux siens, mon regard légèrement brumeux fit le point sur celui céruléen de mon amant. En seule réponse physique, je frottais mon intimité contre son ventre en me rehaussant légèrement laissant passer la sienne entre mes deux globes dans une caresse délicieuse. Je n’arrêtais pas de faire de petits mouvements, son sexe entre mes fesses était une sensation presque plus délicate que la pénétration en elle-même. « Je crois bien qu’il faut que tu soulages mon besoin de toi, maintenant ! » D’un lancer de bras j’attrapais un préservatif, car oui, se protéger était important, le caressant pendant qu’il le mettait, je déposai çà et là des baisers enivrés avant de venir suçoter le lobe de son oreille. Je le laissais s’occuper de moi comme il le voulait, le sentait et le faisait avec un tel talent que ça en devenait grisant.

Un éclair, je sortais du lit, sortir n’étant ici pas le terme approprié puisque nous n’étions pas dans mais sur le lit. Je revenais dix secondes plus tard avec une bouteille de gel aidant à faire les choses sans douleur, son calibre n’était pas du genre à passer comme une lettre à la poste et cela malgré tous mes efforts pour être détendu. [color=teal] « Cadeau mon beau, tu pourras l’utiliser avec qui tu veux… » Aucune amertume, j’en riais presque, être jaloux de ses autres amants alors que j’en avais aussi ? Stupidité. Je lui ressautais dessus, lui faisant comprendre qu’il était temps que nous cassions la tringle des rideaux à trop y forcer dessus. Je me retournais collant mon dos à lui et l’embrassant en tournant la tête. Puis, un peu instable, je me réinstallais, nu sous lui, chacune de mes jambes d’un côté de ses hanches, l’invitant à prendre possession de mon corps.

Lune m'excitait toujours autant et peut-être même de plus en plus au fil de nos nuits. J'avais toujours hâte de le retrouver et de le sentir contre moi. Mon sexe entre ses deux lobes fessiers n'abaissait pas mon état, au contraire, il l'accentuait plus que je ne l'aurais imaginé. « Je crois bien qu’il faut que tu soulages mon besoin de toi, maintenant ! » Le jeune Agatha me donna alors un préservatif. Puis je m'occupais de mon mannequin, ouvrant le passage pour que notre jouissance soit commune. Je voulais lui donner ce qu'il voulait et surtout j'avais une terrible envie de prendre mon pied avec lui. Il était beau, il était parfait pour moi et pourtant, je ne le voyais que comme un amant alors qu'il aurait pu parfaitement me convenir. Mais depuis une certaine relation, j'avais dis stop au relation sérieuse pour me consacrer au mieux à une amitié amélioré. Ce que j'offrais à Lune était pour le moment le plus que je puisse faire. C'était ce que je pensais et j'en étais persuadé. Cependant, le jeune homme s'en alla rapidement pour revenir sur mon lit presque aussi vite. Surpris, je le regardais faire et surtout j'attrapais ce qu'il me tendait avec un malin plaisir. « Cadeau mon beau, tu pourras l’utiliser avec qui tu veux… » Je lui souriais.
« Eh bien crois-moi quand je te dis que tu seras le premier à y passer. »

J'ouvris la bouteille de gel pour en déposer sur mes doigts afin de faciliter l'ouverture de cette zone que Lune m'offrait depuis quelques semaines. Lorsque j'eus terminer, mon amant vint se loger dos contre mon torse et m'embrassa. Ma main vint se placer sur son ventre tandis que mon intimité trouva directement sa place sans pour autant passer à l'action. Cependant, le jeune homme reprit rapidement sa position initiale. Je m'installais entre ses jambes alors qu'elles vinrent se positionner sur mes hanches. Il me donnait en quelque sorte le feu vert pour la suite et je n'étais pas près à laisser passer cette chance. Je repris alors le préservatif que Lune m'avait donné. J'ouvris le sachet avec mes dents et sortis la protection pour la placer sur ma virilité en pleine érection. J'utilisais les dernières goutes de gel que j'avais sur ma main pour les déposer sur ma virilité. J'approchais alors mon bas-ventre du postérieur de mon compagnon et sans attendre une seconde de plus, je pénétrais en lui en douceur. Je déposais une main sur son torse et l'autre tenait fermement l'une de ses cuisses. Je commençais un léger mouvement de va-et-viens que se faisait doux, non sauvage et plus dans le romantisme. Je n'avais pas encore cette fougue que le jeune Agatha me connaissait mais cela ne tarderait pas à arriver. Je commençais lentement et en douceur pour finir en beauté pour une jouissance et un plaisir communs. Je gémissais. C'était bon même excellent. Avec mon invité, j'étais toujours en parfaite osmose. Je me penchais vers lui, continuant ces mouvements qui nous faisaient du bien à tous les deux. Quelques gouttes de sueurs commençaient à perler sur mon dos. Je me rapprochais de l'oreille de mon amant pour lui susurrer quelques mots. « J'espère que cela te fait autant de bien qu'à moi. » Puis je me dirigeais vers ses lèvres pour également en prendre possession dans un baiser passionné dont la fougue commençait à se faire ressentir. J'accélérais légèrement la cadence de mes mouvements de bassin.

