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 paris, la nuit. (DEIRDRE)

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MessageSujet: paris, la nuit. (DEIRDRE)   paris, la nuit. (DEIRDRE) EmptyJeu 3 Fév - 15:08



c'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. (edmond rostand)

Malo avait retourné et retourné encore le rectangle de papier précieux. Comme des ombres irisées, les lettres poudrées d’or indiquaient « vingt-et-une heures trente, bateau du diable ». La première tentation de Malo avait été de jeter le carton à la poubelle et de l’oublier immédiatement. Mais quelque chose dans le grain délicat du papier, dans la couleur crème subtile, dans les lettres tracées à la plume avait retenu son regard et son attention. Il savait que la soirée célébrait le lancement d’une nouvelle collection. Il savait aussi que la péniche sur laquelle se déroulait la fête se trouvait en face de Notre-Dame-de-Paris, et c’était à vrai dire ce qui l’attirait le plus. Malo aimait Paris, passionnément, violemment, comme on aime une femme insaisissable et mystérieuse. Il en aimait les rues secrètes, les méandres dangereux, les églises silencieuses, les avenues bondées, les immeubles biscornus ou alors au contraire très droits le long des boulevards. Des trois villes où il avait vécu – Deauville, New-York, Paris – la ville-lumière était sa maîtresse préférée et toujours, quoiqu’il arrive, il revenait à elle comme un amant éperdu.

Le jeune homme finit par croiser son regard dans le reflet de la fenêtre. Dehors, la nuit était déjà tombée. Il jeta un coup d’œil à sa montre. Vingt heures et quarante-cinq minutes. Y aller ou pas ? Ses pensées dérivèrent sur le costume Gieves & Hawkes, taillé sur mesure pour lui – cadeau de sa mère pour pallier son indifférence affective – qu’il n’avait pas encore eu l’occasion de mettre et trouva que c’était le prétexte idéal. Depuis des mois, le costume reposait dans son placard, sans qu’il ne lui ait jamais jeté un regard. Le jeune homme se rendit dans sa chambre – un bordel pas possible y régnait en maître, photos, journaux, vêtements, tout traînait par terre, sous ou sur le lit. Malo n’avait jamais trouvé le courage de commencer à ranger et de toutes façons, il se déculpabilisait en se disant que personne ne venait ici et que lui-seul était témoin de son bordel, son bordel à lui tout seul qui ne regardait que lui. Enjambant une pile de Citizen K et de Vogue, il parvint à son placard et l’ouvrit pour prendre le costume qu’il jeta négligemment sur son lit. Et tandis qu’il ôtait ses vêtements pour passer le précieux habit, il se dit que c’était la première fois depuis longtemps qu’il sortait le soir pour faire autre chose que des shootings. Depuis trois ans qu’il n’avait plus goût à rien, ou presque, c’était étrange. Peut-être était-il en voie de rémission, quelque part ? L’idée du champagne contre sa langue – seul alcool qu’il tolérait encore – tout en profitant des petits fours Fauchon et des macarons Ladurée avec vue sur Notre-Dame l’avait tout émoustillé et c’était une sensation tout à fait étrange, comme s’il n’avait jamais connu cette drôle d’excitation qui prend quiconque avant une fête ou une soirée.

Le temps avait filé et il était vingt-et-une heures quarante-cinq quand il présenta son carton d’invitation au videur sur le quai. On le fit pénétrer dans la péniche. Il lui sembla que tout le luxe et le chic parisien s’était réuni ce soir sur le bateau déjà bien rempli et il eut presque le vertige devant tellement de too much. Il s’esquiva rapidement, échappant aux mondanités trash du monde de la mode. Subtilisant une coupe de champagne, il monta sur le pont de la péniche, là où il pouvait respirer l’air frais et s’appuyer contre la rambarde décorée pour observer Notre-Dame. Il y avait déjà du monde, des tops, des stylistes et des journalistes pour la plupart. L’air absent, Malo les observait. Il faisait partie du même monde qu’eux, mais il se sentait à des années-lumière de leurs préoccupations. Il aurait tout donné pour être aussi léger et superficiel, pour oublier les questions et les angoisses qui le taraudaient nuit et jour depuis des lustres. Portant la coupe de champagne à ses lèvres, il sentit les bulles du vin pétillant éclater contre sa langue et un frisson, à la fois de plaisir et de peur, parcourut son corps, tandis que ses yeux se posaient à nouveau sur Notre-Dame-de-Paris, fière, hautaine et digne comme une vieille dame de caractère.
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MessageSujet: Re: paris, la nuit. (DEIRDRE)   paris, la nuit. (DEIRDRE) EmptyJeu 3 Fév - 21:09

