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 MEDHI-SANCE.

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Medhi Beauregard

too young to careHE'S LOST CONTROL

Medhi Beauregard


POSTS : 741
INSCRIPTION : 10/01/2011
CITATION : ec.
AVATAR : franSEXco lachowski
CREDITS : laïla, beatnik beast
LOCALISATION : paris, france
EMPLOI : mannequin à temps partiel
MOOD : amorphe, blême
JUKE BOX :
phoenix ϟ love like a sunset radiohead ϟ backdrifts massive attack ϟ man next door kasabian ϟ shoot the runner saez ϟ regarder les filles pleurer deadmau5 ϟ ghosts and stuff the bloody beetroots ϟ public ennemy son lux ϟ break lykke li ϟ i'm good, i'm gone ladytron ϟ ghost pixies ϟ where is my mind pete yorn lose you the dandy warhols ϟ mohammed ellie goulding ϟ this love regina spektor ϟ hero saez ϟ putain vous m'aurez plus


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MessageSujet: MEDHI-SANCE.   MEDHI-SANCE. EmptyDim 23 Jan - 23:18

MEDHI-SANCE. 30wsdcl
misery angel

MEDHI BEAUREGARD - DIX-NEUF ANS - MANNEQUIN - PARIS




voici la partie questionnaire, vous ne devrez laisser qu'un choix pour chaque question.

☞ QUEL EST LA PREMIÈRE CHOSE QUE VOUS FAITES EN VOUS LEVANT ?

2 ϟ je mange ! bah quoi, il faut bien se nourrir !


☞ QUEL EST VOTRE RAPPORT AVEC LA NOURRITURE ?

3 ϟ mes doigts connaissent le moindre de mes repas.


☞ QUE PENSEZ-VOUS DU MANNEQUINAT ?

4 ϟ humm...


☞ QUE FAITES-VOUS DE VOTRE TEMPS LIBRE ?

2 ϟ ma vie privée ne vous regarde pas !


☞ JUSQU'OÙ IRIEZ-VOUS POUR DÉCROCHER UN CONTRAT ?

2 ϟ moi, je paye en nature... intéressé ?



NOM ϟ BEAUREGARD
PRÉNOM(S) ϟ MEDHI
AGE ϟ DIX NEUF ANS
LIEU DE NAIS. ϟ PARIS
DATE DE NAIS. ϟ 14 FEVRIER 1992
TAILLE ϟ 1m88.
TOUR POITRINE ϟ 90cm.
TOUR TAILLE ϟ 74cm.
TOUR HANCHES ϟ 91cm.
POINTURE ϟ 45.




mai 2010, seizième arrondissement de paris.