Notre façon d’être ensemble n’était pas particulièrement originale, même si nous n’avions rien de très conventionnel au vu du fait que nous étions plus proches que des amis, plus proches que certains couples même, mais moins proches que le seraient deux personnes en couple. Cette façon de nous envoyer en l’air en toute amitié n’était qu’un moyen de nous amuser, sans implication sentimentale évidemment. Mais c’est toujours la même chose, l’un est plus impliqué, ou plus attaché etc. Un d’entre nous finirait par souffrir c’était évident sinon ça serait trop parfait, trop beau pour être vrai… Je m’y étais déjà résolu, je me préparais même à ce que ce soit moi l’idiot des deux. Mais en attendant que ça vienne il valait mieux que je me concentre sur le plaisir que j’allais prendre. Alors je serais le premier hein ? C’était toujours bon à savoir, même si à l’évidence j’allais y passer rapidement, j’espérais aussi qu’il jouerait avec moi plus d’une fois. Toutes les fois ? « Et vu que c’est mon cadeau, fait moi le plaisir de ne pas l’utiliser avec n’importe qui… » Je l’embrassais en souriant, avoir l’art de dire les choses légèrement n’était pas toujours un mal.

Ses doigts en moi me firent frissonner de plaisir, redoublant mes gémissements, la fraîcheur du gel y était aussi pour quelque chose bien que ça ne soit pas la raison principale, il fallait avouer que ce type savait s’y prendre, terriblement, au point de me faire grimper aux rideaux sans m’avoir vraiment touché. Il était tellement doué que je me sentais inexpérimenté en face de lui, et pourtant ce n’était pas le cap, j’avais beaucoup d’expérience, mais lui avait un talent. Je me tortillais sous l’effet de ses doigts habiles et soupirais de plaisir. Voyant qu’il enfilait le préservatif sur sa verge bandée je souriais, le moment que l’on connaissait tous les deux allait enfin arriver et c’était pour mon plus grand plaisir. Son intimité entra en contact avec la mienne, doucement. Il fallait reconnaître que ce n’était pas la sensation la plus agréable qui soit, au début, mais bientôt je sentais le plaisir arriver. Il n’était pas encore là, il faudrait un peu plus de temps pour que mon envie de crier soit forte, mais je murmurais déjà des mots incompréhensibles. Sa main posée sur mon torse m’excitait, celle qui tenait ma jambe était forte et à ce moment là je sentais toute sa virilité me transpercer. Bientôt je passais mes jambes autour de ses hanches lui intimant de se rapprocher. « Plus probablement même, tu me han… fais de l’effet. » Mes jambes entourant sa taille lui ordonnaient des mouvements plus forts, plus vifs.

Plus tard. Mes mains dans son dos s’agrippaient à sa peau alors que je mordais mes lèvres pour ne pas crier, je n’avais pas l’intention de réveiller tout l’immeuble, rapidement je cherchais ses lèvres pour ne plus les lâcher, nous étions tous les deux au bord de l’explosion, et nous le savions c’était tellement bon de me sentir à lui, d’être le sien l’espace d’un instant, sa main se posant sur mon intimité pour lui donner les mêmes va-et-vient que sa virilité en mon antre, j’arquais le dos, ne pouvant résister à cette délicieuse double-caresse. Mes gémissements n’étaient plus d’actualité, entre deux ‘’oui’’ soupirais et des cris à peine retenus je l’embrassais en atteignant la jouissance ultime qu’il savait si bien me donner. « Oh shit Alex ! » Mon désir n’étant plus retenu je continuais à l’embrasser tout en le caressant.

