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 « ah pardon, je suis méchante quand je suis crevée. » KEILA.

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MessageSujet: « ah pardon, je suis méchante quand je suis crevée. » KEILA.   « ah pardon, je suis méchante quand je suis crevée. » KEILA. EmptyMar 1 Fév - 21:23

« ah pardon, je suis méchante quand je suis crevée. » KEILA. Tumblr_lfqwx1J1aI1qg9plho1_500_large



« ah pardon, je suis méchante quand je suis crevée. »
    Mon agent m'avait envoyé ce matin plus tôt pour me rappeler que j'avais cette séance photo et d'être à l'heure, genre j'étais toujours à l'heure cela m'avait un peu vexée. Peut-être que... bon d'accord j'avoue que je n'ai pas le même temps de réaction si on parle d'une campagne Louis Vuitton que pour un shooting pour Glamour (le genre de truc que je fais tout le temps !) J'étais cependant arrivée à l'heure, super pro la fille quoi. Le thème était Urban Jungle c'est ainsi que je me suis retrouvée à me balader dans tout Paris un mois de Janvier mais je trouvais cela plutôt agréable. Maquillage extravaguant, j'en avais pris l'habitude. J'avais une coiffure plutôt sauvage. Il était dix-sept heures, il faisait déjà nuit. Je n'aimais pas l'hiver pour ça juste pour ça après cela ne me dérangeait pas plus que ça, j'appréciais le froid, étrange je sais. J'appréciais les shooting en extérieur, il fallait l'avouer que c'était beaucoup plus jouissif avec de vrais décors que posait devant un fond blanc ou vert. Il y avait d'autres filles sur le shooting, des filles que pour la plupart je connaissais de vue, des filles qui n'appartenaient pas à Success ce qui était assez étrange, habituellement il y en avait toujours deux. En même temps, c'était si grave. Je ne sais pas si je préférais partager l'objectif avec une fille de mon agence qu'une autre, je ne pouvais pas le dire. Briller à deux ou briller seule ? Question délicate. Dans le studio, je partais me changer. Je me déshabillais me retrouvant quasiment nue. J'avais appris à ne pas être pudique et puis de toute manière le photographe il était gay donc aucun inconvénient. J'enfilais mes collants qui étaient filés, fais chier. J'avais cette drôle d'impression que je n'arrêtais pas d'acheter des collants. J'ai un budget mensuel pour les collants qui était assez conséquent en même temps j'porte plus de collants que de jean. Je porte quasiment que des robes et que des jupes ou des shorts en jean, oui je sais c'est étrange mais bon. J'enfilais ma jupe noire Lanvin (une de mes préférées), mon t-shirt écru, mon gilet serpillère (le principe de ce gilet, c'est qu'il ressemble à rien, mais il tient si chaud qu'on ne peut pas l'ignorer !) Je mettais mon écharpe. Ma fatigue me poussait à faire face à un dilemme. Me démaquiller ou me démaquiller chez moi. En même temps avec un maquillage de lion, ça craint un peu mais d'un autre côté, je rentrais directement chez moi. OK, pas le temps de me démaquiller, je ferais ça chez moi tant pis si je ressemblais à une folle furieuse. J'allais voir le photographe, mon sac Chloé (un cadeau d'un garçon dont je ne me souvenais plus le prénom, ça craint ou pas) « Merci Deirdre, c'était parfait. » « Avec plaisir. » Petite sourire. « Allez, salut. » « Bonne soirée. » Je mettais ma grosse écharpe grise et sortais du studio. Il se trouvait dans un immeuble parisien. J'ai toujours aimé l'architecture des appartements parisiens. Tous en descendant les escaliers, je sortais une cigarette de mon sac que je m'empressais d'allumer. Dehors, il faisait un peu froid (faux, très froid) Mon pas était pressé, je n'avais qu'une envie rentrer chez moi et prendre une douche (et surtout me démaquiller). J'avançais sur le trottoir en direction de l'endroit où j'avais pris soin de garer ma voiture. J'avais eu une vieille mini, elle était trop mignonne. SUPER RÉTRO. Elle était noire avec deux bandes blanches sur le capot. Une fois devant j'attrapais mes clefs et ouvrais ma porte. A l'intérieur, je lançais mon sac sur la place passager. Je finissais ma cigarette, que je m'empressais de jeter par la fenêtre. Les clés dans le contact, clignotant, je partais en direction de mon appartement.

