Sujet: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Dim 23 Jan - 23:58
crédits ϟ myosotis
Kowalski, OksannaBonjour, je me nomme Oksanna Kowalski j'ai vingt ans, je suis née le vingt-deux mai 1990 et je viens de Saint-Pétersbourg.
☞ QUEL EST LA PREMIÈRE CHOSE QUE VOUS FAITES EN VOUS LEVANT ? 4 ϟ mon lit est trop confortaaaable !
☞ QUEL EST VOTRE RAPPORT AVEC LA NOURRITURE ? 3 ϟ mes doigts connaissent le moindre de mes repas.
☞ QUE PENSEZ-VOUS DU MANNEQUINAT ? 4 ϟ humm...
☞ QUE FAITES-VOUS DE VOTRE TEMPS LIBRE ? 2 ϟ ma vie privée ne vous regarde pas !
☞ JUSQU'OÙ IRIEZ-VOUS POUR DÉCROCHER UN CONTRAT ? 4 ϟ un de plus, un de moins...
NOM ϟ KOWALSKI PRÉNOM(S) ϟ Oksanna AGE ϟ 20 LIEU DE NAIS. ϟ St. Pétersbourg DATE DE NAIS. ϟ 22 mai 1990 TAILLE ϟ184 TOUR POITRINE ϟ81 TOUR TAILLE ϟ59 TOUR HANCHES ϟ85 POINTURE ϟ39
mais... qui es-tu ?
Qui suis-je ? Qui sommes-nous, les mannequins ? Une matière, un corps qui fait qu'on peut nous toucher, nous admirer, nous jalouser, nous acheter et nous vendre. Rien d'autre sans doute, qu'un produit de consommation, qu'une liane au visage fermé qu'on aperçoit sur des affiches, dans des pages de magazines et qui se dévoile licencieusement aux yeux de la société parce qu'elle n'a pas su vanter autre chose que sa silhouette squelettique et sa moue impassible. Parce que oui, certains diront que nous, modèles, nous sommes une élite. Beaucoup pensent que notre milieu est inaccessible, que nous sommes tous et toutes, des merveilles et exceptions de Dieu qui nous a donné des atouts physiques et ainsi propulsés sous l'objectif malsain des photographes. A mes yeux, il faut réfuter toutes ces idées reçues, le mannequinat n'est pas une chance mais représente d'avantage un symbole de déchéance. J'ai un jour voulu être différente et me démarquer. Voilà aujourd'hui comment je le paye, comment on m'a punie d'avoir craché sur ces gens qu'on croise à chaque coin de rue et qui sont tous des pâles copies les uns des autres. Un mannequin n'est autre qu'un objet, et c'est bien décontenançant de se savoir réduit à presque néant. Je sais aujourd'hui que si l'on se sert de ma personne pour les publicités, c'est parce que je n'ai pas su accéder à mieux, incapable. « Sois belle et tais-toi » dit-on. Oui, c'est exactement cela. Ne dis rien, vends du rêve au photographe et puis va-t'en. N'avoue jamais que tu te sens vassale et mens. Rares seront de toute façon, celles et ceux qui approuveront ma pensée, personne d'ailleurs dans le milieu de la mode ne prend conscience de notre statut minable, supérieurs aux autres, ils pensent qu'ils le sont. Modeste ne serait pas le bon adjectif pour me résumer en quelques lettres. J'ai juste conscience de ce que je suis, mais cela ne m'empêchera jamais d'être illuminée. Parce qu'au fond de moi j'aurai toujours cette pointe de rêverie. En somme, je ne suis pas satisfaite ni fière de ma personne et de ce que je suis devenue. J'aurais voulu être celle dont je rêvais naïvement à l'âge de mes seize ans. Les vérités dérangent, ce pourquoi il serait inutile et superflu de continuer à exprimer mon idée sur mon métier, d'ailleurs on ne me l'a jamais demandé, mais c'est indéniablement la seule chose à laquelle je puisse me rattacher aujourd'hui. C’est flagrant, je vais rarement dans le sens des autres. Pas par plaisir ni sadisme. Écorchée vive ? J’en aurais presque des airs mais il n’en est rien. Je suis consciente de mon rang, me résolvant à l’accepter avec plus ou moins d’amertume, mais la vulnérabilité ne fait pas partie de moi. Vous me verrez un peu marginale et asociale. Le plus