there's a strange obsession ( end )

Invité

crédits ϟ blackbird

flament ange

Bonjour, je me nomme

ANGE FLAMENT

j'ai

VINGT-TROIS ANS

, je suis né(e) le

22 FEVRIER

et je viens de

VERSAILLES

.

voici la partie questionnaire, vous ne devrez laisser qu'un choix pour chaque question.

☞ QUEL EST LA PREMIÈRE CHOSE QUE VOUS FAITES EN VOUS LEVANT ?

4 ϟ
mon lit est trop confortaaaable !

☞ QUEL EST VOTRE RAPPORT AVEC LA NOURRITURE ?

3 ϟ
mes doigts connaissent le moindre de mes repas.

☞ QUE PENSEZ-VOUS DU MANNEQUINAT ?

4 ϟ
humm...

☞ QUE FAITES-VOUS DE VOTRE TEMPS LIBRE ?

3 ϟ
l'intégral de star wars, vous connaissez ?

☞ JUSQU'OÙ IRIEZ-VOUS POUR DÉCROCHER UN CONTRAT ?

2 ϟ
moi, je paye en nature... intéressé ?

NOM ϟ
Flament
PRÉNOM(S) ϟ
Ange
AGE ϟ
ici
LIEU DE NAIS. ϟ
Versailles
DATE DE NAIS. ϟ
vingt-deux février 1988
TAILLE ϟ
185 cm.
TOUR POITRINE ϟ
86cm.
TOUR TAILLE ϟ
77cm.
TOUR HANCHES ϟ
94cm.
POINTURE ϟ
40.

mais... qui es-tu ?
Il y a bien quelqu’un quelque part qui a dit « Je pense donc je suis ». Mais a-t-on réellement besoin de penser pour être ? J’ai voulu toute ma vie vérifier cette théorie : ne penser plus à rien et voir ce que ça ferait. Mais il faut redescendre sur Terre, je n’y arrive pas. Sûrement parce que je ne suis pas assez idiot pour ne songer à rien, sûrement parce que j’ai ce problème accablant de celui qui pense trop avant d’agir, qui s’arrête même au plein milieu de l’action pour réfléchir à ce qu’il fait. Tout en se maudissant de réfléchir, évidemment. J’ai une conscience, c’est affreusement contraignant. J’ai même essayé d’être indifférent pour voir si mon opinion était réellement nécessaire, si je pouvais me laisser glisser dans la masse, devenir un mouton, mais j’en suis venu à la conclusion que personne ne pouvait être un mouton, mais qu’on pouvait très vite devenir transparent. J’ai gardé ce petit côté indifférent alors qu’à l’intérieur ça bouillonne. Ca n’éclate jamais, ou très rarement. Généralement j’explose qu’en présence d’inconnus. Je ne sais pas pourquoi, peut-être pour rester l’homme fier et imperturbable auprès de mes proches. Ce gars qui semble prendre des décisions sans vraiment réfléchir aux conséquences, qui n’en a rien à faire d’ailleurs de celles-ci. On me reproche souvent de ne pas être curieux, de me foutre de tout, d’attendre que les choses arrivent. A vrai dire, je me pose tellement de questions existentielles que le temps file trop vite pour moi. J’ai encore l’impression d’avoir vingt ans, peut-être moins d’ailleurs. Parfois, ce côté ‘peter pan’ prend le pas sur le jeune homme, et un sourire niais s’accroche à mes lèvres alors que mon discours se fait bien plus enfantin. C’est dans ces moments-là que mon prénom me va le mieux. Ange … C’est un drôle de prénom. Un prénom qui ne reflète en rien la personne froide en apparence que je suis, la personne bouillante que je suis à l’intérieur. L’humain, et pas l’ange. Avec ses défauts.
D’ailleurs vu comme ça, je n’ai que des défauts, trop enfermé, trop indifférent, trop réfléchi, peut-être même trop peureux. Mais non, il n’y a pas que ça. Il y a aussi mon amour pour le corps humain, mes doigts que adorent toucher les peaux douces, mes bras qui raffolent d’étreintes, oui, mon côté câlin qui ressort atrocement dès que l’on me connaît, qui surprend parfois car parfaitement opposé à mon impassibilité notoire. Et puis mon humour cynique, ce petit goût pour le sarcasme taquin, qui fait grincer des dents autant qu’il fait rire doucement. Je prends ça pour une qualité. Mais aussi le débordement d’amour qui s’évade de mon cœur parfois, qui me fait accoster des inconnus juste pour pouvoir parler à quelqu’un, juste pour montrer de l’intérêt à une personne, même si je ne la connais pas, même si au premier abord je ne l’aime pas, qui entraîne une familiarité avec n’importe qui, sans me soucier des convenances, parce que c’est plus pratique de tutoyer, c’est plus pratique d’être libre de ses mots. Ange … Avec ses qualités.

