Sujet: ❞ Blame it on a simple twist of fate Lun 24 Jan - 20:08
crédits ϟ asystolic
hemingway ian reaverBonjour, je me nomme Reaver Hemingway j'ai 23, je suis né le 18 décembre 1987 et je viens de New York.
QUEL EST LA PREMIÈRE CHOSE QUE VOUS FAITES EN VOUS LEVANT ?
1 ϟ un petit footing... j'ai besoin d'air !
QUEL EST VOTRE RAPPORT AVEC LA NOURRITURE ? 1 ϟ je suis végétarien...
QUE PENSEZ-VOUS DES MANNEQUINS ?
2 ϟ qui ? eux ? tss...
QUE FAIS-TU DE TON TEMPS LIBRE ?
2 ϟ ma vie privée ne vous regarde pas .
TU ES DANS LE TRAIN POUR AU MOINS TROIS BONNES HEURES, QU'ÉCOUTES-TU ?
2 ϟ u2
NOM ϟHemingway PRÉNOM(S) ϟ Reaver AGE ϟ 23 ans LIEU DE NAIS. ϟ New York MÉTIER ϟ photographe professionnel
hum... hum... un dernier mot ?
PSEUDO ϟAlec AGE ϟ20 ans AVATAR ϟChace Crawford TA PREMIÈRE IMPRESSION EN VOYANT LE FORUM ϟj'aime le côté sombre AUTRE ϟici
Dernière édition par Reaver I. Hemingway le Ven 28 Jan - 23:00, édité 7 fois
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Sujet: Re: ❞ Blame it on a simple twist of fate Lun 24 Jan - 20:08
mais... qui es-tu ?
« Tu n'es qu'un putain d'égoïste!! » L'indifférence glacée que je ressentais à son égard avait eu tôt fait de lui faire perdre le peu de sang froid qu'il lui restait. Un fracas de verre brisé, un minois au teint pâle virant à l'incarnat... ses lèvres tremblaient... ses prunelles brunes envahit par cet étrange liquide que l'on nommait larmes, révélatrices de cette émotion dite « tristesse », sensation que je fuyais depuis trop longtemps pour m'en souvenir. « Tu n'en a rien à foutre n'est-ce pas... Je pourrais m'ouvrir les veines devant toi que tu ne cillerais même pas! » Son timbre tremblait... Je me contentais de la fixer, d'observer ce visage que je n'avais pu admirer. La passion m'avait échappé, il ne me restait que plaisir et désir, l'idée de ressentir à nouveau autre chose pour une femme s'étant depuis longtemps évadée de ce corps froid dissimulant un cœur sauvegardé. Les chaînes l'étreignaient, si bien que personne n'était parvenu à l'en défaire depuis elle. « Tu ne vois que par toi... tu prends, tu jettes les gens sans t'en soucier, tu écrases... Tu finiras seul Reaver » Un fin sourire se dessina sur mes lèvres, ne masquant aucune trace d'amusement. Le cynisme embrasait cette esquisse, cynisme qui m'était propre et attitré. « Tu ne seras pas la seule assez faible pour tomber ainsi dans mes bras. Mais une compagnie telle que la tienne n'assure en rien le fait que je ne sois seul. Au contraire. » Ses prunelles s'agrandirent, la stupéfaction inondant ses iris, l'humiliation, la honte l'y rejoignant. Inexistantes étaient traces de culpabilité dans les miennes, fugace était à mes yeux l'intérêt de cette discussion peu originale. Mes pupilles se braquèrent dans les siennes, la dureté implacable dont je savais faire preuve trempant mes iris. « Je ne te retiens pas. » Incapable d'en rajouter, elle attrapa son sac avec une lenteur telle que j'aurais pu croire qu'elle irait jusqu'à défaillir devant moi. Ce ne fut pas le cas. La porte claqua quelques secondes plus tard, comme pour ponctuer une discussion inutile. Je ne me sentais en aucun cas responsable. La surdité féminine n'était plus à revoir, sachant que je lui avais clairement spéculé que nos parties de jambes en l'air seraient tout ce qu'elle pourrait obtenir. Mais ses fantasmes avaient pris le pas sur une réalité définie, la laissant sur une faim que je ne pouvais ni ne désirais combler. Je ne ressentais aucune remords vis à vis de ce que j'avais pu lui faire comprendre, ma fierté, mon insensibilité manifeste m'en empêchant. Ils m'étouffaient de leur vérité, envahissant mes veines et me marquant au fer rouge si bien que je ne pouvais leur échapper. La notion de qualité, de défaut, de bien et de mal m'étaient désormais inconnus, tandis que je ne vivais que pour ma gueule. Ne désirant m'attacher à personne pour ne plus côtoyer la souffrance, je me contentais d'amis, personnes qui m'aidaient à m'évader les rares soirs où la mélancolie, la déprime reprenait le pas sur mon indifférence maintenue.