étonnant sera que ces mots ne me caractérisent pas. J’ai des amis avec qui j’aime sortir et m’amuser, je sais sourire et m’attacher aux autres. Au final, je me retranche derrière de fausses allures parce que c'est ce qu'il faut faire pour s'intégrer à cette société pourrie. Je me dois de savoir rester discrète, être un clone de toutes les autres poupées aux mensurations affolantes. La faiblesse d'être un mouton, je la connais sur le bout des doigts depuis trois ans, elle est aujourd'hui presque ma seule ennemie. C'est ma condamnation pour avoir voulu échapper à ce sort que réserve le destin à chacun d'entre nous. Si je n'avais pas accepté la réclame de cet homme sur les quais de la Neva, je serais peut-être en train d'avoir des hauts-le-cœur en épiant le troupeau d'Hommes qui court dans les couloirs du métro russe. Ma vie ne se résume à cet instant qu’au mannequinat, ou plutôt, à l’hypocrisie. Oui, on me demande d’être hypocrite, je le suis. Mais au fond, je n'ai jamais su enfouir cette once de révolte qui m'anime en permanence. Il suffit de croiser mon regard pour le comprendre.
hum... hum... un dernier mot ?
PSEUDO ϟmyosotis AGE ϟ15 AVATAR ϟKARLIE KLOSS TA PREMIÈRE IMPRESSION EN VOYANT LE FORUM ϟÇa me démange de le dire. J'adore la bannière et tout et tout mais par contre je trouve l'image sur le message d'accueil en désaccord avec le reste. AUTRE ϟ
Dernière édition par Oksanna Kowalski le Mar 14 Juin - 3:55, édité 53 fois
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Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Lun 24 Jan - 0:01
oh je vois ! et alors, c'est quoi ton histoire ?
‟ A Saint-Pétersbourg la neige tombe, C'est Dieu qui pleure l'histoire du monde. „
Décembre 2006, Saint-Pétersbourg.
Ils sont là, bouche béante, leurs grands yeux bleus écarquillés. J'ai l'impression de leur faire peur. Je tente vainement de leur sourire mais dès lors, ils cachent leurs frêles silhouettes dans le long manteau en fausse fourrure de leur mère. Elle semble extravagante cette dame blonde avec ses bijoux de pacotilles qu'on entend tinter dès qu'elle jette un coup d'œil sur sa montre en toc. Pour la énième fois je soutiens un de ces regards cinglants qu'elle me lance depuis tout à l'heure. Des fausses allures; elle me donne la gerbe, c'est décidé, je descends à la prochaine station. La porte s'ouvre et déjà ces brutes s'entassent dans la rame, je peine à sortir, manquant de trébucher à plusieurs reprises. Finalement, je parviens à me frayer un chemin dans le long couloir blanc où grouille une fouille semblable à une armée en rang. Les femmes ont toutes cet air hautain perchées sur leurs talons vertigineux; et leurs maris, costard, moustache et haut-de-forme s'envolent presque à leurs bras tant leur marche est frénétique. Elles ne regardent rien à part quelques fois un miroir qu'elles dégainent de leurs proches remplies de fausses perles. Ça donne du volume. Ça vous donne un bel air. Mon regard à moi essaie de les éviter, il vrille sur les colonnes qui ornent les murs, sur ces scènes mythiques gravées dans la pierre blanche. Sportivnaya comme on appelle ce trou à rats est le parfait emblème de cette ville dans laquelle je suis née il y a seize ans, Saint-Pétersbourg. En apparence, tout est somptueux, princier disent certains. Le cadre est féérique. Mais les scènes qu'y s'y jouent sont beaucoup moins illustres. Ces gens qu'y s'y promènent ne sont pas raffinés comme ce à quoi on pourrait s'attendre. Ils vous dévisagent avec cet air accusateur qu'on a greffé sur leurs visages blafards, ils se donnent l'impression