    Un bon quart d'heure plus tard, je cherchais une place pour me garer. J'avais mon permis depuis un an maintenant et oui j'avais le fameux A collé. J'avais pris l'initiative de passer mon permis même si à Paris c'est la galère mais c'est toujours mieux que le métro où les bus, un choix personnel en somme. Trois petits tours pour enfin tomber sur place pile devant ma porte d'entrée de mon immeuble, merci seigneur. Je sortais rapidement et montait les marches. Je cherchais mes clefs dans mon sac. J'avais toujours ce problème récurrent, je ne trouvais jamais rien dans mes sacs qu'ils soient volumineux ou au contraire soit de taille normal. Je vivais dans le marais, c'était un quartier plutôt sympa pour vous dire la vérité, j'avais pris mes habitudes dans le quartier. Au bout de trois ans, ça aide je vous l'accorde. J'avais eu plusieurs colocataires différentes, je m'étais habituée à ses changements parfois c'était pour mésentente totale. Cela était déjà arrivée une fois, je ne pouvais vraiment plus la voir en peinture et je ne pouvais plus l'entendre avec sa voix stridente qui me donnait tant mal à la tête. Je me souviens encore de sa tête lorsqu'elle était partie avec ses valises, quelle petite conne. Trouvé ! Elles étaient bien cachées. Soulagement. Je posais mes clefs sur la table d'entrée, c'était une table en bois et toutes celles qui vivaient ici avaient vite pris l'habitude de mettre un peu tout et n'importe quoi, cela servait surtout pour poser le courrier, les clefs, des messages à faire passer. J'avais déjà en tête tout ce que je devais faire avant de pouvoir m'avachir sur le canapé comme une grosse, direction ma chambre. Je faisais souvent ça, foncé dans ma chambre comme une habitude. Cela devait être la première chose que je faisais avant même de saluer quiconque. On s'y habitue au bout d'un moment.




Dernière édition par Deirdre Angermüller le Sam 5 Fév - 18:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « ah pardon, je suis méchante quand je suis crevée. » KEILA.   « ah pardon, je suis méchante quand je suis crevée. » KEILA. EmptyVen 4 Fév - 20:19

    Voila que depuis quelques jours j’avais une colocataire. A vrai dire cela ne m’enchantais guère, surtout que je m’étais habitué à vivre seule maintenant. J’avais pris mes repères, et je m’étais installé comme si jamais personne n’emménagerais avec moi. Mais je m’étais trompé, et de toute façon je n’avais guère le choix. Mais lorsqu’on sort d’une journée de travail comme celle que je viens de passer, croyez-moi, on ferait tout et n’importe quoi pour rentrer chez soi et savourer enfin ce moment de solitude. Sauf que moi, ils ont décidé de me mettre en colocation avec une fille encore plus caractérielle que moi. De quoi promettre des prises de tête mémorable surtout qu’elle a tendance à faire comme si tout lui appartenait, et ça je ne supporte pas. Mais bon pour le moment elle n’était pas encore là, et quand je passais la porte d’entrée, puis déposais mon manteau sur le crochet, je pus enfin décompresser de ce shoot terriblement stressant et énervant. Et si j’avais su des le départ que cet imbécile serait le photographe j’aurais tout fait pour ne pas y assister, peut être même me casser la cheville !