Ma main glissa dans ma poche, recherchant le briquet indispensable. La fumée s'échappa bientôt de cette cigarette, ma tête rejoignant le dossier confortable du fauteuil où je m'étais laissé tomber à son départ. La sonnerie de mon portable détruisit le fin silence enfin rétablit, mes prunelles s'entrouvrirent, sans que je n'émettre d'autre réactions que celle de retirer la clope d'entre mes lèvres. Soufflant légèrement, je ne pus cependant retenir une question, à savoir l'identité de mon correspondant téléphonique. L'envie de me lever pour vérifier étant pratiquement nulle, je ne fis pas l'effort. Le travail, si tel était le but du coup de fil, patienterait. Si c'était personnelle, pour le moment, je m'en moquais. Mon cercle d'ami était restreint, celui de mes ex mécontentes le dépassant largement, et la confiance que j'éprouvais envers eux inexistantes, à quelques exceptions prêt. Boire et faire le con en boîte ce soir ne me disait rien. La sonnerie stridente ne se plût à mourir, lassant l'atmosphère devenue ennuyeuse voir fatigante. Mon horizon s'assombrit, s'évanouissant face à mes paupières lourdes. La vie ne tenait plus qu'à un fil, le goût des choses n'étant plus. Je ne trouvais existence qu'au travers de la photographie et actuellement, il n'y avait que ça qui comptait dans ma vie. Le reste avait perdu de son importance.... Même si je ferme rarement ma gueule quand on m'emmerde. Je sais être dur, cynique, orgueilleux, voir peut-être légèrement hautain en plus de mon indifférence, de mon impulsivité irréfléchie. L'indifférence n'était en effet pas le mot juste, puisque j'étais le premier à me battre quant on venait à me provoquer, moi ou quelque chose qui trouvait grâce à mes yeux. Je fuyais peut-être, mais je vivais au quotidien avec une souffrance qui me rendait agressif, associable et provoquant. Un curieux mélange ….. Le téléphone de mon appartement prit la suite de l'autre, sans que je ne cille, ne me mouve ne serait-ce qu'une demi seconde. Une voix résonna alors, perçant la monotonie... « Reaves? C'est Sienna. Je viens d'arriver à l'aéroport et je me demandais si tu pouvais venir me prendre. Visiblement tu es occupé donc... mais rappelles moi quand tu auras ce message. » La voix se coupa, le néant s'évanouissant et un véritable bonheur ayant adoucit mes traits. Une seule personne au monde savait me métamorphoser, rendre chaleur là où la glace s'étendait. Et c'était elle, ce double qui ne connaissant le visage endurcit que je m'étais construit.
Dernière édition par Reaver I. Hemingway le Lun 24 Jan - 23:19, édité 7 fois
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Sujet: Re: ❞ Blame it on a simple twist of fate Lun 24 Jan - 20:09
oh je vois ! et alors, c'est quoi ton histoire ?
