oh je vois ! et alors, c'est quoi ton histoire ?

« Tu me subjugues. » « Un autre whisky ? » « T'es censée pousser les clients à la consommation ? » « Un autre whisky ? » « Je disais.. Tu me subjugues. Et je suis prêt à parier que je suis pas le seul dans ce bar à te dévorer des yeux. C'est pas que j'ai envie de te sauter.. C'est pas contre toi hein, mais les filles squelettiques et plates comme des limandes, c'est pas ma tasse de thé. Celles qui m'excitent ont ce qui faut là où il faut, tu vois ce que j'veux dire ?... Me regarde pas comme ça ! J'ai l'impression d'être un vieux pervers. C'est vrai quoi, suffit d'avouer que t'aimes les nichons, les gros, un bon quatre-vingt quinze C pour qu'on te regarde de travers. Ouais, j'aime ça, ouais, quand ça.. » « Je crois que j'ai saisi. Des gros seins. » « Des gros seins, c'est l'idée. » Elle soupire en essuyant une énième chope, sans lâcher l'indésirable des yeux. Il a une allure un peu particulière pour endosser le rôle de l'alcoolique notoire : rasé de près, des fringues visiblement hors de prix et un accent arty snob au possible qui jure avec son discours de comptoir. « D'où tu viens ? Comment une fille comme toi s'est retrouvée à servir des vieux cons dans un troquet sordide ? » « Je viens d'où tu veux. » « Tu me subjugues. » « Ouais, tu l'as déjà dit. » Antoine lui demande deux cafés pour la douze. Deux cafés, à une heure et demie du matin.. Les gens sont fous. Elle s'exécute, non sans avoir gratifié le garçon d'un haussement de sourcil appuyé. Antoine est amoureux, ça crève les yeux. Antoine il s'en fout des gros seins, elle sait que les siens, il les embrasserait volontiers. Il s'évanouit dans la salle bondée. Le type est toujours là. Elle est prête à parier qu'il se tirera en dernier. « C'est ton p'tit ami ? » « Hein ? » « Le petit jeune là, c'est ton amoureux ? » « Qu'est-ce qui te fait dire ça ? » « Les regards qu'il te lance.. Et puis, il est pas vilain, il doit avoir ton âge.. J'ai pas raison ? » « Ouais, j'ai pour habitude de baiser avec tous les mecs pas vilains de mon âge. » « Petite conne. T'as pas le droit d'être cynique à vingt ans. » « Et toi t'as pas le droit de reprendre ta caisse en état d'ivresse avancé. Chacun sa croix. » Il l'agace. Il ne suit pas le scénario. Le type est censé parler de sa vie misérable, l'emplir elle, d'une satisfaction sans borne à force de détails dégueulasses. Il veut parler d'elle. Qu'il se tire, il ne connait pas le texte. « Tu sais ce que je crois ? » « Non. Et objectivement, je m'en fous. » « Je viens de filer plus de soixante dix euros dans la caisse, je crois que je mérite un peu de respect. » « C'est pas non plus motif de fierté nationale. » « En voilà cinquante de plus. Pour toi, allez, prend. » « J'imagine que je dois te remercier. » « J'ai compris que t'étais une petite ingrate, va. Oublie les remerciements. Mais écoute-moi. » Elle veut pas écouter, il l'emmerde, elle veut juste les cinquante euros. Il sait pour elle, et elle a horreur de ça. Enfoiré de moralisateur. Vieux et bedonnant avec ça. « Je crois que tu te sers. Tu prends, tu prends, tu épuises le monde jusqu'à l'os et tu le laisses crever la gueule ouverte avec un ersatz de ton souvenir. Tu les fascines tous. Parce qu'il s'agit bien de fascination. Les hommes, les femmes.. Ils ne veulent pas ton corps, ils ne veulent même pas être toi. Ils veulent exister dans tes yeux. Ils se pâment comme des cons dans l'espoir que tu leur accorderas un regard, même fugace. Et toi, dans ta beauté terrible, dans tes charmes mystiques, tu abandonnes un battement de cil. Une garce. Non, pire. Ta présence seule est une faveur. Comment tu fais ça, hein, comment ? ... Ce que t'es belle putain. » Elle le fixe, interdite. Piquée au vif. L'enfoiré. « Tu n'a rien d'autre à toi que ce que tu es, en foutue narcissique névrosée. C'est pour ça que tu vas quitter ce bar et que tu vas me suivre ce soir. Toi, tu n'auras pas peur de te prostituer. Ce visage.. Cet effrayant et sublime visage.. on le verra partout. Je te le promets. Ils vont tous se perdre en toi et tu vas adorer ça. » L'animal est méfiant. Elle ne doit pas baisser sa garde. « Guillaume Serra. Enchanté. » « Cassandre. Va te faire foutre. »