paris, la nuit. (DEIRDRE) Skjermbilde20101229kl13



« paris, la nuit. »
    Mes parents n'avaient jamais vraiment vu d'un bon oeil mon choix professionnel et oui avec des frères et sœurs qui font des études quand j'avais décidé de leur annoncer que je partais à Paris faire le mannequin, mon père a tirer une de ses têtes qui auraient pu faire rire dans un autre contexte. Je crois que mon père aurait préféré que je continue mes études ,le mannequinat c'est éphémère et cela pouvait s'arrêter du jour au lendemain, blablabla. Le problème, c'est que oui il n'avait pas tord, mais merde je faisais ce que je voulais sauf que je n'étais pas majeur quand Success m'avait repéré à Berlin. Au départ, pour moi c'était un peu quelque chose d'inconnu et j'avais envie que oui je ne prenais pas cela au sérieux c'était une occasion de partir de chez moi, de faire quelque chose par moi-même sauf que par la suite, mon avis avait totalement changé oui j'avais décidé de prendre ça au sérieux et au fil des mois, je me suis rendu compte que j'avais une chance inouïe. Je n'avais pas un métier difficile, pas à mes yeux. Certaines personnes penseraient le contraire et je peux comprendre, mais les défilés, la course durant la fashion week, les soirées, les campagnes de pub, les shootings dans les divers pays, c'était tellement bien, la sensation que l'on ressent et quelque chose que je ne pourrais vous expliquer, il faut le vivre pour comprendre, il faut le vivre. Mes parents ne comprendraient jamais de toute manière, je ne me fais pas de fausses idées ne vous inquiétez pas.

    Je sortais de la salle de bain avec une serviette accrochée autour de moi. Les cheveux attachés en chignon je marchais pieds nus sur le sol en direction de ma chambre allant immédiatement ouvrir les portes de mon placard. « Tu sors ce soir Deirdre ? » La voix de Keila provenait du salon, elle devait probablement être allongée sur le canapé, probablement. Le canapé avait un effet étrange sur les gens, c'était comme s'il vous appelait et une fois que vous étiez assis dessus, il vous était bien difficile de vous relever. Je ne répondais pas à la question que Keila, pas vraiment envie lui préférant mon placard, je ne pouvais pas parler de dressing c'était clair (peut-être qu'un jour !) Cherchant ce que j'allais mettre. C'est très rapidement que je vis au coin de l'encadrement de ma porte que j'avais laissé ouvert que je voyais Keila, bon peut-être qu'elle n'était pas dans le canapé elle avait été trop rapide là. Je tournais ma tête pour la regarder et mon regard se posa sur le papier qu'elle avait entre les mains avant de se redirigeait vers mon placard, à nouveau. « C'est trop dur de répondre ? » chieuse, va. « Tu connais déjà la réponse. » « Je voulais une confirmation. » Je la regardais lui lança un petit sourire hypocrite. « Ouai, je sors, lancement d'une nouvelle collection. Dis-moi c'est à quelle heure ? » Elle regardait l'invitation et me lança « 21H30 » Je regardais mon horloge, il n'était que huit heures. « J'suis large. » Keila restait la dans l'encadrement de la porte. « Tu vas t'habiller comment ? » « A ton avis, Keila. » Étrangement cela la fit rire. J'avais tendance à mettre toujours des robes, peut-être et même sûrement cela devait être la raison de son rire. J'attrapais un cintre, c'était une robe noire pailletés et en fonction dont vous la regardiez, en fonction de la lumière on pouvait se rendre compte de reflets de couleur marron-bronze. « Tu peux... » Avant même que je ne puisse finir ma phrase, Keila était déjà repartie ayant pris soin de fermer la porte. Très rapidement, j'enfilais ma robe après avoir pris le soin du mettre du déodorant anti trace blanche (bah quoi !). J'avais installé un miroir que j'avais choisi avec une hauteur conséquente pour permettre de me voir de la tête aux pieds, plutôt pratique. Je me regardais dans le miroir voir comme tombé la robe, elle tombait plutôt pas mal, je n'avais pas encore eu l'occasion de la mettre (elle était nouvelle), j'adore les vêtements c'est quelque chose impressionnant, j'ai vraiment beaucoup trop de vêtements. Généralement, j'allais chercher certaines pièces dans des friperies parisiennes mais j'avais également des pièces de créateur (qui sont magnifiques). J'attrapais mon téléphone, cherchant dans mon répertoire le numéro de téléphone de Sophie. Sophie était une personne que j'avais rencontrée durant la fashion week parisienne lors du défilé Jean-Paul Gauthier alors qu'elle devait me coiffer. Elle a des mains de dieu cette femme, je l'adorais. « Oui Sophie, c'est Deirdre et je sais que je m'y prends à la dernière minute mais j'ai une soirée ce soir et j'ai besoin de ton talent. » Deirdre chérie, écoutes j'peux te caller là tout de suite. « Parfait, écoutes je t'attends je suis chez moi. » A tout de suite. Sophie avait décidé de se lancer dans sa propre aventure ayant montré sa propre affaire et ça marchait. A présent, je ne passais que par elle pour tout ce qui concernait le maquillage et la coiffure. Elle était arrivée très rapidement, je l'adorais cette fille et puis il faut dire ce qu'il en est, elle est super efficace. La sonnette retentissait dans l'appartement. « Je vais ouvrir. » avais-je dis à Keila. « Bonsoir Sophie, t'es géniale. » « Je le sais ça chérie. » Généralement, tout se passait dans le salon et comme à mon habitude, je m'installais sur une chaise laissant Sophie faire opérer sa magie.