« J'espère que cela te fait autant de bien qu'à moi. » Lui avais-je dis en me penchant vers lui afin d'atteindre le creux de son oreille. Je lui avais susurré ces quelques mots pour ensuite accélérer la cadence de mes mouvements. Je me redressais.
« Plus probablement même, tu me han… fais de l’effet. » Satisfait de sa réponse et surtout de sa légère pause pour gémir de plaisir. Je lui procurais ce bonheur qu'il ressentait actuellement et rien que pour cela, je ne pouvais arrêter de faire ce que je faisais. Je prenais décidément mon pied à chaque fois que nous couchions ensemble et c'était réellement jouissif de la savoir. Ma main sur son torse, je la laissais glisser lentement vers son autre cuisse pour donner plus de fougue à mes va-et-viens que j'entreprenais actuellement. Je gémissais à mon tour. C'était si bon. J'étais aux anges. J'effleurais sa peau et sa virilité. Je souriais alors que Lune vint s'agripper à moi. Il se retenait dans ses cris. Je mis donc les bouchées double pour que son plaisir ressorte sans réticence. Je voulais le voir jouir pleinement de notre union charnel. Je déplaçais alors mes mains. L'une vint se loger contre le bas de son dos tandis que l'autre pris en main son intimité. Il m'embrassa, soupirant son bonheur actuel dans de simples mots qui voulaient tout dire. J'accélérais encore la cadence, synchronisant les mouvements de mon bassin avec ceux de ma main. « Oh shit Alex ! » Puis vint le gémissement ultime, la consécration de l'acte que nous avions entreprit. Mon coeur battait la chamade. Je respirais fortement et le jeune Agatha déposa ses lèvres sur les miennes. Je passais une main dans ses cheveux, me retirant de lui pour nous allonger sur le lit.

Je le regardais. Je le fixais même et l'embrassais passionnément. Je reprenais peu à peu ma respiration et retirais alors mon préservatif. Je me lovais contre son corps chaud bouillant, attrapant au passage une fraise pour continuer notre soirée dans les meilleurs conditions qu'ils soient. Je remontais le fruit vers sa bouche. Délicatement, je le fis passer sur ses tétons que ma langue vint effleurer avec douceur. Je donnais alors la fraise à Lune et vint immédiatement croquer dans ce dernier tout en embrassant mon amant. Je nous resservais deux coupes de champagnes. Je la lui donnais avant de me positionner à califourchon sur lui. « En espérant que cette soirée te convienne amplement ? » Je trinquais et bus une gorgée de ce délicieux nectar pétillant.

Tout est toujours plus simple après un orgasme, oui c’est tellement plus aisé de respirer, de réfléchir, de sourire, après la jouissance ultime. Il buvait un peu de champagne, je me levais nu encore de nos ébats justes passés et allais vers la fenêtre que j’ouvrais, il faisait juste nuit et les lumières parisiennes semblaient me regarder, nu comme un ver offert à leurs regards désapprobateurs. J’allumais une cigarette après avoir entrebâillé la fenêtre pour ne pas enfumer la pièce qui avait été spectatrice de nos échanges physiques. La cigarette post-rapport sexuel était une de mes préférées, elle ne cassait pas l’ambiance si elle était fumée au lit, elle marquait le non-engagement lorsqu’on se retirait de la couche. Mon corps nu exposé au vent frais de la nuit parisienne cherchait à lutter contre l’envie d’être collé au sien. Le silence était installé bien qu’il fût brisé régulièrement par mes souffles profonds relâchant la fumée que j’avais inspirée. Une fois ma cigarette finie je me rasseyais sur le lit, posant mon dos contre son torse. Nous nous embrassâmes quelques minutes avant que, blotti contre son corps je finissais par regagner Morphée dans les bras de mon photographe préféré.