Le plafond était trouble, tandis que bataillant contre moi même, je cherchais à échapper à ce sommeil lourd au point d'enserrer ma tête dans un étau. Les souvenirs me fuyaient, et lorsque le décor hospitalier fut plus net, je n'en fus que plus surpris. Ma présence en ces lieux m'était incompréhensible, mais un visage familier me rasséréna quelques secondes. « Reaves? » Sa voix chaude me parvint, et je parvins à rencontrer sa main recherchée avant de la serrer dans la mienne. Ses traits s'éclaircirent, mais restèrent dans une obscurité que je ne pouvais comprendre. « Sienna? » Ses prunelles s'assombrirent, les larmes débordant avant de s'écouler sur ses joues. La peur vrilla dans mes veines, ma gorge se bloquant sous l'effet d'une appréhension que je ne savais retenir. Je murmurais de nouveau son prénom tandis que ses doigts se resserraient autour de ma main, s'enfonçant dans ma peau, sa bouche s'y frottant en douceur, son souffle tremblotant me laissant sur ma crainte. « Repose toi Reaves... tu as été blessé et tu te dois de rester allongé d'accord? » Pourquoi cette supplication? Pourquoi éludait-elle le pourquoi des larmes cristallines sur ses joues? Mes traits s'obscurcirent, mon regard se fit lointain, tandis que je tentais de retrouver les souvenirs qui m'apporteraient la clef du désespoir et du pressentiment négatif que je ressentais. Un prénom seulement me vint au lèvre, un visage, un regard et un sourire que je n'avais entrevu à mon réveil. « Où est-elle? » Ses traits se décomposèrent, et elle secoua faiblement la tête avant de me supplier du regard. L'ombre m'engloutit quand je compris, alors que j'arrachais ma main de la sienne, ma gorge pris dans un étau. Les larmes brouillèrent bientôt ma vue, tandis que je murmurais perdu des non inaudibles. « Reaves, attends, reste là! » Passant les jambes, ignorant toutes douleurs, je parvins à me lever, à avancer, à ouvrir une porte sur un couloir où médecins et infirmiers se confondaient. Mon paysage était brouillé. Mes pensées étaient floues. « Reaves! » Avançant dans le couloir, le froid prenant d'assaut mes joues par le liquide salé que mes yeux déversaient, je sentis une femme serrer mon bras, avant de me plaquer contre sa poitrine. Une odeur capiteuse me fit songer à ma mère, mais elle n'était pas celle que je désirais voir. « Je suis désolée....mais c'est .. finit. » Les sanglots étouffaient sa voix, étouffaient des mots que je ne voulais pas entendre. Non. Pas elle. Le prénom que je ne pouvais prononcer fut compris, et elle me mena à une salle où un unique brancard se tenait, drap recouvrant un visage dont le seul souvenir que je gardais à l'instant était le merveilleux sourire qu'elle savait m'adresser. M'avançant tel un somnambule, mes doigts s'accrochant au drap la recouvrant, je pris quelques secondes, observant la forme de son corps recouvert, ce visage encore dissimulé. Une manière sans doute d'échapper à la réalité. Mais... peut-être n'était-ce pas elle? Le drap glissa, son front, ses yeux clos m'étant dévoilés. Je le lâchais. Mes prunelles écarquillées face à ce visage qui jamais plus n'ouvrirait les yeux, qui jamais plus ne marquera sa colère, ses lèvres jamais plus ne s'entrouvriraient pour me dire « je t'aime » ou « je te déteste ». « Non.... » Attrapant ses épaules, un plomb ayant sauté, je la secouais violemment avant d'hurler la voix rauque. « Réveille toi!!! Ashleigh réveille toi!! » Des bras, une sensation de piqûres, des sanglots abondants et toujours ce même visage de marbre qui ne s'éveillerait plus. La mort l'avait embrassé.... et pourtant alors que je m'enfonçais dans la brume et le sombre qui désormais m'enveloppait, je ne parvenais qu'à rêver qu'elle m'embrasse à mon tour.
Je me souvenais encore de sa naissance, de la première fois où Sienna et moi avions vu cette intruse à notre famille débarquer avec ses hurlements. Mais nous n'avons pu la détester, cette enfant aux yeux vert qui en réalité nous fascinait. Cachés sous la table ou dans sa chambre, nous avions pour habitude de la rejoindre la nuit, nous endormant sur le tapis devant son berceau jusqu'à ce qu'elle ne pleure et que notre mère ne nous découvre. Ce sentiment que nous ressentions, en particulier moi, de devoir la protéger évolua avec le temps. Nous ne la quittions d'une semelle, apprenant à la connaître, tentant vainement de lui parler sans réponses. Bien que jeune à cette époque, j'eus droit plusieurs fois de lui donner le biberon, alors qu'elle s'amusait à serrer mon doigt de sa menotte minuscule. Ma soeur et moi avons partagé tous les moments fort de notre cadette. Ses premiers mots, ses premiers pas, ses premières crises de colère. Et même si le futur nous réservait dissidences, enguelades, nous étions déjà l'image d'une fratrie inséparable.