d'être supérieur à vous. Je repense à cette mère que j'avais croisé dans le métro, non, elle n'était pas extravagante. Elle était comme toutes les autres, elle mentait comme tous les autres. Heureusement ici, il y a encore quelques mortels dignes de s'appeler Humain. Ils traînent souvent dans ces galeries sinueuses, parfois même ils joignent leurs mains crasseuses et vous les tendent pour y voir atterrir quelques sous. Aujourd'hui j'en vois un qui s'approche de moi, c'est un gamin d'une dizaine d'années avec une trace noire qui lui barre la joue. Je lui souris et lui offre quelques biens, sentant déjà les regards outrés des passants me cribler le dos. Je les aime bien ces orphelins. Je les aime parce qu'eux, comme moi, ne comprennent pas l'attitude égoïste de la foule qui va et qui vient dans la bouche du métro. Je le vois dans leurs yeux tristes. Déjà un attroupement de gamin se forme autour de moi, je leur propose d'emprunter l'escalator pour respirer un peu mieux. Tous me suivent, surexcités. Enfin nous quittons le gouffre où j'allais bien finir par étouffer. Le froid est âpre, et quelques flocons de neige s'échouent sur le banc d'une place voisine. Je n'y suis jamais allée mais on m'a dit qu'à Venise on nourrissait les pigeons qui s'agglutinaient sur le parvis du palais des Doges, j'ai l'impression de faire pareil. Le butin est partagé, peut-être pas équitablement, j'en aperçois déjà qui se chamaillent en s'éloignant. Demain je reviendrai à cet endroit, j'y suis tous les samedis et tous les dimanches et je donne rendez-vous aux enfants de ce quartier. C'est un triste constat que je fais, mais la misère est vraisemblablement un mot qui m'apaise et même, me fait sourire. Au moins ces bâtards là ne sont pas illusoires.
Ce matin je reviens au même endroit, je m'assois sur un muret en pierre mais ils n'arrivent pas. Peut-être ont-ils confondu les aiguilles de l'horloge qui surplombe la ville. J'arpente inlassablement les galeries souterraines, aucun signe de vie. Tant pis, je serai là le week-end prochain.
Aujourd'hui cela fait une semaine que n'y suis pas allée. Fidèle à mes habitudes, je remplis mon sac de quelques pièces de monnaie emballées dans du papier crépon. C'est bientôt Noël, je veux leur faire plaisir plus qu'à l'accoutumée. Mais ce jour encore, mon espoir faiblit au fil des minutes, je n'aperçois pas leurs petites têtes se démarquant de ce troupeau qui s'engouffre dans la station de métro. Je soupire. J'abandonne. Je sais qu'ils ne reviendront pas et que leur aspiration vers une société un peu moins ingrate a fondu comme neige au soleil. Je n'ai pas été à la hauteur sans doute, je n'ai pas su les convaincre que je pouvais les aider. Peut-être qu'en fait j'aurais mieux fait d'imiter tous ces ignorants qui arpentent les rues, je n'aurais là jamais été déçue. Mais je reviendrai. Parce que je suis butée.
‟ Combien tu vends ta liberté ? „
Novembre 2007, Saint-Pétersbourg.
Je ne les ai jamais revus. Presque un an est passé et pourtant, je les ai toujours attendus en sortant de la rame du métro. En fin de semaine, je vais avec quelques pièces et je guette l'arrivée de leur minois grisâtre. Mais depuis quelques temps, je sens que l'espérance n'a même plus lieu d'être. Je m'essouffle, mon envie s'essouffle et mon combat s'essouffle. Je n'ai que dix-sept ans mais déjà j'ai envie de crier mon désarroi et mon incompréhension à la Terre entière. Il faut que j'arrête d'être utopiste, que je me fonde dans la masse. Parce que c'est la seule chose qui me reste à faire sans doute, je me sens soudainement lâche.