Seizième arrondissement. Posté devant la bâtisse haussmannienne de près de six étages, je fixe d’un œil perplexe le balcon débordant de plantes exotiques qui culmine au bord de son toit. C’est d’un ridicule, qui espère encore faire pousser des mandarines en plein Paris ? Je soupire, s’il y a bien un mot pour caractériser ma relation avec mon père et sa nouvelle famille recomposée, c’est bien L'INCOMPRÉHENSION . Mon skate sous le bras, je rejoins rapidement par l’ascenseur de l’immeuble le pallier sur lequel je me roulais déjà lorsque j’avais cinq ans. Je ne le referais plus aujourd’hui, parce qu’il est d’abord particulièrement étroit et que mon mètre quatre vingt dix ne me le permet plus. Je laisse l’objet de mon intérêt le plus total, ma fidèle « planche à roulettes » comme dit ma mère, contre un mur alors que je pénètre finalement dans cet appartement dans lequel j’ai grandis. Il m'arrive parfois d'être NOSTALGIQUE, MÉLANCOLIQUE de ces années où tout semblaient aller pour le mieux. Où je n'étouffais pas après une journée en leur compagnie. Je crois que je n'étais pas aussi RÉVULSÉ PAR LA SOCIÉTÉ à cette époque. Enfin bref. Je me suis fumé un joint avant de venir, et je sens à la tête de mon père lorsqu’il vient me faire la bise que l’odeur de mon parfum ne parvient pas à en camoufler les effluves. Je lui souris, PLEIN D'ASSURANCE (EN APPARENCE). Aujourd’hui c’est repas de famille, stupide tradition instaurée il y a deux ans pour réunir le fils et le patriarche à table au moins toutes les deux semaines. On me demande comment je vais, si j’ai passé une bonne semaine, comment ça avance aux beaux-arts et si je parviens à m’y adapter. J’esquisse poliment, un rictus HYPOCRITE sur les lèvres alors que je certifie que tout va pour le mieux et que je n’ai jamais autant adoré dessiner de ma vie. MENTEUR. Je mens souvent à ma famille, je ne crois pas qu’ils s’en soient un jour rendu compte, et même si c’est le cas, ils ne s’en bilent que très rarement. Ils veulent entendre certaines choses de ma part, alors je leur sers sans broncher et personne ne vient m’emmerder après. C’est aussi simple, le contraire ne les intéresseraient pas. Le moment de s’installer autour de la table ne tarde pas, les deux filles de ma belle-mère (jumelles, plantureuses et sexy, seize ans) de chaque côté, cette patate à cheveux face à moi, je me sens soudainement bien à l’étroit et mal à l’aise, comme à chaque repas. Mon père blague, encore une histoire avec un collectionneur. Je fais semblant d’écouter, je FAIS SEMBLANT D'APPRÉCIER ce que je mange, à vrai dire je n’ai qu’une seule envie, prendre mes jambes à mon cou. Mais je ne suis pas venu pour me dégonfler, j’ai quelque chose à annoncer à mon paternel. Je ne crains pas sa réaction, ma décision est de toute manière d’ores et déjà prise depuis quelques semaines, mais je ne tiens pas à lui cacher ce genre de détail qui pourrait venir envenimer notre bien tumultueuse relation.