hum... hum... un dernier mot ?

PSEUDO ϟ tenshi, caribou, ou tout simplement Camille (a)
AGE ϟ dix-sept ans ( je m'y fais pas ... )
AVATAR ϟ boyd holdbrook
TA PREMIÈRE IMPRESSION EN VOYANT LE FORUM ϟ bordel *-* ( oui, ce fut la première chose qui me vint à l'esprit ♥ )
AUTRE ϟ quelqu'un que je ne citerais pas m'a attiré grâce à des bonbons ... (a)

Invité

oh je vois ! et alors, c'est quoi ton histoire ?

éducation
Ma sœur avait une drôle de façon d’exprimer son amour pour moi. Je n’aspirais qu’au calme et à la tranquillité absolue, pour mon anniversaire, mais elle avait décidé, et cela dès sept heure du matin, de mettre à fond une musique de … Lorie. Elle avait dit, avec un sourire innocent, que la chanson qui tournait en boucle se prêtait totalement à la situation. En effet, je fêtais mes vingt ans. Et Lorie n’avait pas eu meilleure idée que de faire une chanson dessus. Merci Lorie. Et cette greluche avait trouvé le moyen de faire une mélodie si entraînante, et des paroles si niaises mais si obsédantes que je me surprenais souvent en train de chanter avec elle dans des moments d’inattention. Ce fut d’ailleurs dans un de ces moments d’égarements que ma sœur eut le bon goût de rentrer dans ma chambre à pas de loup. « A vingt ans, rien n’est impossible … » Je fus couper dans mon élan lorsque je me retournais pour me retrouver nez à nez avec elle. Je sursautais – réflexe stupide. « Ah ah ! Je t’ai surpris en flagrant délit Ange ! » Je grognais plus pour la forme, amusé par son air triomphant. « Flagrant délit de quoi, Léonie, c’est toi qui as mis Lorie, est-ce ma faute si les paroles sont si … percutantes ? » Elle prit un air réprobateur. « Non, pas percutantes, totalement divines. N’entends tu pas ton cœur résonné à l’entente de cette musique ? N’entends-tu donc pas ton âme vibrée ? Ô Ange, es-tu si insensible à la beauté d’une telle mélodie ? » Je pouffais discrètement à son discours éloquent. « Ce que j’entends, ou plutôt ce que je sens, c’est mon estomac se retourner à chaque fois qu’elle entame à nouveau le refrain. » Elle sourit, amusée elle aussi de notre échange. « C’est un des effets secondaires. »

