Reaver & Maxyne

« Chacun a père et mère, mais rien de plus difficile à trouver qu'un frère. »

CRÉDIT - CSS


C’est décidé, je hais le métro parisien ! La prochaine fois, je prendrais un taxi. Ça ira plus vite. Autant chez moi à New York, j’avais l’habitude de prendre le métro, de changer de ligne et tout le tralala, autant là j’étais complètement perdue. Pourtant, ça ne devait pas être bien compliqué. Surtout que le métro parisien était bien plus petit que celui de New York. Enfin bref. Quoiqu’il en soit j’étais en retard. Pas de beaucoup non, mais bon, en retard quand même. Je risquais cependant de me faire remonter les bretelles par la directrice de l’agence. Clarence Léger. J’ai du la voir deux ou trois fois depuis mon arrivée. La première fois, elle m’a servi son discours habituel concernant l’agence et la chance que j’avais y être entrée. Je l’avais a peine écoutée, ce discours là c’était le même dans chaque agence, aussi bien à New York qu’a Paris. Ce matin, ses assistants m’avaient prévu un shooting à l’autre bout de Paris – Génial ! - J’avais beau vivre à Paris depuis un mois maintenant, j’avais toujours une certaine appréhension quand je devais traverser la ville. J’avais vraiment du mal à m’habituer à ce foutu métro. Vous allez me dire, une mannequin ça ne prends pas le métro. Et bien moi si. Je ne suis pas comme toutes les autres mannequins. L’avantage de ce métier, c’était que je faisais un peu ce que je voulais. Tant que je me présentais aux rendez vous photos et essayages.

Enfin, ce matin c’était séance photo dans le quartier Latin. J’étais censée y être à 9h. La tête en l’air que j’étais avait oublié de regarder avec qui se faisait cette séance photo. J’avais du me lever du mauvais pied. Moi qui étais à Paris justement pour retrouver un photographe précis, voila que maintenant j’en oubliais de regarder quel photographe serait présent. La journée promettait d’être longue ! De toutes façons, maintenant c’était trop tard, je n’allais pas retourner à l’agence pour savoir avec qui j’avais rendez vous. Avec un peu de chance, je connaitrais déjà le photographe ou mieux encore ça serait celui que je recherche. Quoique je n’étais même pas sûre que mon frère était dans la photographie de mode. Ça ne lui ressemblait pas vraiment. Mais bon, il avait peut être changé en une longue année.

9h30. J’arrivais enfin dans le quartier latin, au lieu du rendez vous. Il y avait déjà une certaine effervescence sur place. Je vis, de loin et de dos le photographe. Cette silhouette, cette démarche. Il y avait quelque chose de familier là dedans. Mais je n’eus pas le temps de m’attarder que les coiffeurs et maquilleurs me tombèrent dessus. En moins d’une demi d’heure j’étais habillée, coiffée, maquillée. Franchement, ces gens là, je les admirais. Transformer quelqu’un en si peu de temps, c’était impressionnant. Un des assistants m’indiqua où aller. Les premières photos allaient se dérouler devant l’hôtel du Trianon. Le photographe était toujours de dos, a parler contraste et luminosité avec un assistant. Sa posture me rappelait Reaver. Cette casquette aussi qu’il portait. En m’approchant, je cru reconnaître même sa voix. J’avais pas vraiment envie de m’incruster dans leur conversation, mais il fallait que j’en ai le cœur net.

« Excusez moi… Reaver ? »