« Reaves!!!!!!!!!!!! » Ouvrant péniblement les yeux, avisant l'horaire sur mon cadran, je grimaçais fortement en entrevoyant le chiffre7. La porte de ma chambre s'ouvrit brusquement, des pas feutrés avant qu'un poids léger ne s'abatte sur mon dos, une bouche tendre s'écrasant sur ma joue. « Allez lève toi, tu dois m'emmener au collège! » Détail dont j'avais omis de me souvenir la veille au soir en mettant mon réveil. « C'est okay, je me lève, tiens toi prête. » Un cri de victoire, un nouveau baiser avant que le feu follet ne quitte la pièce. Quelques minutes plus tard, je descendais à mon tour, les cheveux légèrement dans tous les sens, ce qui fit sourire à la fois ma mère et ma sœur jumelle. Fixant cette dernière du regard, je lâchais amusé. « Ne t'avise pas de te moquer toi. » La jolie brune de quatre ans notre cadette fit alors son apparition, vêtue de son uniforme et de son sourire vif et emplie d'une joie impossible à rater. Levant les yeux au ciel, tel un garçon pris en otage, je me laissais traîner par la plus jeune, l'accompagnant dans les rues pour sa première année. J'avais beau râler, de manière humoristique, ma petite sœur ne se laissait pas de ma compagnie, et je ne me laissais guère de la sienne. C'était une enfant curieuse et vive, posant des questions à tort et à travers, sur laquelle et ce depuis notre plus tendre enfance, je veillais assidument. Bien qu'ayant un lien profond avec ma jumelle, j'entretenais avec la brunette une relation tout aussi forte. « Tu crois que si je te ramène un petit ami, tu l'apprécieras? » Un léger éclat de rire me secoua avant que je ne lâche amusé. « Aucun risque! » Parvenant tous deux aux grilles, malgré les troupes de collégiens rassemblées, elle se blottit dans mes bras, me murmurant un merci sincère avant de s'en aller non sans m'avoir fait des coucous que je ne pouvais manquer tant elle agitait le bras. Je souriais, je la dévorais du regard. J'étais fier d'être son aîné, et je devais m'avouer qu'elle me manquait déjà.
«Tu fais vraiment n'importe quoi, regarde. » Me penchant vers Sienna, je lui pris le bateau des mains, le posant sur l'eau, le poussant avant de jouer de la manette pour le manœuvrer correctement.« Tu te crois malin sans doute? » Un sourire fin envahissait ses lèvres alors qu'elle croisait les bras sous sa poitrine en un air faussement accusateur. Tapant légèrement sur le bas de m casquette, je lui rendis son sourire, un brin moqueur avant d'ajouter sûr de moi. « Bien plus que toi ». Ses mains se plaquèrent sur mon torse, me poussant dans l'herbe, tandis que j'éclatais de rire, supportant ses doigts tentant de me faire des chatouilles. « Et là qui est la plus maligne! » La poussant à son tour, je me redressais avant de l'attraper par les hanches, la jetant dans l'eau, riant de plus belle en voyant ses long cheveux plaqués sur son visage. « Je ne dirais pas ton prénom » Je ne sentis que trop tard deux mains de tailles moindres, l'eau trempant soudainement mes vêtements, ma respiration coupée ne trouvant oxygène qu'une fois la tête sortie de l'eau. Leigh se tenait sur le bord, jouant avec mes lunettes de soleil, ajoutant d'une voix claire. « C'est moi! » Et elle marquait un point. Échangeant un clin d'œil avec Sienna, nous nous approchâmes de la rive, attrapant soudainement un de ses bras pour la tirer. Après un vol plané, elle s'enfonça également dans l'eau, ce qui débuta une après midi qui faisait davantage songer aux jeux entre enfants plutôt qu'adolescent.
Mais nous savions au fond de nous que nos liens, aussi fort soient-ils, ne nous permettraient d'être toujours collés les un aux autres. Et je fus le premier à m'éloigner... bien que je les aimais bien plus encore qu'elles ne l'imaginaient.
