oh je vois ! et alors, c'est quoi ton histoire ?

Elle n'avait pas fermé les yeux de la nuit, l'avait passé à observer les moindre détails de son dos, de sa nuque, de ses épaules... Ne pas la toucher avait été une véritable torture, mais troubler un sommeil si paisible lui aurait paru criminel. Elle travaillait tant, sans même un jour de repos, sans même quelques vacances. Les seules moment de quiétude qu'elle trouvait, elle le savait, étaient dans ses bras, et encore ne se reposait-elle pas vraiment. Elle finirait par succomber, forcément, personne ne pouvait survivre ainsi, même pas elle qui, elle le savait mieux que quiconque, pouvait être plus solide et dure que le roc. C'était d'ailleurs sans doute pour cela qu'Angeline s'était attachée, l'avait longtemps admirée, avant de se laisser aller à l'amour. Elle était la définition même de la sécurité, sans qu'elle n'ait pourtant rien de masculin. Sauf si, bien sûr, on mettait ses qualité de meneur et son impassibilité de ce côté. Elle n'avait peur de rien semblait-il, ou du moins ne se laissait-elle jamais troubler par quoique ce soit, tandis qu'elle, Angeline, avait parfois peur de son ombre. Elles n'avaient rien en commun, si ce n'était une passion dévorante pour ce milieu dans lequel elles évoluaient toutes les deux. Et c'était d'ailleurs grâce à cette femme allongée là qu'elle y était entrée : elle se souvenait encore de ce regard qu'elle lui avait lancé, alors qu'elles se croisaient dans une rue de Paris, qui l'avait mise mal à l'aise, comme si elle venait de la déshabiller. Jamais sans doute, n'aurait-elle pensé qu'elle le ferait, en effet, quelques mois plus tard. Mais alors, on en était encore loin, et seulement quelques jours après cette singulière rencontre, c'était les stylistes et les photographe qui l'avaient dénudé, chacun leur tour, sous leurs appareils, leurs flash et leurs ciseaux. Pour Angeline, petite princesse depuis toujours, tout ceci tenait du rêve, et elle profitait de la moindre minute, de la moindre seconde, des journées qui composaient sa nouvelle vie. Elle n'avait alors que seize ans, sa bienfaitrice, cette femme distinguée qui l'avait abordé sèchement dans la rue, presque trente huit. Mais les paillettes, les flash, les feuilles de papier glacé et les compliments font vite, bien trop vite tourner la tête. Elles étaient devenues amantes, puisqu'elle était trop belle, trop innocente. Aujourd'hui, elle avait dix huit ans, mais n'était pas moins fascinée par cette femme qui lui avait tout appris de la sensualité, du plaisir, et de son métier. De cette femme qui, lentement, s'agitait dans son sommeil, pour finalement ouvrir les yeux et se tourner vers elle. Elles échangèrent un sourire. Elle sentit soudain une main sur son ventre, glissa jusqu'à son entre-jambe, ou deux doigts vinrent pincer la peau délicate de sa cuisse. Une grimace entre le plaisir et la douleur vint de manière fugace déformer les traits de son visage, et elle pu, enfin, poser à son tour une main sur un sein encore ferme. Son pouce y formait des cercles réguliers, et ses lèvres vinrent bientôt effleurer la peau tendue par le désir. Mais la femme à ses côtés rit doucement, passa une main dans sa crinière dorée avant de s'écarter, laissant la jeune femme seule dans un lit trop grand, frustrée. Angeline la suivit des yeux, sans pourtant dire un mot. Elle connaissait trop ses éclats, sa colère digne de celle des plus grandes déesses, pour la provoquer de si bonne heure : elle se permit toutefois le plaisir de contempler son corps, bientôt recouverts des vêtements qui avaient été jeté ici et là quelques heures auparavant. La jeune fille se mordit la lèvre, et posa finalement sa propre main sur son bas-ventre. Emma, puisque c'est ainsi qu'elle s'appelait, vint finalement s'asseoir non loin d'elle, sur le bord du lit, et passa de nouveau une main dans ses cheveux clairs. Elle détestait quand elle faisait cela, lui donnant ainsi l'impression de n'être plus qu'une enfant à ses yeux. Mais elle ne se plaignit pas, pourtant. « On ne peut pas continuer comme cela. » Comment ? Son amante lu certainement la question dans ses grands yeux clairs écarquillés, car elle y répondit sans attendre. « Quelqu'un nous a vu, quelqu'un sait, peu importe comment. On ne peut pas continuer comme cela. » Angeline sa redressa soudain, comprenant enfin où cette simple phrase était en train de les mener. « Mais... ça n'a pas d'importance ! » Emma rit et posa son index sur le bout de son nez, un sourire indulgent sur les lèvres. « Bien sur que si, c'est même très important. » « Mais... » « Ne rend pas les choses plus compliquées qu'elles ne le sont Angeline. » La jeune fille se tut, soudain étourdie. « C'est comme cela, c'est tout. On ne se verra plus. » Un bruit de clés, des pas dans le couloir, une porte qui claque. Elle sentit les larmes déborder.

Je m'appelle Angeline, et j'ai eu dix-huit ans.
Je ne me rendais pas compte alors, de tout ce que cette séparation pouvait signifier. Pourquoi ? Comment ? J'ignore comment tout a pu se terminer de cette façon. J'étais une de ces étoiles qui tentaient de rester accroché à leur ciel. Mais soudain les contrats me passaient sous le nez, des promesses étaient trahies, des paroles données, reprises. Si j'en crois les rumeurs, rien n'avait changé pour Emma, et on parlait toujours d'elle avec respect et crainte. Quant à moi, on ne devait bientôt même plus me reconnaître, et quelques mois après la rupture, je rentrais chez moi, en totale inconnue. C'est là-bas seulement, que je réalisais à quel point on s'était joué de moi, à quel point on avait profité de cette inexpérience qui fait le charme de l'adolescence. Entre Emma et moi, il n'y avait jamais eu rien d'autre que la recherche du plaisir et la joie de contrôler autrui. De son côté, du moins. Je crois l'avoir réellement aimé pourtant, ou peut-être était-ce seulement une trop grande fascination, je ne sais pas exactement. J'ai mis longtemps à m'en remettre, ai frôlé la boulimie, et finalement on aura réussi à me revisser correctement la tête sur les épaules. J'ai repris du poids, de la confiance en moi, et parce-que le monde de la mode m'avait toujours plu, même avant cette expérience malheureuse, je tentais de réaliser mon premier rêve qui n'était autre que le stylisme. Je suis aujourd'hui de retour à Paris, en tant qu'apprenti, hésitant entre le pardon, la vengeance, ou simplement l'oubli.
Je m'appelle Angeline, et j'ai vingt-trois ans.

Bonsoir et Bienvenue

Tu viens de prendre Elsa, et en plus tu connais mon Bro' donc je veux obligatoirement un lien

Tu sais que tu m'as fait peur, j'ai réellement cru que tu refusais ça doit être l'heure ou un truc du genre... ou alors c'est mon état naturel va savoir Anyway j'attends ça avec impatiente alors, hâte de lire ta fiche

Haaan Elsa, elle est belle
Bienvenue sur GB, puis si tu connais Poon, je n'ai pas de soucis à me faire
Bon courage pour ta fiche

roooh, elsa hosk j'ai hâte de voir la suite de ta fiche, je suis trop curieux maintenant, elle est si belle cette nana et en apprenti-styliste je suis sûr que ça doit donner
bienvenue parmi nous et bon courage pour la suite

BIENVENUE