Grandir apporte tellement d’inconvénients... et de poussées d’boutons !

TIMON: Mamans, je m'en vais.
HARMONY: Haha, ce qu'il veut dire par là c'est qu'il déménage dans l'appartement vacant d'en face !
TIMON: Nan, mais déjà je tiens à préciser qu'il faut traverser au moins deux, voir même trois, passages piétons pour s'y rendre et en plus ce n'est plus celui-ci que j'ai en vue ...
HARMONY: Quoi !? Et tu ne me l'as même pas dit avant de leurs dire à elles ?

Je tournai lentement la tête en direction de ma très chère sœur, qui avait bien de seul harmonieux son nom, du haut de son langage vulgaire, qui malheureusement n'était absolument pas discret au milieu d'un supermarché bondé. Je lui lançai un regard excédé en prenant l'air d'être au dessus de tout, bien qu'on savait tout les deux que je n'étais pas celui qui ressentait la plus grande assurance dans la famille. La relation que j'entretenais avec Harmony avait toujours été quelque peu spéciale. Avant que nos mères nous fassent un topo, lors de notre entrée au cours élémentaire, sur l'histoire de la vie, le sperme et tout ce qui va avec, j'avais toujours été persuadé que nous étions tout les deux quelque chose comme jumeaux. Après tout, on disait tout le temps qu'il s'écoulait un certain temps entre la naissance des deux enfants, alors bon quelques minutes ou quelques jours de différences, ça revenait du pareil au même ...
La jeune femme finit par craquer , sûrement à cause de sa curiosité légendaire, puis elle se rassit exécutant un petit geste pour me permettre de poursuivre. Je pivotai vers mes mères, toute deux assises côte à côte devant la petite table bancale de notre cuisine, comme une seule et même personne, ou encore une sorte de paire de chaussure, dont l'une sans l'autre, elles n'avaient plus aucun sens séparées. Je dis "mes mères", parce que en vigueur de la loi sur le mariage homosexuel au Canada, j'ai bel et bien deux mamans. Un peu après mon entrée au lycée, un passage par la case psychologue s'était avérée obligatoire. Celui-ci s'inquiétait sur ce qui me servait de figure paternelle et il m'avait demandait, un brin maladroitement, laquelle de mes mamans faisait "l'homme". Sa question avait tout bonnement aucun sens: si deux femmes décidait de laisser tomber les hommes, ce n'était pas pour finir avec une pâle copie de celui-ci. Je ravalai ma salive, avant de reprendre.

TIMON: Ma candidature a été acceptée dans une école à Paris ...
HARMONY: Quoi !? Tu dérailles frangin ! Toi, au milieu de tout ces parisiens ? GROSSE BLAGUE. A peine descendu de ton avion que tu seras déjà en dépression de nous ... Enfin, surtout de moi, n'est-ce pas ?

Ah ouais ! Parce que pour vous les coccinelles ce sont toutes des gonzesses hein !

LOUISE: "Vous allez me faire le plaisir de ranger la dernière livraison", "il est hors de question que le service soit ralentit à cause d'une fille qui a le feu aux fesses". Bon sang, ce mec doit avoir un balais de la taille de l'Himalaya dans le cul pour être aussi rasoir ...
TIMON: J'imagine que c'est le moment idéal pour te dire que je vis avec cet homme ?
LOUISE: Oh mon dieu... Merde, merde, merde, excuses-moi ! Attends, tu es gay ?

Un léger sourire se dessina sur mon visage, alors que ma toute nouvelle collègue se répandait en excuses. Cela allez faire à peu près neuf mois que j'étais en France et par la même occasion neuf mois que je travaillais chez "Biotifull Place", dont le nom ne laissait aucun doute sur les intentions du propriétaire. Le restaurant prônait une nourriture uniquement issue de l'agriculture biologique et donc ça n'avait rien d'étonnant à ce que ce soit mes mères qui m'aient dégoté ce poste. Une petite entrée d'argent chaque mois était particulièrement tentante, d'autant que, étant loin de chez moi et n'étant pas particulièrement de nature sociable, ce n'était pas comme-ci j'abandonnais tout pleins d'amis pour venir travailler. Mon attention se reporta sur la jeune femme, qui continuait à se lamenter quant à ce qu'elle avait dit quelques secondes plus tôt. D'après ce que j'en avais entendu, la toute nouvelle venue avait tendance à attirer les messieurs comme des mouches en direction de la chambre froide et entre-nous, tout ça n'avait rien de très hygiénique ... En m'adossant contre le rebord d'une table, je croisai mes bras en l'observant, amusé.

TIMON: Non, en faite il se contente de me louer une chambre chez lui et crois moi, ça me suffit amplement ! Je n'ai pas le droit d'allumer la radio, de ramener des gens à l'appartement ...
LOUISE: L'an-goi-sse. Je pensais que l'inventeur du concept "vive les repas sains et bio" était un mec plutôt cool ... Genre, comme toi. Tu es libre demain après-midi ?