    Vingt-cinq minutes plus tard, j'étais coiffé d'un chignon tressé à la française et j'arborais un maquillage qui restait discret, tout ce que j'aimais. « Merci beaucoup Sophie, c'est parfait. » Elle me souriait. Il était 20h50, j'étais toujours aussi large que tout à l'heure. J'avais appris diverses choses, premièrement lorsque vous étiez conviés à une soirée c'était à vous de vous débrouiller pour être présentable, deuxièmement vous ne deviez jamais arriver à l'heure pile inscrite sur le carton toujours un peu après c'est devenu un principe et donc moi j'arrive toujours un quart d'heure une demie heure après l'heure indiquée. Je partais dans ma chambre enfiler mes chaussures à talons, des escarpins noirs YSL. Je marchais avec mes talons dans l'appartement. J'avais beau mesurer 1m74, cela ne m'empêchais pas de mettre des talons je n'allais pas mettre que des chaussures plates à cause de ma taille, et puis quoi encore. J'étais partie chercher une pochette pour pouvoir mettre mes affaires personnelles. Ma pochette contenait dix milliards de trucs comme mon blackberry, mes clefs, du paracétamol, des pansements contre les ampoules (super efficace), un échantillon de parfait (c'est-on jamais) et tout pleins d'autres choses assez drôles parfois.

    J'enfilai un gilet plutôt court à manches longues, prenait ma pochette après avoir entendu le klaxon du taxi et je me retrouvais près des quais de Seine où je devais me rendre. La soirée se déroulait sur le bateau du diable apparemment, drôle de nom tout de même. Peu importe, j'avais pénétré sur le bateau et je voyais des visages familiers et d'autres inconnus aux bataillons c'était toujours comme ça dans ce genre de soirée. Quelques embrassades, quelques papotages pour donner bonne impression et des compliments auprès du créateur plus tard, je me retrouvais avec une coupe de champagne à la main (peu surprenant), je décidais de se retirer dans un coin histoire de souffler un peu et de rester seule finalement ce n'est pas si mal la solitude quelquefois, je me dirigeais vers le pont. Je ne me rendais peu souvent sur les péniches mais je savais à peu près où fuir le monde et le pont semblait être une bonne idée. Apparemment, je n'avais pas été la seule à avoir eu cette -brillante- idée, non il y avait un homme qu'au départ je ne pouvais pas identifier d'un pas décidé je me dirigeais vers lui et plus j'avançais plus ses traits me devenaient familier. Je le connaissais oh oui. J'étais face à lui, mon coude gauche était venu s'appuyer contre la rambarde, buvant une gorgée de champagne, mon regard fixant son visage.

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