Après cette charmante conversation, la très belle voix stridente de ma mère essaya de se faire entendre par-dessus la voix toute aussi mélodieuse de Lorie. Elle y parvint aisément, détruisant par la même occasion mes tympans. « Maman a du coffre, elle aurait du faire chanteuse d’opéra. » J’approuvais silencieusement, suivant Léonie vers la cantatrice refoulée. Cette dernière était dans la salle à manger, nous attendant fermement, une casserole fumante entre ses mains, qu’elle posa avec brutalité sur la table. « Léonie, est-ce que tu voudrais bien arrêter cette musique. » Ma jeune sœur hésita quelque secondes. « Léonie il serait préférable que tu le fasses … MAINTENANT. » Et elle n’hésita plus, filant dans sa chambre. Maman se retourna vers moi, tout sourire. Et elle n’allait pas sourire très longtemps d’après ce que j’avais prévu d’annoncer. Ma fin était-elle proche ? J’osais espérer que non. Un part un, les éléments de la famille s’installèrent à table. Le repas fut animé, avec les discours lyriques de ma sœur, et les grognements adorables de mon frère, le tout encadré par la voix de ma mère et le sourire paisible de mon père. Une fois que le dessert fut amené, il n’y avait plus aucune échappatoire : je devais parler. Ma mère dut sentir cette échéance avec son sixième sens féminin, puisqu’elle se tourna vers moi. « Alors, Ange, ces études de droit, c’est toujours siiiii intéressant, tellement intéressant que tu n’en parles jamais ? » Se moquait-elle de moi ? Probablement, mais ce n’était pas grave, pas en ce moment. Je me raclais la gorge, essayant de gagner du temps. « En fait … J’ai un aveu à vous faire, ou plutôt une déclaration, une annonce, bref. » Je m’emmêlais les pinceaux à vouloir trouver les bons mots. « Oh ! Une annonce aussi intéressante que celle de ton coming out ? » Merci Léonie. Je la fusillais du regard. Tout le monde maintenant observait un silence parfait, attendant avec impatience et peut-être même anxiété que je m’exprime. « Quelque chose d’approchant, Léonie. En fait … Je vais arrêter le droit pour … le mannequinat. » La bombe était lâchée. Voyons voir les dégâts … « Clément, a-t-il bien dit mannequinat ? » Ma mère tenait le bras de mon père. C’était presque drôle, presque. « Oui, Rose, il a bien dit mannequinat. » Dans un mouvement brutal, elle tourna la tête, son regard bleu se posant sur moi. « Mannequinat ? » Etait-ce une question ? « Vous ne trouvez pas que ça fait un peu … cliché ? Nan, parce qu’on a déjà eu le droit au coming-out et maintenant au mannequinat … Rassure moi Ange, tu fais pas ça juste parce que les deux vont bien ensemble, hein ? » Oh mais quelle délicatesse ! Enfin, venant de mon frère ce n’était pas très étonnant. « Non, rassure toi Jason, je ne cherche pas à devenir une icône gay. » Ma phrase généra un instant de gêne qui déboucha tout naturellement sur un fou rire générale. Je pense que tout le monde s’était imaginé avec facilité moi en icône gay.

Personne ne revint sur le sujet, comme s’il était devenu tabou ou alors sans importance. Mais ma sœur revint à la charge fidèle à elle-même. Alors que je digérais mon repas dans ma chambre, elle déboula dans celle-ci, grande amatrice de bruit inutile. « Il faut quand même que tu m’expliques d’où te vient cette idée. Nan, parce que je ne pense pas que ça soit tombé du ciel. » Sans demander l’avis de personne, elle s’assit sur mon lit, face à moi, bien décider à avoir des réponses. « Je me suis réveillé un matin et je … » Elle m’interrompit, plaquant une main sur ma bouche. « Oui, oui tu m’en diras tant. La vérité ? » Je soupirais, exaspéré par son insistance. La vérité, hein ? Elle était vraiment trop embarrassante cette vérité. Mais Léonie risquait de le prendre vraiment très mal si je ne répondais qu’à demi-mot. « Tu sais, Raphael, un … ami. Et bien, disons que je lui ai fait une promesse : celle d’essayer le mannequinat. C’est stupide, ok, mais il y tenait tellement … » Ma sœur écarquillait les yeux. « C’est plus que stupide Ange, c’est totalement … bordel Ange. Me dis pas que tu vas tout plaquer juste pour ça ? Et si ça ne te plaisait pas ? » J’arrivais alors à sourire. « Ca me plait, Léonie. » Ses yeux allaient sortir de ses yeux. « QUOI ? » « Joli croassement, Léonie. » « Nan, attends, tu veux dire que tu as déjà commencé ? Mais ! Sans le dire à personne ? Ange ! » Je secouai la tête comme pour écarter ses reproches. « N’en fais pas toute une histoire, Léonie, au moins je vous l’ai dit, j’aurais très bien pu le garder pour moi. » Elle fronça les sourcils, retroussa le nez, tout à coup vexée. « Comme tu fais toujours, tu gardes toujours tout pour toi. » Et elle partit.

