Je rêvais de tranquillité. De manière peu soutenu, je détestais le bruit. Les gens passaient le plus bref de leur temps à hurler. Prendre le métro, était un supplice. Les odeurs, la promiscuité, et les pervers en tous genres, me dégoutait au plus au point. Dégradant. Voilà, ce qu'étais devenu la vie. Pathétique, et désobligeante. Ce matin, j'avais pris le plus bref de mon temps à me préparer. Je voulais absolument faire saliver « Malo. » Oh oui! Bien évidemment, je savais que mon physique ne m'aiderait en rien pour qu'il puisse enfin me tomber dans les bras. Nous n'étions guère dans un conte de fée, même si cela aurait été naturellement plus facile. J'étais tellement obsédé par lui ces derniers temps, que je dormais plus. Sans vouloir être la prétention incarnée, personne ne m'avait résisté jusqu'à ce fameux jour. Or, lorsque notre proie s'aventure sans se poser de question, il arrive plus facilement de ne développer aucuns sentiments pour elle. Mais à vrai dire, avec Malo, c'était différent. Si dissemblable, que j'en perdais par moment la tête. Je devenais à mon tour si vicieux, que critiquer les vices de la société était une simple plaisanterie face à mes pensées peu catholiques. Je lui avais donc proposé un rendez-vous. Disons, qu'il faisait assez beau, du moins rien qu'en jugeant les rayons de soleil qui se perdaient peu à peu dans ce ciel bleu. Aucuns nuages à l'horizon. Donc, se promener disons ensemble, ne révélait pas mes folles attentions de lui sauter au coup. Le surprendre était bien une mauvaise idée. Le romantisme? Une chose bien rare dans mon cas. Alors que faire? Rien, à part n'être que moi. Le parfait Gabriel, sûre de lui, un brin souriant et séduisant. Alors que mes pensées divaguaient follement, je descendis du métro. Une once d'air pur, parcourait mes narines ainsi que mon visage. Un véritable torture que de prendre le métro. Les bousculades à répétitions, les cris. Cela m'agaçait au plus au point. Paris. Enfin, le goût de l'extérieur et de cette splendide ville. J'en souriais d'avance. Je me demandais bien comment allait se dérouler cette journée. Positivement je suppose? Si je ne devenais pas un peu trop séducteur. Chose évidemment, très difficile à promettre étant donné que Malo serait dans les parages. En me dirigeant de façon nonchalante, vers ce magnifique Jardin. Encore une chose sublime que Paris réservait à ces touristes. « Le jardin du Luxembourg. » Oui, j'avais en quelque sorte eu la soudaine idée, de partager quelques moments agréables, en compagnie de Malo. Je jugeais utile de m'asseoir sur un banc, afin d'attendre aussi sagement que possible, l'arrivé de mon « Beau Malo ». Poète au cœur infidèle ou non, les mots me venaient ainsi sans que je fasse le moindre mouvement. Le calme faisait son entré si fréquemment, que mon état plongeait dans une sorte de béatitude incomplète. Cependant, avec intuition et envie, je fermais délicatement les paupières afin de savourer un bain de soleil. Malo, n'allait plus tarder, du moins j'espérais qu'il ne me poserait pas un lapin. Fâcheuse histoire tout même!