« Je vous ai dis que j’étais mannequin ? On m’a repéré au bois de Vincennes alors que je faisais du skate y’a deux semaines et… ils sont fous de moi, on m’a déjà parlé de photos et de magazines… » Je n’ai le temps de poursuivre que mon père pose déjà sèchement sa fourchette contre le marbre de son italienne de table. Je tourne la tête vers lui, sa compagne semblait subjuguée par la nouvelle, pas lui. « Tu te fous de ma gueule ? Et ton école ? » « Bah je vais continuer en parallèle. » Faux. « Et tu penses que je vais te laisser faire ? Je te connais Medhi, ou du moins, je crois avoir cerné ton nouveau personnage. Il n’est pas question que tu te concentres sur autre chose que les beaux-arts, tu vas gentiment décliner l’offre de ce directeur de pacotille. » Il avale une gorgée de son vin dégueulasse sans cesser de me fixer. Arquant un sourcil, je me redresse sur ma chaise, droit comme un i. « Non. » « Comment ça non ? » « Tu penses que je peux m’en sortir avec ton argent, que j’ai juste à travailler à l’école pour avoir un bon job et honorer les Beauregard, mais non, je veux pas de tout ça. J’ai enfin une chance de pouvoir faire ce qu’il me plait, autant la sai… » « Tais-toi Medhi, tu me files de l’urticaire ! Tu ne veux pas de mon argent alors ? Tu penses qu’en posant dans des moules-couilles pour fashion magazine tu vas réussir ta vie ? t'as tellement confiance en toi et ton physique que t’es persuadé de t’en sortir avec seulement ton putain de sourire de branleur. J’en ai marre de toi Medhi, tu m’insupportes, depuis quand est-ce que tu es devenu aussi ARROGANT et HAUTAIN ? Depuis quand tu te fous de mon avis, de celui de ta mère, de tes "amis"? Depuis quand tu as cessé de daigner faire ce que l’on te dit pour enchainer les joints et baiser avec tes copines là… Sienna, Sheba... » Jalousie d'une jeunesse dont il n'a pas su profiter comme je le fais. « Je ne baise pas qu’avec Sierra mais je suis touché que tu te souviennes de son prénom. » « Tais-toi ! Tu te crois sûrement MALIN? » Je sens deux mains, différentes inutile de le préciser, grimper le long de ma cuisse alors que je fusille mon père du regard. Autant dire que mes demi-sœurs sont toujours pleines d’espoir quant à notre avenir sexuel commun. Naïves, perverses et adeptes des jeux à plusieurs. Ma tête va exploser. Je ne chasse pas leurs doigts baladeurs néanmoins, trop PRÉOCCUPÉ par les iris détestables de l’homme qui se tient face à moi. Il a le poing crispé, je crois qu’il va me frapper, alors autant riposter à l’avance. Je sors un joint de ma poche, chassant de mon entre-jambe la main de l’imbécile de droite. « Non mais tu t’es cru où ? Qu’il s’insurge. Tu penses pouvoir te pointer ici fier comme un coq et avec une assurance que tu ne mérites même pas, et en plus de cela, salir mon foyer avec tes merdes que tu te payes avec MON pognon ? » « Bah… oui. » Il se penche vers moi et m’arrache la roulée fumante d’entre mes lèvres avant de l’écraser dans mon assiette. Comme je vous le décris oui. « Je ne laisserai pas mon fils devenir un merdeux à skate, doublé d'un junkie et d'un SOCIOPATHE DESINVOLTE ET INSOLENT, c’est clair ? T’es sur une mauvaise pente mon garçon, tu te crois sûrement irrésistible et mieux que tout le monde, mais tu vas finir seul à force de nier ceux qui t'aiment comme tu le fais. T’es pas une lumière, y’a que grâce à ton école dont je paye les frais de scolarité que tu parviendras à t’élever à mon rang. Quand tu y seras parvenu, alors je te permettrais de la ramener, mais pour l’instant c’est loin d’être le cas alors tu oublies, tu oublies le mannequinat. » Ses doigts serrent ma mâchoire, ceux de la blonde à ma gauche caresse mon sexe, s’en est trop et chassant d’un coup de coude violent chacun d’eux, je me lève finalement pour me reculer vers la porte de sortie. « T’as plus aucun ordre à me donner, je continuerai le mannequinat et l’école et ça seulement si ça me plait, clair ? Ça m'importe peu de salir ton nom, j'me ferais même un plaisir de l'utiliser quand je poserais la queue en l'air pour les magazines de ta gonzesse. A bon entendeur, salut. » Quelle bande de cinglés.

hum... hum... un dernier mot ?

PSEUDO ϟ TIM
AGE ϟ j'ai seize ans mesdames et messieurs.
AVATAR ϟ mon mari, francisco lachowski pardi! I love you
TA PREMIÈRE IMPRESSION EN VOYANT LE FORUM ϟ c'était un vrai cataclysme la première fois, je dois avouer que j'avais peu d'espoir, surtout avec une équipe de moules pareille Arrow
AUTRE ϟ héhé.



Dernière édition par Medhi Beauregard le Jeu 10 Fév - 0:07, édité 19 fois
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MessageSujet: Re: MEDHI-SANCE.   MEDHI-SANCE. EmptyMer 26 Jan - 14:31

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juillet 2009, biarritz.