Il ne pleuvait pas. Je ne pleurais pas. Les larmes n'existaient plus, trop versées. Mes yeux secs étaient cependant vides, toutes traces de vies s'en étant échappées. Les paroles du prêtre ne m'atteignaient pas, je ne fixais que le cercueil qui serait sa dernière demeure. Les fleurs envahissaient le bois, je n'en avais posé aucune. Ce n'était qu'une manière de se montrer présent aux yeux des autres mais c'était ses yeux à elle que j'aurais aimé voir poser sur moi. De ces fleurs, elle n'en verrait aucune, je ne m'ajouterais pas aux imbéciles qui pensaient faire quelque chose pour un être aujourd'hui disparue. Disparue.... Ma respiration s'affaiblit, seul le soutien de Sienna à mes côtés m'empêchant de défaillir. Je tins, je ne sais comment durant la cérémonie, portée par une jumelle qui se montrait cette fois unique plus forte que moi. Je ne pouvais l'être. Un par un les invités disparurent. Ma mère soutenue par mon père fit son dernier adieu, d'une fleur posée sur sa tombe, une orchidée, celle qui illuminait chacun de ses matins quand l'un de nous lui en apportait. J'avais envie de hurler « Mais à quoi bon! Elle ne voit plus rien! » Je me retins. Rien ne transparaissait au travers de mes traits impassibles, fermés. J'étais de glace, un être fermé. Mort. Mes parents disparurent, suivie d'une sœur qui n'eut besoin d'une demande pour comprendre que j'avais besoin d'être seul. Seul avec une pierre qui me donnait l'illusion d'un moyen de communication. M'approchant à en frôler sa sépulture, je me laissais tomber à genoux dans la terre. Pourquoi ne pas apparaître comme je l'étais réellement? Pathétique. Faible. Un murmure s'échappa de mes lèvres, froid, impassible. « Pardon .. » Une goutte d'eau s'écrasa sur ma joue, traçant un sillon sur sa pâleur, me donnant l'illusion de pouvoir encore pleurer. Pleurer pour un être dont la mort était de ma responsabilité. « Leigh... pardon ». Les souvenirs de ce fameux soir me revenaient au fur et à mesure que les jours se déroulaient, la vie au fur et à mesure m'échappant. J'aurais dû mourir à sa place... j'étais le seul responsable de son départ de nos vies. « Merde pourquoi étais-tu venu me chercher!! Merde Leigh pourquoi me tirer de ce trou à rat! Tu aurais dû me laisser y pourrir! Tu ne serais pas morte et je ne serais pas ici en train de chialer devant une pierre! Merde Leigh... » Fuck. Frappant du poing sur la pierre, à m'en écorcher la peau, je craquais, lâchant tout ce que je retenais depuis des jours, conscient de l'avoir perdu parce que je n'étais qu'un connard. Un raté, de ces jeunes qui détruisaient leur vie et celles des autres. Tout ça pour quoi? Le fun? Le jeu? Les femmes? Plaire signifiait ce que j'avais pu faire, ce qui m'avait conduit à cette position? Mon front s'appuya à la pierre, mes muscles me lâchant, alors que je soufflais. « Merde... tu méritais mieux … » Mais je ne me souvenais pas de comment …. seulement des causes. Je ne … comment était-elle morte? Comment me l'avait-on arraché? Et surtout qui avait pu bien commettre cet acte répugnant? Qui d'autre que moi était responsable? « Pourquoi Leigh... je ne te méritais pas... » Nos souvenirs d'enfant me percutèrent, cette petite fille qui illuminait et me pourrissait la vie, cet enfant qui me fascinait.. n'était plus. Le matin, seul mon réveil me tirerait de ce sommeil lourd dont j'avais du mal à m'extirper, mon bol resterait inviolé, mon rasoir ne serait plus volé. Toutes ces manies qui m'horripilaient et pour lesquels je donnerais tout. Je n'avais plus que des souvenirs... Et je ne l'acceptais pas.