J'essayais de garder mon calme, alors que je commençais à avoir sacrément la frousse, en connaissance de ses petites aventures diverses avec les hommes. A force d'essayer de m'effacer pour ne pas avoir à présenter ma famille excentrique à de probables petites amies, j'avais finit par être carrément nul en la matière. Pourtant, sans vouloir me vanter, je me savais beau. C'était l'un des adjectifs dont les vieilles dames de la maison de retraite de mon grand-père ne cessaient d'utiliser pour me représenter au milieu de adorable, mignon et même parfois canon. Plus gênant, tu meurs. Un client leva la main en sa direction, la sollicitant d'un "demoiselle" un brin exaspéré, mais il ne tarda pas à se faire rembarrer d'un vague mouvement de main. J'haussai les épaules, quelque peu hésitant, avant de secouer la tête en essayant de lui servir un sourire qui ne paraissait pas crispé.

Je ne suis pas gros ; ma fourrure fait de l’épaisseur, c’est trompeur. J’ai le poil bouffant.

Douche froide, littéralement. Bon, d'accord, peut-être pas littéralement, mais c'est bien ce qui se rapprochait le plus de ce que je pouvais ressentir à ce moment précis. Naïvement, j'avais cru que la belle Louise m'initierait à certains plaisirs, jusque là alors inconnus par moi. Et voilà, je me retrouvais au pied d'un grand bâtiment, attendant je ne sais quoi, au milieu de jeunes gens révoltés. Les protestations de ceux-ci à l'encontre de je ne sais quoi augmentèrent de plusieurs décibels soudainement, tandis qu'une horde de belles personnes descendaient les marches. Etonné, je me tournai vers la jeune femme que j'escortais, lui demandant :

TIMON: Je peux savoir ce qu'on fait ici au juste ?
LOUISE: De quelle planète débarques-tu ? C'est la fashion week ...
TIMON: Et alors ? ... Tu comptes offrir des bars énergisantes bio à cette bande d'anorexiques ?

Elle me lança un regard explicite, si bien que je décidai de ne pas poser davantage de questions. Elle attrapa ma main et m'entraîna jusqu'à la bannière de sécurité. Je ne savais pas vraiment quoi penser de la situation et croyais moi, lorsque quelqu'un me mit un verre remplit de quelque chose de non identifié dans les mains, je n'étais toujours pas avancé sur la question.

TIMON: C'est pour quoi, ça ?
INCONNU: Manteau de fourrure à quelques mètres, tu es au premier rang ...
TIMON: Mais...
LOUISE: Allez Timon ! Fais pas ta sainte nitouche !

Mon regard oscillait entre les différents personnages de cette situation improbable. Traité moi de trouillard si vous le voulez, mais j'ai de la peine quand je croise un opossum ou un écureuil mort sur le bord de la route ... Cette boule de poils, manteau ou non, me faisait éprouver à peu près le même sentiment .... Une demi-seconde plus tard, une affreuse tâche rouge se dessina sur la poitrine de la pauvre femme. Sourcils froncés, joues rouges et bouche entrouverte, je regardai ce que je venais de faire sans vraiment comprendre.

Daphné Olivier venait de se recevoir du sang d'animal dessus ... Enfin, c'est ce qu'elle en avait déduit, en voyant deux éléments plutôt révélateur: un liquide rouge vif sur son manteau coûtant un bon millier de billets verts et une horde de hippies aux panneaux clamant les droits des animaux. Ses yeux exorbités et sa bouche béante tartinée de rouge à lèvre haute-gamme se levèrent en direction du jeune garçon. Celui-ci semblait par ailleurs aussi ébahit qu'elle, tel son propre reflet dans un miroir. Grand, avec un visage symétrique et un pull bleu assortit à ses yeux, il était clair que cet énergumène, lanceur de verre pleins, devrait se trouver de l'autre côté de la bannière. Son visage surpris se transforma, laissant place à un sourire malicieux au bord de ses lèvres charnues, l'air satisfaite. Existait-il quelque chose de plus charismatique qu'un mannequin fervent protecteur de ce qui pouvait se transformer en bottes de cuirs ou en écharpes duveteuses ?

Lequel d’entre vous est fou de mon corps ? Levez le petit doigt !

HARMONY: Répètes moi un peu ça ...
TIMON: Sans faire exprès, j'ai lancé un verre, apparemment remplit de sang de poulet récolté dans un abattoir, sur une fille qui m'a donné sa carte de visite pour m'inviter à me présenter à son agence de mannequins ...
HARMONY: Attends, t'es sûr que c'était pas pour que tu lui payes un pressing !

Un grand éclat de rire me parvint du Canada jusque dans le téléphone portable que je tenais fermement dans ma main. Je levai les yeux au ciel, alors que j'allais me jeter dans le sofa de ma chambre, exaspéré par ma sœur. Lorsqu'elle se fut enfin calmée, elle reprit, en abordant toujours le même ton amusé :

HARMONY: Tu étais déjà un geek écologiste, ce qui était plutôt drôle, mais maintenant tu veux devenir un geek mannequin écologiste ? Oh mon dieu, tes délires de normalité ont carrément foirés, tu crois pas ?