Tgv, étape routinière de ma bien triste existence d’adolescent. D’interminables heures de voyage vers le sud ouest de la France, éreintantes, voilà à quoi se résume le prélude de chaque vacance avec ma mère. J’ai dix-sept ans, peut-être un peu moins à vrai dire, j’ai dans mon cerveau toujours additionné une année de plus à cet âge dans lequel je ne me reconnais pas, dans lequel je ne me retrouve plus. Je ne fréquente pas les autres jeunes de ma génération, ma mère ne le comprend pas. Je crois qu’elle ne comprend pas grand-chose en mes choix de toute manière, ça passe par le paquet de cigarette jusqu'à la petite amie. Elle est plongée dans sa lecture, un ouvrage de philosophie, quelque chose qui sonne « l’architecture du bonheur » ou plus implicitement « géométrie de l’inaccessible. » Elle me lasse. Le front reposant contre la vitre du train, je n’observe pas le paysage au dehors, et les yeux dans la vague, je tente de faire le deuil de ce séjour sur la côte d’azur avec la petite bande. La villa de cet hypocrite d’Hervé dont chaque pierre transpire l’arrogance et le mépris pour le peuple, voilà en quoi se résumait pour moi l’occasion parfaite de passer des vacances mémorables. Au bord d’une piscine à débordement, un joint au coin des lèvres, une jolie fille à mon épaule et le soleil effervescent sur mes cheveux bruns. Je pense que ma mère n’aime pas la solitude. Je pense que ma mère a peur de voir qu’elle a vieillit, et qu’en plus de son mariage complètement raté, elle doit accepter l’éloignement progressif de son unique fils désormais presque majeur. Je ne crois pas qu’elle ait un jour accepté cette éventualité de me voir partir. Les minutes passent, le ciel défile sous mes iris et ma mère tente de pleurer discrètement dans son foulard de satin Gucci. Dernier cadeau de saint valentin de mon cher père durant un voyage à Venise, leur mariage s’émiettant et personne, strictement personne pour tenter d’en recoller les morceaux. La gare de Biarritz s’ouvre derrière les portes du train, je ne manque pas d’en sauter en râlant péniblement, courbaturé jusqu’aux mollets. Quand j’étais petit, mes yeux ne pouvaient se décoller de la façade de la petite bâtisse qui abrite les voyageurs, j’étais particulièrement impressionné par son architecture et me jurait sans cesser d’un jour construire d’aussi belle maison. La désillusion vient en grandissant, et désormais que j’ai suffisamment mûri pour me raisonner, ce petit rêve de gosse particulièrement futile s’est rapidement révélé comme une chimère, un caprice. C’est pourquoi maintenant lorsque je dépasse le hall de la gare, je ne lève plus les yeux pour l’admirer, et abandonne ainsi cette dernière à ce qu’elle a toujours été, un simple et bien inutile immeuble de merde sans intérêt. Le taxi nous conduit ainsi dans notre maison de famille, la maison de grand-mère comme je l’appelle avec nostalgie. Elle est morte il y a deux ans, c’est peut-être pour cela que nous n’y étions pas retourné depuis. Mes pieds crissant sur le gravier de l’allée, je constate avec une certaine morosité qu’elle n’a pas changée, les vignes grimpent toujours sur la façade du bord de mer et le jardin dominant la plage n’a jamais été aussi bien entretenu. L’herbe y est verte, fraichement coupée, et les roses éclatantes de fraicheurs. Le parquet craquant, l’escalier grinçant, la colossale cheminée de pierre blanche, tout est comme avant, exceptée la salle à manger désormais repeinte en blanc pour éclaircir la pièce autrefois entièrement boisée. Pas de dialogue avec ma mère depuis notre arrivée. Amer, je monte mes bagages à l’étage, et comme un automate, me précipite sur le balcon de ma chambre où souffle le vent salé de la mer en contrebas. Mon regard se pose aussitôt sur la maison voisine, celle au colombage et volets rouges. Je me mords la lèvre en y cherchant du regard un signe de vie, un dernier espoir. Mes pupilles s’échouent sur une pancarte placardée sur la haie mal taillée, un à vendre particulièrement acide qui me rappelle durement un fait indéniable. J’ai toujours aimé venir à Biarritz. Le divorce de mes parents ne m’atteint pas, pas plus que la tristesse de ma mère à séjourner ici. Non, tout cela n’est que secondaire, seulement le sable sur lequel je n’ai cessé de faire les quatre cents coups chaque été ne m’a jamais paru aussi pourri que depuis qu’il n’y a plus personne à mes yeux avec qui le partager.