Hier un homme aux allures de dandy s'est approché de moi avec une démarche efféminée. Je suis tranquille, accoudée à une rambarde qui surplombe la Neva, en train de divaguer vers des pensées chimériques.
« Mademoiselle ? »
J'ai sursauté, personne ne m'avait jamais interpellée dans la rue encore. Encore moins de cette façon déterminée. J'ai cru qu'ils s'était trompé de cible mais non il n'a pas bougé. Sa main est venue se poser sur mon épaule et je me suis immédiatement retournée. Saint-Pétersbourg regorge de détraqués en tout genre. Mes traits sont durs mais pourtant, il ne s'est pas démonté, affichant toujours sa posture stoïque et son sourire jauni par la cigarette. Je l'incite à poursuivre d'un regard interrogateur mais voilà qu'il s'éloigne déjà, son portable collé à l'oreille. Je parviens à entendre quelque chose, ma curiosité est là d'une aide précieuse.
« Je l'ai. » murmure-il.
Je me rappelle avoir levé les yeux au ciel puis dévié mon visage sur l'onde du fleuve qui commence à geler. Voilà qu'il revient, je barre mon profil de mon avant-bras, fuyant sa vue. Que me veut-il ?
« Vous êtes intéressée par la photo ? »
J'ai froncé mes sourcils, cet homme me paraît de plus en plus louche mais mon air dubitatif l'amène à poursuivre. Je ne lui ai rien demandé, mon allure nonchalante devrait même l'inciter à partir. Mais non. Il sort de sa sacoche en cuir un énorme classeur dans lequel sont exposées diverses photographies de jeune femmes insipides. J'y jette un œil furtif, son déballage ne me passionne pas.
« Voyez ces merveilles, elles m'ont répondu oui. »
Il commence sérieusement à m'effrayer, et ces gamines ont l'air de souffrir devant son objectif, je le vois à leurs airs. Tous les gens ici sont des imposteurs, la conversation risque de mal tourner. J'ai répondu un « non » désintéressé. Je tiens trop à mon image, à ce que j'ai essayé de construire de ma personne. Me dénuder devant les photographes ne m'intéresse pas, je ne veux pas qu'on se serve de moi. Mais il persiste.
« Qu'allez vous faire donc ? - Vous ne me connaissez pas. Vous n'avez pas à me poser cette question. »
Son air se fait aussitôt espiègle. Pourtant, il n'y a pas lieu de rire, il devrait voir qu'il m'emmerde.
« Je vous vois souvent sur la petite place où vous semblez attendre quelque chose. N'attendez pas, ça ne viendra pas. - Vous m'espionnez ? Je n'attends rien du tout là-bas. - Je ne vous ai pas choisie par hasard. Vous mentez bien. »
Il m'énerve. Il m'énerve car il a raison, il a l'air de tout savoir sur moi alors que j'ignore totalement l'identité de ce malade. Je lui tourne le dos et voilà qu'une carte avec son numéro de téléphone atterrit sur la balustrade qui longe les quais. Je ne sais même pas pourquoi je l'ai mise dans ma poche. Je vais le regretter.
Je tâte mon jean et sort ce bristol que je pose sur une page de mon livre. Sur la ligne du dessous on peut lire : « La vie étant un éternel recommencement, seule l'acceptation de la défaite signifie la fin de tout. Tant et aussi longtemps que l'on sait recommencer, rien n'est totalement perdu. » Tremblante, je compose le numéro qui est inscrit à la main. Je viens d'accepter ma défaite, à quoi bon espérer quelque chose qui ne viendra jamais ? Je n'ai plus vraiment d'autre issue. Une fois mon sms envoyé, je serai un mouton. C'est la fin de ma différence.
‟ Comme un triste navire qui sait pas où partir. „
Février 2010, Paris.