Je pensais avoir dormi trois minutes aussi je me jetais à son cou pour l’embrasser et je l’entendais déjà grommeler, comme un vieillard. « Allez ! Sois cool j’essaye de ne pas m’endormir. » Un détail m’interpela, la lumière criarde dans la pièce qui émanait de la fenêtre. Le jour était déjà là… et moi je l’avais abandonné alors qu’il était juste remis de nos ébats. Je m’excusais en lui donnant un baiser dans la nuque et en le serrant dans mes bras. Puis je me levai et attrapais son appareil photo, l’allumai et commençai à prendre des photos de lui en tenue d’adam. « Alors on va voir si tu peux être mannequin ! Vas-y bouge ton corps ! » Je riais avant de placer l’appareil sur son pied et de le diriger vers le lit. Un mode rafale existait, je l’enclenchais et compris qu’il suffisait d’appuyer une fois pour que l’appareil prenne des photos à intervalle régulier jusqu’à ce qu’on l’arrête à nouveau, une fois cela fait je me jetai sur le lit et l’embrassai avec passion. « On pourra en rire dans quelques temps de ces photos mais pour l’instant ça m’amuse, tu joues avec moi ? » Sans attendre de réponse je reprenais le contrôle de la situation et je l’embrassai entendant les cliquetis des photos dans mon dos je riais en le renversant et en m’allongeant, le prenant entre mes jambes. Le jeu reprenais et nous ferions de jolies photos, même s’il ne les utiliserait pas pour son cv et que je ne les utiliserais pas pour mon book, vu qu’il ne tenait pas à être mannequin…

Nos ébats terminés, je me régalais de la nourriture et de la boisson que Lune nous avait ramené. Lui pendant ce temps fumait à ma fenêtre. Il me tournait le dos et je pouvais ainsi regarder son corps nu que j'adorais tant en mangeant une fraise sur une fraise pour mon plaisir personnel. La vue accompagnée de ces douceurs nocturnes me mettaient de bonne humeur. J'étais heureux. Et je le fus encore plus lorsque le jeune Agatha revint se loger contre moi. Je passais mon bras autour de lui. Je l'embrassais. Il m'embrassa. Nous nous embrassions durant quelques minutes. C'était divin et tellement simplet que j'appréciais ce moment comme jamais. Puis mon mannequin s'endormit profondément contre moi. Je l'observais un instant, souriant et le caressant délicatement. Je poussais alors les fraises et le chocolat blanc que je déposais à terre. Puis je ramenais la couette sur nos deux corps nus avant d'éteindre la lumière et de nous endormir l'un contre l'autre. Pour rien au monde, je n'aurais changé de position. Pour rien au monde, je ne l'aurais laissé partir. Commençais-je réellement à m'attacher à lui ? A l'aimer plus que je ne l'aurais voulu ? Je ne devais pas m'en soucier pour le moment, pas maintenant alors que j'avais tout ce qu'il me fallait pour dormir paisiblement. Je fermais les yeux et rejoignis mon amant au pays des rêves.

Le réveil fut beaucoup plus brutal. Je dormais paisiblement, revoyant en rêve notre première rencontre, notre premier baiser et notre première nuit ensemble. Les lèvres de Lune contre les miennes, j'ouvris un œil avant de grommeler. Ma nuit n'était pas encore terminé. Je voulais récupérer de notre soirée passée. « Allez ! Sois cool j’essaye de ne pas m’endormir. » Il embrassa alors ma nuque. Je souris alors que le jeune homme me serrait dans ses bras. Je déposais mes lèvres sur son biceps. Il se retira. Je me retournais. Me positionnant sur le ventre tout en découvrant le bas de mon corps dont mes fesses. J'entendis alors des claps, comme si on était en train de prendre des photos. Je ne réagis pas dans un premier temps. Mon oreiller était bien plus important à cette heure-ci de la matinée. « Alors on va voir si tu peux être mannequin ! Vas-y bouge ton corps ! » Je ricanais et me redressais légèrement pour reprendre me remettre sur le dos. Ma nuit était terminée et je préférais passer mon temps avec Lune que de dormir. C'était beaucoup plus intéressant. Mon mannequin apprenait vite. Peut-être pourrait-il me remplacer en tant que photographe ? Le mode rafale était déjà activé. Je soupirais en voyant l'appareil dirigé dans ma direction. Lune me rejoignit alors rapidement sur le lit. Ses lèvres de nouveau contre les miennes, j'ouvris complètement les yeux et le regardais. « On pourra en rire dans quelques temps de ces photos mais pour l’instant ça m’amuse, tu joues avec moi ? » Je me laissais renverser. Désormais entre les jambes de mon amant, je subissais avec un certain plaisir la séance photo qui naissait. Je ne cherchais pas à prendre de pose où quoi que ce soit. Je restais naturel, oubliant presque les cliquetis que j'avais l'habitude d'entendre tout au long de mes journées de travail.