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juillet 2006, biarritz.


Ma meilleure amie s’appelait Esther. Gamine originaire de Lille, elle s’était installée dans la villa voisine à celle de ma grand-mère avec ses parents l’été de mes sept ans. Après l’avoir arrosé de sable lors de notre première rencontre, j’avais fini par l’aider à se laver les cheveux dans les égouts qui se déversaient plus loin, dégueulasses et puants. Elle était rapidement devenue ce qu’elle représente encore aujourd’hui à mes yeux. Un rayon de soleil. Aussi simple que cela. Esther riait beaucoup, elle avait des cheveux blonds incroyablement soyeux et longs qu’elle se plaisait à rejeter derrière son épaule quand un fou-rire lui prenait la gorge. Ballerine, elle rêvait d’intégrer l’opéra Garnier et sa troupe, c’était alors devenu mon objectif premier que de lui permettre un jour d’assister à une représentation du lac des cygnes à Paris. Esther, en d’autres termes, était rapidement devenue une magnifique jeune femme. Courbes longilignes, la poitrine légèrement prononcée, elle était le fantasme même de tout ces adolescents à l’éveil sexuel particulièrement mordant. Elle m’avoua plus tard durant notre sixième été, côte à côte autour d’un feu de bois, que j’étais le seul qu’elle n’avait jamais vraiment regardé. Je ne sais pas si c’est à partir de ce moment que j’ai tout foutu en l’air. Peut-être n’aurais-je pas dû profiter de cet abandon soudain pour expérimenter sur sa personne si fragile et innocente mes passions inassouvies d’adolescent en fleur de l’âge. J’avais quatorze ans, je supposais qu’en couchant avec elle sur cette plage, elle pardonnerait tout ce mal que j’allais lui causer plus tard. La laissant pour une nouvelle année sur le quai de la gare, des promesses plein la tête et le cœur battant la chamade, je n'étais ainsi revenu qu’au mois de Juillet suivant avec une jeune fille à mon bras. Une jeune fille dont j’étais profondément amoureux, et dont je le suis encore aujourd’hui, du moins je le crois. (Sierra, espèce de pauvre conne, sois maudit d’être un jour entrée dans ma vie.) Il serait déplacé de rejeter sur le dos de cette pimbêche d’anglaise les larmes d’Esther, j’avais deviné dés qu’elle a posé ses yeux sur nos mains jointes à quel point elle m’en voudrait de l’avoir si vulgairement laissé tomber. C’était à cette époque je crois que j’ai appris quel effet ça fait d’avoir le cœur brisé. Arrogant et fier, humilié de ce rejet face à mon arrivée glorieux et persuadé d’être tout pardonné, j’avais alors passé cet énième été à Biarritz dans mon lit, avec Sierra, animés par ces pulsions qui caractérisaient et qui caractérisent encore notre relation particulièrement tortueuse et vicieuse. Je ne parlais plus à Esther. Je la regardais, assise sur cette plage où je n’osais plus poser les pieds, honteux et détestablement en colère contre la jeune fille. Méritais-je le blâme de ne pas avoir réussi un jour à lui rendre cet amour qu’elle me portait ? Peut-être, car je ne la revu plus l’année suivante, elle avait déménagé avec sa famille je ne sais où, et les propriétaires ne cessaient ainsi de s’enchainer dans cette villa aux volets rouges désormais maudite en elle-même.