«J'étais un homme bien, jusqu'à ce soir là, où je devins un monstre. »
Seul le son de ma moto perçait la nuit sombre, la route avalée par l'engin me menant au bar où avait lieu le rendez vous. La musique et le démon de la danse m'envahissait déjà, tandis qu'à peine garé, je rejoignis amis et connaissances dans ce qui allait devenir une orgie. J'avais hésité quelques secondes à m'y rendre, devant les supplications de la plus jeune de mes sœurs qui détestait me voir rentrer saoul, comme après la plupart des fêtes auxquelles je m'étais rendu. J'avais éludé la promesse demandée, je m'étais sauvé, la laissant avec Sienna, fuyant notre traditionnelle soirée pop-corn. Depuis quelques temps, je m'éloignais, traînant avec des amis rencontrés en fac, et leurs regrets, nostalgies m'échappaient quelques peu pour le moment. J'avais envie de temps pour moi, de temps avec des potes, afin de discuter, de m'amuser de façon différente. Égoïstement. Sur place, je me rendis compte que mon meilleur ami avait amené avec lui quelques uns de ses copains, que je n'appréciais guère pour leur comportement et leur façon de s'adresser aux autres comme s'ils étaient de la merde, leurs façons de traiter les femmes également. Mais je n'y fis pas attention. Je laissais couler la bière, allant jusqu'à fumer des joints. Mes pensées, ma conscience bien rapidement m'échappa, mais au contraire des soirs précédents, j'en fis cependant trop. Trop de verres, trop de joints. Complétement à côté de mes pompes, je ne pris pas garde à mon portable, à la sonnerie, aux messages inquiets laissés sur mon répondeur alors que les heures s'écoulaient. Ma conscience s'était envolée, mes inhibitions disparurent. Je ne saurais dire exactement ce que je pouvais faire. La table m'apparaissait, mon corps qui se mouvait au son de la musique. Les lèvres et la langue d'une femme contre mon torse découvert. Le fait qu'on m'ait retiré mon haut ne laissait trace dans ma mémoire. Soupirant de plaisir face à ces caresses, je me laissais tomber dans un canapé, mes mains se pressant dans le dos de la demoiselle, ma langue explorant sa bouche. Je ne la connaissais pas. Je ne savais à quoi elle ressemblait. Je prenais simplement du plaisir. Mais une voix timide et légèrement choquée s'éleva, et je me forçais à me concentrer sur son visage, la fixant déconcerté. « Reaver.... » Je ne saurais dire ce que son visage démontrait. De la tristesse, de la déception? Elle s'efforça de pousser la fille, de joindre ses mains aux miennes, de tenter de me relever. « Il va falloir qu'on en parle..; quand tu seras dans ton état normal. » Que répondre à ça? Je savais que si je tentais d'ouvrir la bouche, je sortirais une connerie. De l'eau éclaboussa mon visage, et je secouais légèrement la tête, ma concentration revenant faiblement. « Allez viens. » « Oh la jolie poupée.... hey chérie, approches. » Un éclair de peur dans ses yeux, tandis que je me débattais avec mes propres sens. Parvenant à me lever, je me mis devant elle, regardant l'homme avec une assurance que ne démontrait guère mes yeux peinant à rester en face des trous. « Laisse la, on rentre » Un rictus déforma son visage, une main brute me poussa et je me sentis tomber, balancer contre une table qui sous mon poids s'effondra. « Reaver!!! » Son cri était perçant, inquiétant, terrifiant. Me redressant à grand peine, je me relevais, titubant jusqu'à l'extérieur, m'approchant de lui, tentant de le frapper. Mon poing effleura sa joue, mon corps n'échappa pas avec autant de chance à la voiture sur laquelle il me jeta. Une violente douleur. « Reaver!!!!!!!!!!!! Non!!!! » Je l'entendais au loin, sa voix apeurée. Mais j'étais incapable de me lever, mon corps ne me répondait plus. Je tentais de l'appeler, de murmurer son prénom, de m'interposer, mais ce n'était qu'utopique. « Non pas ça je vous en supplie!! Non!!!! Reaver!!!!!!!!!! » Je sombrais toujours plus loin, l'horreur de notre situation m'apparaissant clairement avant que je ne sombre pour de bon.