    Je traversais le couloir pour venir dans le salon et je me laisser tomber sur le canapé complètement épuisée. Le bras sur ma tête, je fermais les yeux, tout en inspirant profondément essayant de faire le vide dans ma tête afin de tout oublier, en particulier son visage. Mais rien à faire, il revenait sans cesse, me faisant grogner de rage et frapper des pieds le divan tout en me redressant. Je me levais pour allumer la télé, priant pour trouver de quoi me divertir, mais malgré mon acharnement sur la télécommande à zapper les chaine, rien ne me tapa à l’œil.

    - J e suis maudite. Soufflais-je limite désespérée.

    Lançant la télécommande sur le fauteuil après avoir éteint la télé, je filais dans la cuisine. J’ouvrir un placard au hasard à la recherche de la dernière chose capable de me remonter le morale et de déstresser. Une plaquette de chocolat. Et elle était là, à m’attendre encore toute neuve dans son emballage violet. Je la prise sans hésitation, me moquant éperdument des recommandations pour ma ligne, car ça aussi ça commençait à me taper sur le système. Quel plaisir y a t’il à regarder une fille squelettique défiler sur un podium avec des talons de vingt centimètre affinant encore plus ses brindilles qui lui servent de jambes ? Franchement je n’en vois aucun, et je me trouvais parfaite pour ce que j’étais. De toute façon, j’éliminerais ces calories ridicules que certaines s’amusent à compter en courant le lendemain matin dans la rue.

    La plaquette en main, je m’installais confortablement dans le canapé à nouveau, le sourire aux lèvres, prête à savourer ce délicieux chocolat que je me mise à déballer rapidement avant de croquer dedans. Je fermais les yeux presque extasiée par ce moment de détente. Et le résultat n’en fut que bénéfique. A la seconde bouchée, j’avais tout oublié, pensant déjà à cette robe que je voulais acheter la semaine dernière, grand modèle de Dolce Gabana et que je n’avais pas pu à cause de mon emploi du temps trop chargé. Mais soudain un bruit me fit tourner la tête. Ma colocataire venait de rentrer, et je soupirais profondément tout en refermant ma plaquette de chocolat que je cachais sous un coussin. Puis je la vis partir vers sa chambre, sans un mot comme à son habitude que je trouvais parfait impoli mais bon, on a tous était élevé différemment. Je pris donc un magazine, tout en tendant mes jambes avant de poser les pieds sur la table basse. Elle allait surement débouler ici d’une minute à l’autre, peut être même me parler qui sait.

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MessageSujet: Re: « ah pardon, je suis méchante quand je suis crevée. » KEILA.   « ah pardon, je suis méchante quand je suis crevée. » KEILA. EmptySam 5 Fév - 21:58

« ah pardon, je suis méchante quand je suis crevée. » KEILA. Tumblrktt0tbi3ym1qzhhmg