L’image de cette maison vide dans laquelle j’avais tellement erré en sa compagnie me rappela à quel point l’adolescente aux cheveux vanilles représentait à mes yeux un point de chute dans mon existence, loin de Paris, loin de mon train de vie routinier de privilégié. C’est après cet épisode, à l’aube de mes seize ans, que ma situation familiale foira définitivement pour s’achever finalement sur un divorce couteux et douloureux pour les deux parties. Une rupture avec Sierra plus tard, un enchainement de conquêtes et de joints ensuite, suffiront à résumer ce que je suis devenu aujourd’hui, moi, Medhi Beauregard. Un mec incroyablement seul.


Dernière édition par Medhi Beauregard le Sam 5 Fév - 22:11, édité 17 fois
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MessageSujet: Re: MEDHI-SANCE.   MEDHI-SANCE. EmptyMar 1 Fév - 0:36

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fin avril 2010, vincennes
J’évite un passant de justesse, ce dernier m’envoi me faire foutre et ma clope coincée au coin des lèvres, je tourne la tête l’espace de quelques secondes pour lui renvoyer un clin d’œil, espiègle. J’aurais sûrement dû réfléchir avant de provoquer l’homme en question étant donné qu’aussitôt ma concentration recentrée sur le chemin que j’arpente à toute vitesse, les roues de mon skate ne manquent pas de se prendre dans une branche d’arbre particulièrement robuste. Je n’avais jamais volé aussi longtemps. La chute est néanmoins rude, je m’écrase ainsi lamentablement dans l’herbe du bois de Vincennes sous les yeux d’une centaine de promeneurs plus moqueurs les uns que les autres. Les rires fusent, moi, le petit branleur à planche à roulette, vient de se faire évincer pitoyablement par une vulgaire branche. Sympa la réputation. Je me redresse, mon bermuda beige couvert de traces vertes particulièrement valorisantes. J’hésite à me plomber sur place avec les moyens du bord, mais préfère garder contenance et effraie au passage un groupe de primaires d’un mouvement de tête plutôt menaçant. Autant dire qu’avec mon mètre quatre-vingt dix, la plupart des personnes qui osent s’opposer à moi ne restent pas fières bien longtemps. Je soupire, une institutrice je le devine vient aussitôt m’insulter et je ne prends même pas la peine de l’écouter plus longtemps, saisissant mon bijou que je cale sous mon aisselle avant de m’éloigner calmement, les mains dans les poches. Qu’ils sont cons. Le soleil est tapant aujourd’hui, les joggeurs affluent dans le parc et les vendeurs de glaces remplissent avec un ravissement non dissimulé leurs caisses. Des couples sont allongés dans l’herbe, une bande d’amis jouent au volley non loin et une famille pique-nique tranquillement à quelques mètres. Ce sont des belles images, de ces moments dont on est nostalgique quand arrive l’hiver et son verglas. C’est mon cas je l’admets, mais je me dis qu’au fond je n’ai pas besoin de tout cela pour me rassurer. Ma vie est aussi pourrie que la leur. Cette pensée me redonne le sourire, un sourire carnassier certes, mais un sourire néanmoins, et je m’apprête à m’engager dans les sentiers du bois quand quelqu’un hurle derrière moi. « JEUNE HOMME ! JEUNE HOMME, ATTENDEZ MOI ! » J’arque un sourcil et fait volte face, observant d’un œil incrédule une grande nana à escarpins s’approcher de moi. Elle se tord la cheville dans la précipitation et se redresse aussitôt, ramenant d’un geste de la main gracieux et plein d’assurance sa longue chevelure derrière ses épaules. Je la toise du regard, elle le soutient et me tend une carte. « J’ai pas le temps, allez démarcher vos cuisines ailleurs. » Je m’apprête à partir, elle m’attrape par le bras et me force à revenir vers elle avec une certaine fermeté que je ne lui soupçonnais pas. Les yeux ronds comme des soucoupes, je la dévisage. « Et la politesse ça t’a déjà étouffé d’en faire preuve ? J’en ai marre de tomber sur des petits cons dans ton genre bordel, j’espère que ça vaudra bien une augmentation. » « Non mais vous êtes qui d’abord ? » Elle pose une main sur sa hanche. « Je suis Marianne Dufond, bookeuse chez l’agence Success. Je vais t’expliquer en quelques mots en quoi mon job consiste. » « Je sais ce qu’est une bookeuse merci, ma mère est professeur à l’institut. » « … Bon bah t’es intéressé ou pas ? » Je jette un œil à sa carte, la fait glisser entre mes doigts distraitement, cherchant du regard le nom de celle-ci. Success, Marianne Dufond. Je me mords la lèvre inférieure délicatement avant de lever les yeux, stoïque. « On peut planifier un rendez-vous ? »