La porte s'ouvrit, ma sœur se figeant dans l'encadrement devant le spectacle que ma chambre affichait. Des vêtements, des objets traînaient de partout tandis que cartons et valises étaient posés sur le sol. D'une voix éteinte, elle murmura. « Alors c'est vrai … Tu t'en vas? » Je n'eus pas le courage de la regarder en face, de plonger dans ses yeux après m'être parfaitement souvenu de la scène. Mon sommeil était désormais en proie aux cris et aux images qui ne cessaient d'envahir mon esprit. « Oui. Je me barre en France. Comme quoi ces foutus études de photographie m'ont servit. » J'étais sec mais j'aimais la photo, qui m'avait permis de m'évader, de m'échapper de ces cauchemars qui depuis trop longtemps me volaient mes nuits. Mais j'avais tenu, déjà trop longtemps et je ne pouvais désormais plus déambuler dans cette chambre, si près de la sienne, même si elle avait été transformer, ce que je n'avais pas compris. Toutes ces affaires, toute trace de son existence avait disparut. Non. Tout sauf la chaîne qu'elle affectionnait et que j'avais glissé autour de mon cou. Je supportais depuis trop longtemps le poids de ma culpabilité, le poids de son fantôme qui semblait dans toute la maison. Je souffrais véritablement et jamais je ne pourrais espérer revoir un semblant de vie dans cette demeure. Même si je doutais pouvoir retrouver la paix et la tranquillité. Je fuyais certes, doté d'un espoir utopique, qui restait cependant un espoir. « Reaves... ça fait deux ans, il faut tourner la page maintenant ... » Levant la tête vers elle, je ne pus faire apparaître cette froideur qui était mon lot quotidien. Sienna restait ma moitié et je ne pouvais mettre de carapace en sa présence. Je me contentais de hausser faiblement les épaules, rangeant ci et là les objets que je voulais prendre. « Reaves... elle n'aurait pas voulut que tu te détruises pour elle » Me tournant vers elle, la regardant, je lâchais la voix rauque. « Je l'ai tué Sienna! Elle est morte à cause de moi et de la pire des façons! Ne me dis pas ce qu'elle voulait pour moi! » Attrapant mon sac, je quittais la pièce, descendant les escaliers avant de claquer la porte dans un adieu définitif.
Un an depuis mon départ s'était écoulé. Je ne parvenais à me reconstruire, fermant à la porte à toutes nouvelles connaissances. Le peu d'amis possédé n'était pas réel à mes yeux, je me murais derrière une solitude que j'entretenais, la seule que je méritais. Je méritais d'être détesté, je méritais d'être considéré comme un salop. C'était ce que j'étais... ce à quoi je ne pouvais échappé. Le destin avait voulut que je vive pour que j'affronte mes actes. Je ne chercherais pas à porter de masque. J'étais un salop, j'apparaitrais comme tel. Seule la photographie représentait un échappatoire. Et dieu sait que ce monde était mien. .
Dernière édition par Reaver I. Hemingway le Ven 28 Jan - 23:06, édité 20 fois
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Sujet: Re: ❞ Blame it on a simple twist of fate Lun 24 Jan - 20:23
Bon courage pour ta fiche ;-)
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Sujet: Re: ❞ Blame it on a simple twist of fate Lun 24 Jan - 20:43
Un autre photographe Bienvenue et bonne continuation
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Sujet: Re: ❞ Blame it on a simple twist of fate Lun 24 Jan - 20:50
Aleeec Bienvenue ici je te réserve Chace pour cinq jours
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Sujet: Re: ❞ Blame it on a simple twist of fate Lun 24 Jan - 20:53
Thank you à tous les trois ; )
Pas de soucis, je ne devrais pas être aussi long
Sierra Swanson
COLD HARD BITCH ϟ your latest attraction
POSTS : 547 INSCRIPTION : 10/01/2011 CITATION : Fame is a vapor, popularity an accident, and riches take wings. Only one thing endures and that is character. AVATAR : Leighton Meester CREDITS : DISTURBING MIND - tumblr AGE : 33 LOCALISATION : Quartier du marais, Paris. EMPLOI : Model JUKE BOX :
JET. cold hard bitch ϟ NOIR DESIR. a ton étoile ϟ ALICE COOPER. i'm eighteen ϟ THREE DAYS GRACE. life starts now ϟ AC/DC. back in black ϟ HIM. beautiful ϟ NINE INCH NAILS. terrible lie ϟ PETE YORN. lose you
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