« N'oublie pas que c'est moi le photographe ici. Alors arrêtes tout ça, je vais prendre les choses en main. » Je me redressais pour attraper mon appareil qui était posé sur son pied et revins rapidement à ma place. Je l'adorais cette place. « Cependant, je veux bien rester entre tes jambes... » Lui dis-je en terminant ma phrase avec un peu d'ironie. Ce qu'il avait entre les jambes, c'était moi et je n'avais pas l'intention de m'en aller. J'approchais alors mon visage du sien et vint l'embrasser fougueusement. Je pris une photo. Je nous tournais légèrement afin que nous soyons tous les deux allongés sur le matelas. Mêlant nos jambes, je pris une autre photo d'un peu plus loin en tendant mon bras afin de voir sur ce cliché nos corps si proche l'un de l'autre. Je me reculais de Lune. Le photographiant dans sa tenue comme il me l'avait fait. Je sortis du lit sans honte d'afficher mes attributs à ce jeune homme qui les connaissait maintenant très bien. Lorsque mon shooting improvisé se termina, je déposais mon appareil au pied du lit et sortit de la chambre sous le regard de mon amant. Je revins quelques minutes plus tard avec le petit-déjeuner que j'avais soigneusement préparé. « Monsieur est servi. » Lui dis-je en m'installant à ses côtés avec notre plateau repas. Je l'embrassais.

Le moment était parfait, nous nous amusions, nous prenions du plaisir à nous toucher je ne voyais aucune raison de ne pas profiter de l’instant présent. Il prit une photo de moi, à n’en pas douter ce serait un très gros portrait, digne d’une photo de mode de détails. Et qui sait il pourrait même finir par mettre en valeur mes défauts. Il m’embrassa, encore, j’appréciai la caresse buccale prémices des plus grandes jouissances. Je le laissai néanmoins s’en aller et cela avec un certain pincement au cœur. Il n’avait pas dit ce qu’il allait faire, et ne m’avait pas convié à le rejoindre aussi j’attendais, nu dans ses draps. Il me tardait de rentrer chez moi, pas parce que je n’étais pas bien chez Alexander, mais je ne m’y sentais pas assez chez moi pour m’allonger et faire une sieste. Contrairement à mon appartement, que je partageais avec Medhi et Jude.

Je me perdais dans mes pensées assez facilement quand je m’ennuyais, cependant lorsqu’il revint avec le petit-déjeuner je jubilai. Voilà qui était la meilleure idée qui puisse être. Oui, oui, j’étais sur un petit nuage et c’était stupide mais je n’y pouvais rien c’était un peu ce que je pourrais appeler l’effet Alexander. Je pris une tartine beurrée et y ajouter un peu de confiture de framboise et je croquais à pleines dents dans ce petit morceau de douceur. Mon téléphone vibra, je ne décrochais pas. Je préférai continuer mon petit repas avec mon ami sexuel. « C’est très bon, ce pain demi, ce beurre et cette confiture… Mon dieu serais-tu chef-cuisinier en plus de photographe ? C’est tellement élaboré comme petit-déjeuner ! » Oui j’ironisais mais il fallait avouer que la chose était amusante. Ce n’était pas des grands plats mais ça faisait mon bonheur alors que j’avais été habitué à des choses beaucoup plus sophistiquées. Mon téléphone sonna à nouveau.

« Oui quoi ? »
« Je t’ai décroché un shooting pour ce matin. »
« J’ai pas envie. »
« Je ne te le demande pas. Tu y vas, tu fais de jolies photos, tu complètes ton book et tu te tais. »
« Ne me parles pas comme ça tu m’emmerdes. »
« LUNE ! FAIT PAS LE… »

Je raccrochais, et lui envoyais un message lui demandant heure et lieu. Il m’informa à la foulée du fait que c’était à l’autre bout de Paris et cela dans moins de deux heures. J’embrassai Alexander, lui demandai de m’excuser, j’enfilai mon pantalon et fonçai chez moi trois cent mètres plus loin pour prendre une douche et enfiler une tenue démente. Mon métier devait passer avant ma relation avec Alexander. Je n’avais pas d’autre choix.