« J'te le dis tout net chérie. Te voir porter mes tailleurs, ça me fait bander. C'est tellement pas toi.. Et en même temps.. Ca me fait bander. Je la veux Guillaume, t'entends. Elle va ouvrir la prochaine collection. Je te veux en première ligne ma chérie. J'vais en faire ma muse, elle m'inspire déjà. Les italiens l'auront pas Guillaume, je compte sur toi, hm ? Chérie, tourne-toi, tu veux ? Christelle, j'avais dit pas d'agrafe pour le bustier, c'est affreusement vulgaire. A croire que je suis obligé de tout faire moi même. Ah, tu vois, elle aussi elle fronce les sourcils. Elle est divine. Du ruban, je me tue à vous le répéter. A croire qu'elles bossent pour Monoprix ces gourdes là.. Guillaume, ce contrat d'exclusivité ? » « Cassandre fonctionne pas comme ça, Thomas. » « Combien de fois faudra t-il te le dire ? C'est Tom pour toi chéri. En plus ça fait tellement plus.. Ford ! » Et de partir dans un rire cristallin de jeune pucelle. Elle se tourne sous une légère pression de sa taille. Le tweed, encore à même la peau, la démange un peu. Le nouveau toy-boy du styliste, nonchalamment accoudé à la table de découpe la dévisage depuis dix bonnes minutes. « Cassandre ne fonctionne pas comme ça. Je rêve. Et j'adore. Tu as l'attitude chérie. Christelle, bordel de dieu, c'est trop demandé d'avoir des épingles à disposition ? Je dois souffrir de restrictions budgétaires, c'est ça ? Tourne-toi, chérie. Elle est docile et pourtant tellement sauvage, j'adore. Guillaume, il me la faut. » « Ecoute, c'est une super opportunité, elle en est consciente. Elle me disait encore l'autre jour combien elle était surexcitée à l'idée de travailler avec toi, hein, Cassandre ? T'es au top, Thomas.. Tom. Tout le monde le sait. Mais plusieurs couturiers la veulent. Elle doit encore faire ses preuves en plus.. » Elle hoche la tête et accorde un bref sourire aussi convaincant qu'hypocrite au metrosexuel assumé qui s'excite sur ses jambes interminables. Les autres filles la fustigent du regard. La petite blonde à droite aurait tué père et mère pour une proposition pareille et la jeune russe à ses côtés ne sait toujours pas si elle a envie de lui péter les chevilles ou d'enfouir son visage entre ses cuisses. Reste qu'elles sont fascinées. Et Cassandre exulte. Les porte-manteaux rêvent d'être le mannequin qui leur fait face, juchée sur des talons vertigineux. « Le jour où tu dessineras un it-bag à mon nom, j'y réfléchirai Tom. » Et ils rient de concert. Elle s'exprime comme une putain, elle se fout ouvertement de sa gueule et il en redemande. Elle leur invente une complicité de bas-étage, une écuelle dans laquelle il vient manger. Guillaume sait lui, ce que déguisent les sourires affables, les battements de cils et les minauderies.. Et pour le coup, il bande vraiment. Lorsqu'elle se déshabille, il détourne les yeux. La semaine dernière, elle a dit : « Je le ferai son essayage à ce connard prétentieux. Il faudra que j'écarte les cuisses, dis ? » Il avait répondu, un peu agacé : « Gay. Et personne ne te touche. » Elle avait souri, infâme provocatrice. Elle s'apprête à empocher quarante mille euros. Tandis qu'elle troque le tissus à deux mille billes contre son jean usé, il se risque un regard discret sur ses genoux osseux. Dieu qu'elle est maigre. Elles le sont toutes, mais elle.. Mais elle. « Garce. » articule t-il silencieusement. Oui, qu'ils s'y risquent. Elle les dévastera tous. Lui le premier, naïf adorateur qui se croit à l'abri de son mépris. Il l'ignore, paré de la certitude crédule d'être dans la confidence, qu'elle l'abandonnera comme les autres.

BORDEL DE MERDOUILLE, FREJA
BIENVENUE

Oh tu Saez Cette chanson
Bienvenue sur GB, et bon courage pour ta fiche, si tu as la moindre question n'hésite surtout pas

Cassandre Laclos a écrit:

AVATAR ϟ Freja Beha Erichsen ou la plus belle femme du monde. Objectivement ouais, y'a pas à discuter.

Bienvenue, avant de m'inscrire j'ai longtemps hésité avec Freja

Freja elle est superbe excellent choix d'avatar Je t'aime déjà toi
Bienvenue !!

Je vous remercie toutes.
Et Dorian, très cher, abuse pas de ce smiley de crevard. (Et HBM est à moi.)

bon c'est à dire que freja est quand même bien plus séduisante que HBM.
quoi que... en tout cas bienvenue parmi nous et bonne chance pour la suite de ta fiche

Freja est un excellent choix
Bienvenue et bonne chance pour ta fiche

Disons que ce sont deux beautés singulièrement différentes.
Merci à vous.

Raaaah, une Saez-friend :B
Bienvenue.

Nous allons lire tout ça avec attention, un directeur ne devrait pas tarder à passer par ici

Merci à vous.

Bienvenuuuuue

Cassandre, quel doux prénom qui jure pourtant avec cette bestialité qui t'anime. Tu crois peut être que tu arriveras à me berner aussi facilement que ces coqs qui se pavanent devant ta beauté. Je suis passée par là avant toi, je ne suis pas dupe. Avec un physique atypique comme le tiens tu iras long mais même si tu crois que tu n'as besoin de personne pour réussir, tu te trompes. Tu as sûrement plus besoin de moi que j'ai besoin de toi, des mannequins il y en a à la pelle alors prends garde, au moindre écart, tu seras dehors et crois moi il ne me faudra pas très longtemps pour te ruiner ta carrière. Maintenant que les choses sont claires, je peux te souhaiter la bienvenue chez Marilyn Agency.

Dès ce soir, tes affaires seront envoyés à ton nouvel appartement que tu partageras avec Winnie et Léanne. Fais pas cette tête, je suis sûre que si vous y mettrez un peu du votre, vous devriez parvenir à vous entendre.

Merci, merci, je tâcherai d'être sage.. ou pas.