Je soupirai d'une manière excessive. Certes, j'étais actuellement en train de suivre un cursus sur les nouveaux médias, soit sur entre-autre les jeux vidéos, mes mères m'avaient apprises à me préoccuper de mon empreinte carbone et je m'étais fait repéré pour me revêtir d'habits aux origines diverses et peut-être néfastes, mais à part ça ... Ne m'entendant plus lui répondre, la jeune femme se décida à reprendre seule la conversation :

HARMONY: Tu comptes leur répondre quoi ? ...
TIMON: Et bien ... Tu sais, il parait que c'est plutôt bien payé et ça ne gène aucunement que je fasse des études en parallèle ... De plus, il te donne l'opportunité d'obtenir une chambre dans un appartement et ... Franchement, j'en peux plus de vivre avec un rabat joie, qui m'empêche d'inviter des filles chez moi ...
HARMONY: Comme si elles se battaient pour venir dans ta garçonnière ...
TIMON: Que croyez-vous jeune fille ? Il paraîtrait que je sois un bel homme !

Toi je te connais
Bienvenue ici et bonne chance pour ta fiche

Si tu as la moindre question MSN t'ouvre ses portes
Je te réserve Vladimir pour cinq jours

BIENVENUE

BIENVENUE LOOO :4:
alors d'abord je tiens à te spécifier que vancouver ne prend pas de t. et puis je suis sûr que ton timon sera aussi bizarre que tous tes autres timon, c'est ça qui les rendent si... grawr j'ai hâte de voir ce que ça va donner en tout cas, et si tu as la moindre question, n'hésite pas

bonne chance pour ta fiche.

est-ce que c'est un vrai geek ? est-ce que c'est un vrai geek ? est-ce que c'est un vrai geek ? est-ce que c'est un vrai geek ? Hum, désolée.
Bienvenue

Bienvenue sur GB
et bon courage pour ta fiche.

Jamie H. Grimes a écrit:

Toi je te connais
Bienvenue ici et bonne chance pour ta fiche
Si tu as la moindre question MSN t'ouvre ses portes
Je te réserve Vladimir pour cinq jours

(Nan, mais c'est bon, je suis une ouf, je prend des risques, j'y vais au feeling et tout :afro: (a))

Medhi Beauregard a écrit:

alors d'abord je tiens à te spécifier que vancouver ne prend pas de t.

Phylis Hester a écrit:

Oooh Toi, l'ancien Mamaat que j'aimais tant

Timon Karl-Holbrook a écrit:

Jamie H. Grimes a écrit:

Toi je te connais
Bienvenue ici et bonne chance pour ta fiche
Si tu as la moindre question MSN t'ouvre ses portes
Je te réserve Vladimir pour cinq jours

Effectivement
Tu es sûr de vouloir me proposer ton aide pour répondre à mes questions ? Parce que j'en suis déjà au deuxième mot de l'histoire de Timon et j'ai déjà une question ... (Nan, mais c'est bon, je suis une ouf, je prend des risques, j'y vais au feeling et tout :afro: (a))

Pourquoi suis-je aussitôt visé, je parlais de Tim bien entendu mode lâche Han oui t'es trop une folle de la vie toi

Boouh Wandaaaa, qu'elle est mauvaise bon tu m'as tué, certes

Timon Karl-Holbrook a écrit:

Phylis Hester a écrit:

Oooh Toi, l'ancien Mamaat que j'aimais tant

BEEETTTY jolie :4: J'ai un peu louché sur ton scénario avec Josh Beech, mais je n'ai jamais su jouer les "mauvais garçons", donc bon

Jamie H. Grimes a écrit:

Boouh Wandaaaa, qu'elle est mauvaise bon tu m'as tué, certes [/list]

C'est un de mes classiques, je ne pouvais m'en empêcher

Voilà \o/ Je pense avoir terminé
Bon, je suis un peu partit dans des délires improbables à la fin ... Et au début aussi en faite ... HUM, bref J'espère que ça ira

on va venir te lire de suite timon, et un directeur passera calmer les ardeurs de ton mongole de personnage.

Charmantes lunettes, tu me les prêterais ? J'ai par la suite un rencard avec une petite bourgeoise et j'ai peur de faire un peu trop.... dépravé. Enfin tu vois le genre. Bref, si je t'ai convoqué dans mon bureau c'est tout simplement parce qu'une de mes bookeuses t'a repéré l'autre jour. Inutile de préciser que tu lui dois un manteau. M'enfin j'étoufferai volontiers l'affaire, mais qu'à une condition, les lunettes. Pas de discussion. Roman afficha son plus beau sourire avant de reprendre. Dès aujourd'hui, jusqu'au moment où, par in-intérêt de ta petite personne, je te jetterai dehors, tu feras parti de l'agence SUCCESS. Bienvenue donc.

Tu seras en colocation avec un dénommé Zadig, dans l'appartement A3, au second étage. Hum... ne fais pas attention aux rats.