Je suis modèle. Aujourd'hui tout est en ordre dans ma tête, je ne vaux plus rien qu'un contrat de faible butin avec une agence de mannequinat éphémère. En plus, rares sont ceux qui s'arrachent ma chair, je n'intéresse pas beaucoup. Justement mon patron m'a donné rendez-vous dans son luxueux appartement du quatrième arrondissement. C'est à lui que je dois ma vie actuelle, ou de mon point de vue, c'est à cause de lui que je subis cette nouvelle existence d'objet qu'est la mienne. Un coup d'œil sur ma montre, elle affiche vingt-heure cinquante, le chemin est encore long et je dois être là-bas dans une dizaine de minutes. Je presse le pas, faisant claquer violemment mes talons sur le bitume parisien. Je suis énervée ce soir, l'autre m'a demandé de venir sans même me donner un motif, je ne sais pas encore vers quoi je me dirige. Je lève les yeux, une fenêtre au second étage est éclairée de jaune, à travers on peut apercevoir un grand lustre Louis XIV sous lequel la silhouette enrobée d'Aristide semble s'impatienter. Mon retard trahit encore une fois l'irrespect que j'ai envers cet homme. Vingt-et-une heure six. La grille de l'ascenseur s'entrouvre si j'ai le malheur de la lâcher tandis que les câbles geignent de devoir touer mon poids. J'aurais du prendre les escaliers, je fais toujours le mauvais choix. Une porte s'ouvre en même temps que je sors de la cage. Aristide me fait entrer, son air me semble grave, j'espère que ce n'est qu'une impression. Nous prenons place sur un grand canapé rouge en velours. Pas de champagne, pas de petits-fours, je crains que la soirée tourne vite à la tempête. Le vieux vient poser sa main sur mon genou, entraînant chez moi un mouvement de recul immédiat.
« C'est mauvais, ça. »
Je hausse les épaules. Où veut-il en venir ?
« C'est mauvais. - Bon sang, parle. »
Il soupire puis se lève, s'éclipsant un instant dans ce qui doit être son bureau. Je me penche discrètement, tentant de voir ce qu'il manigance. Ma curiosité me tuera, son regard croise le mien et je le vois étouffer un rire nerveux. Il revient un gros cigare fumant en bouche, mais aussi il a apporté avec lui quelques clichés qu'il jette presque violemment sur la table. Ces femmes se pavanent nues, pour l'une dans une baignoire, pour l'autre dans sa cuisine. On y voit des seins, des fesses à l'ombre d'une culotte en dentelles. Leurs poses sont bien suggestives, il n'y a d'ailleurs aucune harmonie avec leur visage ingénu. Je ne peux pas contrôler le bruit de dégoût qui sort de mes lèvres.
« Elles sont folles. »
Lui qui avait l'air si fier de me présenter ces horreurs me foudroie du regard. Je baisse la tête, prête à recevoir une claque. Aristide vénère ses muses, d'ailleurs, lui aussi est complètement cinglé.
« C'est ce que j'attends de toi. - Même pas en rêve. N'essaie pas de me putréfier. »
Je l'essuie finalement, cette gifle.
« Te putréfier ? TE PUTRÉFIER ? Redescends sur Terre ma fille, ces gamines là ont une chance inouïe, je te l'offre. - Très bien. Je n'en veux pas. - Cesse donc de faire ta rebelle Oksanna. Cesse de rêver. Cesse d'être révulsée. J'ai compris ton manège. »
Tous des menteurs. Lui sait pertinemment que ces poupées se font manipuler, qu'elles sont des pantins dont il tire les ficelles avec perversité, que s'il me propose cela c'est parce que... « je ne vaux pas mieux que ces portraits dénudés ? »
« Tu m'exaspères. - Et toi tu mens. - Sans moi tu serais en train de pleurer sur ton sort dans je ne sais quel quartier de ta misérable ville. - Tu confonds. Là-bas j'avais pitié des autres, ce n'est pas sur MON sort que je pleurais. Ici j'ai pitié de moi, parce que je suis devenue comme eux, parce que TU m'as rendue comme eux. Mais après tout, qu'est-ce que ça change ? Au fond, je serai toujours une éternelle insatisfaite. Dis-le, dis-le que je cours encore vers l'échec. - Grandis. »
Je quitte le canapé puis me dirige vers le porte-manteau pour reprendre mes affaires. L'entrevue aura été courte, très courte. Mais une nouvelle fois j'ai ouvert les yeux un peu plus sur la décadence qui me poursuit chaque jour. Ma vie est rythmée par l'hypocrisie, c'est insupportable, j'ai envie de hurler, de pleurer et de sortir de ce Monde de merde dans lequel on m'a enrôlée. Le chef va être satisfait ce soir; et moi ? Moi j'aurais encore une fois la preuve que je fais n'importe quoi et que j'ai tout raté. Je n'ose même pas affronter son regard, longeant le couloir qui mène à la porte d'entrée je fais en sorte qu'il m'entende même si ma voix est fébrile.