Invité

accomplissement.
J’étais dans le logement qui m’avait été attribué par l’agence depuis maintenant trois ans. Je m’étais habitué à la colocation, la cohabitation avec ma sœur durant de longues années m’avait sûrement préparé à ce genre de chose, je l’avais d’ailleurs remerciée à son grand mécontentement. Alors que je profitais de quelques minutes de paix, mon téléphone portable sonna quelque part dans la pièce. Jurant parce que je n’avais aucune idée où il se trouvait, je me levais avec lenteur pour le chercher. Bien entendu, lorsque je le trouvai enfin, cela faisait longtemps que la sonnerie s’était finie. Mais la personne semblait persévérante puisque le téléphone se remit à entonner une petite musique dans ma main. Etrange, c’était mon frère. « Ah Ange ! Pour une fois que tu es libre quand on t’appelle. » « Bonjour à toi aussi Jason, je vais bien, même si c’est vrai mon travail est très prenant. » « Oui, oui, bonjour. Bref, je t’appelle pas pour parler du beau temps, hein, ça tu le fais avec tes ‘copains’, mais parce que figure toi que je t’ai vu dans le magasine d’une de mes amies. » « Oh. … hum … et ? » « T’étais pas très habillé, mon ange. » Un jour il brulera en enfer pour être aussi moqueur. « Et donc tu m’appelais pour ça. Bien. Très bien. » « Nan, c’était aussi pour te prévenir que mon amie c’était fait un plaisir de montrer la photo à maman. » Ah. AH. Merde. « Génial … Tu crois qu’elle va m’appeler quand ? » « Ca ne m’étonnerait pas qu’elle essaye en ce moment, c’est pour ça que je t’appelle d’ailleurs, pour t’offrir quelques minutes de repos, tant que ça sonnera occupé elle va pas te déranger. Enfin te déranger … Plutôt de percer le tympan. » « Enfin j’étais pas si dénudé que ça … » « Ange, tu es nu sur la photo, et même si on ne voit pas tes attributs, tu as tout de même une pose assez … explicite. Et papa a dit : Fais ce que tu veux mon fils, tant que tu ne poses pas pour des magazines pornos. » « Jason, ce n’est pas un magazine porno. » « Non, en effet, mais si ils continuent à prendre en photo des types dans de telles positions ça risque de le devenir. » « Jason, je ne savais pas que prude pouvait aussi te qualifier. » « T’inquiète Ange, mon innocence reste intact. » « Innocence, hein ? Laisse moi rire … » « Ah ! et avant que je ne raccroche, car avouons le, cette conversation est vraiment ennuyeuse, Léonie m’a demandé de te féliciter. Je cite : ‘ô Ange, un jour le monde se prosternera devant ton corps si photogénique ! Tout le monde bavera sur ton image en papier glacé, sur ta nudité si orgasmique ( non, Ange, je ne censurerai rien, tu vas subir ce que j’ai subi ), sur ta chevelue dorée qui émoustille ( elle a dit quelque chose de plus trash, vois-tu, mais j’ai vraiment pas envie de dire ce mot ), ton parfait petit … bref. » Et il raccrocha.

A vrai dire, j’étais plutôt fier de moi. Après trois ans dans le mannequinat, je commençais enfin à me faire peu à peu connaître. C’était agréable d’être appelé par ses proches parce qu’ils vous avaient vu dans un magazine assez connu pour être acheté par l’adolescente du coin. Enfin, je n’étais pas non plus une vedette, loin de là, sûrement du à mon impassibilité : je ne faisais pas assez de remous pour être tout de suite repéré. Mais au moins il était rare que je me fasse engueuler. Être sage, ou tout du moins faire comme si, avait ses avantages dans le fond.