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décembre 2010, huitième arrondissement
On m’avait bien précisé de venir l’estomac vide à cette soirée. L’assistante qui est venue me distribuer le coupon d’invitation en personne me l’a expliqué avec un grand calme, dans ce genre d'évènement, on te sert un repas à quatre ou cinq plats avant de te laisser digérer sur le dance floor. Fruits de mer, champagne, caviar et autres amuses-bouches, je ne dois absolument rien refuser et prendre chaque coupe en service comme une bonne occasion pour moi de nouer un contact. « J’aime beaucoup les moules ça tombe bien. » Que je lui ai répondu dans un sourire ravageur. Elle a levé les yeux au ciel et est retournée à son bureau. Elle a beau faire la mijaurée, si elle me matait moins derrière ses piles de dossiers je ne lui aurais sûrement pas fais du rentre dedans. Stupide. Perdu dans mes pensées, j’en oublie la voix derrière moi qui semble réclamer un peu de mon attention. Je sirote distraitement le breuvage d’or en scrutant la salle d’un regard avisé, et la main de l’inconnu vient se glisser sur mon épaule pour me faire réagir. Je me retourne en soupirant, et laisse sur mon visage se dessiner un léger sourire, étonné de la créature qui se tient nonchalamment sous mes yeux. Ses iris s’accrochent aux miennes alors qu’elle me rend mon sourire, glissant sa main dans ses cheveux châtains pour venir caresser sa nuque. Je la vois venir d’ici. « Je constate que je ne suis pas la seule à apparemment m’ennuyer. » Elle hausse un sourcil avant d’indiquer d’un geste du menton la réception de laquelle nous sommes isolés. Mon front se plisse alors que je ris doucement. « J’ai l’air de m’ennuyer ? A vrai dire tu t’es trompée, l’ambiance bat son plein et je m’amuse comme un petit fou. » Une rangée de dent blanche parfaitement alignées se dévoilent sous sa bouche vermillon, délicieuse, alors qu’un serveur passe non loin de nous. « Tu m’offres une coupe ? » Je ne comprends pas sur le moment, tourne la tête et attrape à la volée deux coupes de champagne dont je viens aussitôt lui tendre l’une d’entre elles. Elle me remercie d’un bref mouvement de la tête, trempant ses lèvres dans le liquide avant d’humecter celles-ci délicatement, l’une de ses mains venant lisser les pans de la mousseline de sa longue robe. Mes pupilles ne peuvent se décrocher de sa silhouette, je crois que j’ai enfin trouvé ma distraction pour la soirée. Elle semble avoir remarqué le poids de mon regard sur sa personne étant donné qu’elle lève aussitôt les yeux, battant des cils un instant avant de pencher la tête sur le côté. « Tu es mannequin je suppose ? J’en suis, c’est pour séduire du beau monde qu’on t’a envoyé ici ? » Mon rictus s’élargit, je tente de rester humble et hausse simplement les sourcils. « Tu supposes bien. Mon directeur m’a expliqué que c’était le moyen le plus habile de décrocher des contrats, et que le monde appartient à ceux qui savent user de leur charme. Je m’appelle Medhi au passage, et je pense que je suis charmant mais un peu trop gavé par ce genre de soirée de péteux. » Elle me prend la main. « Wanda, aussi gavée que tu dois l’être dans ce cas. On déserte ? Je connais un bar, le baron, qui sert des cocktails à se damner. On dit que les banquettes y sont très confortables et intimistes. » Qu’est-ce que je vous disais. Une lueur de malice vient allumer mes iris. Elle m’indique que ses affaires sont aux vestiaires et qu’elle me rejoindra sur le trottoir dans la rue. Je l’attends ainsi, adossé contre un mur, les lèvres fumantes et la clope entre les doigts. J’entends des talons claquer sur le sol, elle apparait sur les marches et me sourit, une pochette capitonnée chanel au bout de son bras. Petit embarras du mannequin à la fiche de paye particulièrement juteuse, j’imagine. Mon bras sur ses épaules, nous préférons marcher malgré la fine pluie au dehors, jusqu’au bar en question quelques boulevards plus loin. On discute, se moque des travers de la mode et de sa directrice courroucée de réputation. Wanda est très jolie, sa démarche est légère et particulièrement chaloupée, ses mains fines et la peau de ses épaules nues extrêmement douce. Elle me plait c’est certain. Mon téléphone vibre alors dans la poche de mon pantalon, je glisse ma main dans celle-ci et allume l’écran de mon blackberry tout en fronçant les sourcils. Roman pense sûrement avoir une emprise sur mes faits et gestes, mais il ne m’empêchera sûrement pas de prendre du bon temps. Un prénom s’affiche, Sierra, un message, simple. Oublie cette fille, moi je suis toujours là, à l’étage. Je soupire et éteint définitivement l’engin, le rangeant au fond de ma poche avant de sourire à la jeune femme à mes côtés. C’est ainsi que cette nuit, nous dansâmes dans l’un des bars les plus branchés de la capitale, sur un son underground particulièrement entrainant. On s’est cherché, envoûté, embrassé, alcoolisé, et dans la chaleur du moment, j’ai fini par lui faire l’amour sur la banquette la plus reculée de l’endroit, là où personne ne vient s’aventurer lorsqu’un jeune couple s’y isole. Ah Wanda. Je l’ai appelé Sierra, mais elle ne m’a pas entendu, en proie à un orgasme particulièrement virulent. Alors je n’ai rien ajouté de plus, préférant étouffer ses gémissements dans un énième baiser. Ah.