« Tu me dégoûtes. »
Dernière édition par Oksanna Kowalski le Mar 14 Juin - 3:36, édité 47 fois
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Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Lun 24 Jan - 0:03
MA JUSTINE MA JUJU. t'es si belle en karlie, je crois que tu pouvais pas faire de meilleur choix à vrai dire, et j'aime beaucoup ton pseudo même si toi tu le trouves lourd. '-'
enfin, pour pas trop faire dans le private joke, si tu as une quelconque question à poser, tu as une belle brochette d'admin à ta disposition qui attendent avec patience de t'éclairer l'esprit. (dieu sait que le boulet que tu es en aura besoin ahah)
bonne chance pour ta fiche!
ps: et j'oubliais, miss kloss t'es réservée pour cinq jours.
Dernière édition par Medhi Beauregard le Lun 24 Jan - 0:13, édité 1 fois
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Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Lun 24 Jan - 0:07
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Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Lun 24 Jan - 0:09
Phylis Hester a écrit:
J'adore le prénom *-*
on se demande qui est le génie qui lui a trouvé ce merveilleux prénom. (bon, ça manque sérieusement de smiley, il va falloir que l'on s'occupe de ça au plus vite *.*)
Invité
Invité
Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Lun 24 Jan - 0:12
Déjà merci l'affiche du prénom grrr! :B En parlant de boulet, on écrit private joke et pas jock!
Merci Phylis, et effectivement je précise que c'est Tim qui a trouvé le prénom, c'est qu'il demanderait presque crédit le vilain.
Dernière édition par Oksanna Kowalski le Mer 30 Mar - 20:06, édité 1 fois
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Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Lun 24 Jan - 0:15
j'ai jamais écris jock, je vois pas de quoi tu parles. et ça me paraissait trop peu crédible de laisser croire aux autres que tu étais à l'origine de cette trouvaille.
(ne commençons pas à flooder, c'est mal.)
Invité
Invité
Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Lun 24 Jan - 0:33
Justine Bienvenue sur GB avec la magnifique Karlie Bonne chance pour ta fiche
Sierra Swanson
COLD HARD BITCH ϟ your latest attraction
POSTS : 547 INSCRIPTION : 10/01/2011 CITATION : Fame is a vapor, popularity an accident, and riches take wings. Only one thing endures and that is character. AVATAR : Leighton Meester CREDITS : DISTURBING MIND - tumblr AGE : 32 LOCALISATION : Quartier du marais, Paris. EMPLOI : Model JUKE BOX :
JET. cold hard bitch ϟ NOIR DESIR. a ton étoile ϟ ALICE COOPER. i'm eighteen ϟ THREE DAYS GRACE. life starts now ϟ AC/DC. back in black ϟ HIM. beautiful ϟ NINE INCH NAILS. terrible lie ϟ PETE YORN. lose you
Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Lun 24 Jan - 0:34
Bienvenue et bonne chance pour ta fiche. Karlie, excellent choix : J'allais complimenter le prénom mais finalement non
Medhi Beauregard a écrit:
(bon, ça manque sérieusement de smiley, il va falloir que l'on s'occupe de ça au plus vite *.*)
Tes désirs sont des ordres
Invité
Invité
Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Lun 24 Jan - 0:36
Tous les moyens sont donc bons pour me faire passer pour un boulet, tsss!