« ah pardon, je suis méchante quand je suis crevée. »
    Ce n'était pas la collocation qui allait changer mon comportement, un comportement que j'ai toujours eu. Lorsque j'y songe, c'est comme si j'avais toujours vécu en collocation sauf que mes colocataires n'étaient pas des filles non c'était mes frères et sœurs et c'est quelque chose d'encore plus difficile, je le confirme. Vivre avec trois filles, ça passe crème malgré quelques petits problèmes d'entente, ça passe crème. J'ai jamais vraiment eu l'occasion de vivre seule, cela ne mettais jamais arrivée, j'avais réfléchis et non je n'ai jamais vécu seule, mais je crois que ce n'est pas plus mal être habitué à côtoyer des gens toute la journée, renter chez soi et y être seule cela doit être plus que déprimant. De toute manière, je crois que si j'avais dû être seule j'aurais pris un chat, un beau gros chat vous voyez le genre. Dans ma chambre, je m'empressais de me déshabiller, laissant ma jupe et mon t-shirt au sol, je partais directement dans la salle de bain. La salle de bain n'était pas si grande que ça mais elle n'était pas réduite à un espace ridiculement étroit. Ce n'est qu'une fois en face du miroir que je pouvais admirer le magnifique maquillage que j'avais sur le visage. Mouai enfin je n'étais pas si convaincue que ça mais si le rendue était bien alors, je verrais bien dans le glamour lorsqu'il sera dans les kiosques. J'attrapais le paquet de coton qui se trouvait dans l'un de tiroirs ainsi que mon démaquillant dans mon tiroir. Pour une question d'organisation nous avions des tiroirs communs où se trouvaient les choses comme le coton et toutes autres choses 'commune' et puis nous avions chacune un tiroir, un tiroir à effets personnels. Dans le mien se trouvait tout plein de choses parfois inutiles, j'en conviens. Il y avait notamment tous mes vernis, de mon maquillage mais je ne maquiller que très peu, c'était le plus souvent du maquillage très léger surtout après les fashion week, puis j'ai pas mal de barrettes et de pinces car j'ai cette fâcheuse tendance à en semer un peu partout. J'allais avoir besoin d'une quantité de coton assez importante. Plus que je regardais mon visage dans le miroir plus je me disais que le maquilleur s'était fait plaisir, tant mieux pour lui. J'avais mis une bonne dizaine pour enlever toute trace de maquillage jaune. C'était le moment pour moi de me rendre dans la douche. J'en ressortais une bonne demi-heure plus tard, rester sous la douche brûlante était quelque chose que j'adorais, une chose dont je ne pouvais me passer et ce n'était pas négligeable. Les cheveux dégoulinant, enroulée dans ma serviette de bain de couleur violet. Je cherchais dans l'un des placards, une serviette pour envelopper mes cheveux. Ainsi, je partais à nouveau en direction de ma chambre pour me vêtir de ma tenue pyjama. C'était une tenue que je mettais pour traîner à la maison et non ce n'était pas du tout une jupe ou une robe, non c'était un simple leggins noir et un pull gris qui faisait bien trois fois ma taille habituelle, mais il était tellement confortable, il appartenait à mon frère Angus. Debout, appuyant ma main gauche sur la porte de mon placard, j'enfilais mes ballerines qui n'étaient pas des ballerines pour sortir à l'extérieur, juste des simples chaussons. C'est ainsi, qu'après avoir démêlé mes cheveux et attrapait mon mac que j'avais laissé sur mon lit que je me rendais dans le salon. Je voyais Keila assise télécommande à la main. Je me vautrais dans un coin du canapé, allongeant mes jambes et allumant mon ordinateur portable. Je regardais Keila et lui lançais « Ah, t'es là. » Pas de bonsoir, pas de comment s'est passé ta journée, c'était inutile. Je n'avais pas encore mangé et je devais me nourrir si cela ne dépendrait que de moi, je ne mangerais pas, mais ce n'était pas comme si j'avais le choix. Je ne mangeais que très peu et cela depuis toujours et enfant ma mère m'avait déclaré la guerre pour que je mange. Cependant, je devais avouer que depuis que je faisais le mannequin, je mangeais encore moins sûrement l'idée en moi de vouloir rester fine. Dès que je rendais visite à ma mère, elle critiquait ma morphologie en ne cessant de répéter que je ressemblais à un squelette. Je préfère vous arrêtez tout de suite, non je n'étais pas anorexique et encore moins boulimique, j'avais simplement un petit estomac. Néanmoins, je devais avouer avoir une petite faiblesse : la nourriture japonaise. Je raffolais des sushis et tout autre met japonais. J'avais mon adresse : Sushi Shop qui heureusement pour moi livrer à domicile, si cela n'était pas fantastique et le plus chouette c'est que l'on avait la possibilité de commander sur leur site internet, bonheur. Étant capable de me nourrir que de cela, j'avais dû me rendre chez une diététicienne pour mettre en place un drôle de système pour me faire manger de la viande rouge notamment et tout autre chose nécessaire à mon organisme selon elle, tsss j'y croyais pas trop mais je le faisais tout de même en adaptant légèrement tout ça à ma sauce. La page de Sushi Shop, un petit sourire s'afficha sur mes lèvres.


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