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Dernière édition par Medhi Beauregard le Dim 6 Fév - 2:26, édité 4 fois
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Medhi Beauregard


POSTS : 741
INSCRIPTION : 10/01/2011
CITATION : ec.
AVATAR : franSEXco lachowski
CREDITS : laïla, beatnik beast
LOCALISATION : paris, france
EMPLOI : mannequin à temps partiel
MOOD : amorphe, blême
JUKE BOX :
phoenix ϟ love like a sunset radiohead ϟ backdrifts massive attack ϟ man next door kasabian ϟ shoot the runner saez ϟ regarder les filles pleurer deadmau5 ϟ ghosts and stuff the bloody beetroots ϟ public ennemy son lux ϟ break lykke li ϟ i'm good, i'm gone ladytron ϟ ghost pixies ϟ where is my mind pete yorn lose you the dandy warhols ϟ mohammed ellie goulding ϟ this love regina spektor ϟ hero saez ϟ putain vous m'aurez plus


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MessageSujet: Re: MEDHI-SANCE.   MEDHI-SANCE. EmptyDim 6 Fév - 0:07

    QU'ON NE ME TRAITE PLUS D'ADMIN INDIGNE!
    ma fiche est terminée, tout ceux m'ayant demandé des liens peuvent la lire désormais. et encore désolé pour le temps prit à la poster. MEDHI-SANCE. 310616
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