Merci Alex! Merci Sierra, j'aime beaucoup ton prénom également, avec le nom aussi enfin bref l'ensemble me plaît :B
Invité
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Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Lun 24 Jan - 0:40
Bienvenue !! Myosotis, tiens, ça me dit quelque chose
Invité
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Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Lun 24 Jan - 0:42
haha. merci
Invité
Invité
Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Jeu 27 Jan - 22:23
Ta fiche est postée depuis dimanche et tu n'as toujours pas avancé depuis.. Où en est-tu ? Désires-tu un délai supplémentaire ? Karlie ne te sera bientôt plus réservée et ta fiche sera également déplacée dans la partie "abandonnées"...
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Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Jeu 27 Jan - 22:31
je me permets d'intervenir mais le délai m'a déjà été demandé à l'inscription d'oksanna, il est par conséquent accordé. (sachant de plus que le forum est pas encore ouvert )
Invité
Invité
Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Sam 29 Jan - 15:57
Effectivement, j'essaie d'avancer ce weekend, si j'avais su (enfin en fait je le savais *out*) j'aurais posté plus tard dans la semaine mais bon tant pis. Bref, j'active.
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Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Mer 2 Fév - 12:41
LA SUITE.
Invité
Invité
Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Mer 2 Fév - 21:55
Oui baaah ça arrive ça arrive
Invité
Invité
Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Sam 5 Fév - 3:54
Délai dépassée, la réservation d'avatar a expiré...
Dans quelques jours ta fiche partira à la corbeille
Invité
Invité
Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Mar 8 Fév - 1:25
Qu'on me tape pas sur les doigts, en fait ma fiche est postée depuis, hum, samedi soir/dimanche matin mais le terrible manque de confiance en moi a fait que je n'avais pas vraiment envie de la montrer avant que quelqu'un ne m'y incite . Je m'en fiche je pars me cacher en Angleterre :B
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Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Mar 8 Fév - 1:27
tu sais ce que j'en pense
Invité
Invité
Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Mar 8 Fév - 2:04
Oksanna Kowalski a écrit:
Qu'on me tape pas sur les doigts, en fait ma fiche est postée depuis, hum, samedi soir/dimanche matin mais le terrible manque de confiance en moi a fait que je n'avais pas vraiment envie de la montrer avant que quelqu'un ne m'y incite . Je m'en fiche je pars me cacher en Angleterre :B
T'avais dit que tu la dévoilerais avant bref, pareil, tu sais ce que j'en pense (comment tu peux ne pas oser montrer un tel talent pour l'écriture ? :scratch:)
Talynda Hawkes
POSTS : 30 INSCRIPTION : 09/01/2011 AVATAR : Abbie Cornish CREDITS : DISTURBING MIND AGE : 42 LOCALISATION : Paris EMPLOI : Directrice d'agence
Sujet: Re: Oksanna, you're so beautiful it hurts. Mar 8 Fév - 13:24
Oksanna, tu dégages une telle désinvolture que tu tante vainement de cacher que s'en est déroutant. Tu apparais docile, droite, à l'aise, un vrai petit soldat, tout ce dont rêve un bon directeur d'agence qui se respecte. Je te veux c'est indéniable, tu dégages une prestance qui en impose et crois moi je ne suis pas du genre à faire ouvertement des compliments dans le but d'essayer de t'acheter. Ta beauté et ta classe c'est ce dont mon agence a réellement besoin, je te veux Oksanna et crois-moi je ferais en sorte que tu ailles le plus loin possible sans jamais te lâcher. Tu es dégoûté par ta condition, tu vas me détester de te pousser à l'état de femme objet, je le vois dans tes yeux mais sache que c'est une chance en or que je t'offre, que des centaines de femmes tueraient pour être à ta place alors Oksanna, cesse de faire l'enfant et voit en cette opportunité la chance de ta vie, parce que crois-moi ça n'arrive jamais deux fois de suite. Souris ma belle, je sais ce que tu penses, inutile de faire cette tête et bienvenue chez Marilyn Agency.
Dès ce soir tes affaires seront portés à ton nouvel appartement que tu partageras avec Ayleen et Nina , de gentilles filles, vous devriez vous entendre.