Sujet: Poppin bottles in the ice •• Bonnie&Jude Lun 7 Mar - 19:35
POPPIN BOTTLES IN THE ICE
J'essaye d'attraper le shooter que me tend le patron du bar, un large sourire planant sur ses lèvres. C'est quoi ? Un test pour voir si je vais arriver à atteindre mon but ou totalement louper sa main ? A moitié gagné, à moitié perdu : j'ai un peu de mal à contrôler mes gestes là, et j'ai du mal à calculer la distance. Mes doigts glissent jusqu'au verre trop rapidement, renversant un peu de liquide sur le comptoir. Fuck it. J'crois que je commence à atteindre mes limites là, si je veux rentrer entier chez moi – ou si je veux tout simplement sortir sur mes deux jambes de cet établissement -, il est temps d'arrêter ma descente. L'alcool, c'était devenu une institution, parfois pire que la poudre blanche qui passait dans mes narines chaque jour. Je n'avais jamais autant fait la fête que depuis le jour où Julian m'avait dégagé de sa vie, il y a quelques mois. Faut bien se rabattre sur quelque chose, et se mettre en tête de trouver quelqu'un d'autre, une relation plus saine que celle que j'avais eu avec le photographe, bizarrement, ça me tentait moins. Trop de complications, trop long, trop d'investissement personnels … La flemme ? C'était un peu ça ouais, on pouvait le voir de cette façon en tout cas. Le fait que je sois toujours aussi amoureux de lui ? Aussi. J'en étais arrivé à ne plus vouloir coucher avec n'importe qui en étant sobre. Me mettre dans des états impossibles, c'était le moyen de me retrouver, de faire renaître le Jude totalement barré d'avant. J'm'étais trop adoucis avec lui. J'sortais toujours, je fumais autant, je faisais la fête … mais plus doucement. Maintenant que c'était fini, over, fallait que je me replonge dans mon comportement initial. C'était bien pour ça qu'on me voulait sur les podiums non ? Le rebelle sortit de son patelin anglais, qui déferlait sur la capitale avec cette décadence qui caractérisait la jeunesse british.
C'était pas le problème de l'instant remarque, là, le vrai truc sur lequel je devais me concentrer, c'était ce verre que j'allais faire tomber dans pas longtemps. Faut que je le descende vite avant de foutre tout le contenu sur mon jean noir. Je le porte à mes lèvres, fait glisser le liquide coloré dans ma gorge et le repose sur le comptoir dans un léger claquement. C'est bon, j'étais hors de danger. Le monde était sauvé. Je fouille dans ma poche pour en sortir un billet. Fini, on rentre. Je me lève, avance d'un pas incertain vers la jolie fille qui se déhanchait sur la musique glam de fond. Déjà que sobre elle est plus que bandante, avec un peu de vodka dans le sang en plus, Bonnie devient une vraie déesse. Je reste quelques secondes à la regarder danser, mon regard courant sur ses hanches qui bougent en suivant le rythme. Dommage pour le mec qui essaye de la chauffer depuis qu'on est entré dans le bar, je me poste derrière elle, glissant mon bras autours de sa taille et plaçant mes lèvres à hauteur de son oreille. « Si t'as fini d'onduler devant ce type, j'te propose un after. Just you and me … and your huge bed. » Je finis par lâcher sa taille, jetant un coup d'oeil amusé au type, sourcils froncés. Non, je n'avais pas été particulièrement discret dans la « récupération de futur coup d'un soir» mais je m'en foutais. Moi, j'avais la coke, l'alcool, et elle savait déjà ce que je valais au lit.
Spoiler:
désolée chacha, c'est pas trèèès long. je fais mieux au prochain post ♥
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Sujet: Re: Poppin bottles in the ice •• Bonnie&Jude Mar 8 Mar - 15:10
JUDE & BONNIE
turn up the heat i'm here for your entertainment
La musique bat son plein et la piste de danse est pleine à craquer. J’ai bien vu que le type en face de moi n’arrêtait pas de lorgner mon décolleté et mes longues jambes. J’ai qu’une seule envie, lui balancer de regarder plutôt mes fesses, histoire que je ne puisse pas voir son regard affamé, mais non. Je me tais, et je danse sans m’en soucier. Le pauvre type tente par tous les moyens d’instaurer un lien physique avec moi. Au début de la soirée c’était plutôt subtil et amusant – et puis j’aime bien emmerder Jude quand il m’accompagne – mais à présent c’est carrément lourd. Les Français sont pires que les Russes dans la mesure où il ne sont pas habitués à la beauté de l’Est. Soyez blonde, grande, mince avec une petite poitrine et accent gravement teinté de vodka, et vous serez un véritable aimant à Frenchie. C’est pas dur, je n’ai pas payé un seul verre depuis que j’habite Paris. Tous semblent se battre pour dépenser une petite dizaine d’euro en cocktail (pour les plus aisé), ou deux simples euros en shooter de vodka dégueulasse (pour les plus radins et les moins intéressants) et ainsi recueillir une seconde d’attention de ma part. Le dernier en date m’a gâtée puisque je danse avec une coupe de champagne à la main, mais impossible de me rappeler de mon généreux donateur… Enfin, de toute façon ça ne m’intéresse pas. Du peu d’expérience que j’ai, je sais que les Parisiens sont globalement décevants. Je suis arrivée avec Jude, je repars avec Jude. C’est le deal pour bénéficier de sa neige et de ses bonnes bouteilles. En attendant j’me trémousse, j’agite mes hanches d’enfant comme si ma vie en dépendait, et avec candeur, je sais que j’allume tous les badauds du coin rien qu’en papillonnant des cils. C’est dingue, j’ai l’impression que dans la capitale de la mode, plus les nanas sont faites, plus les hommes les veulent… Et le pire ? J’en joue. J’men amuse. D’ailleurs j’observe que l’autre lourdingue s’éloigne un peu de moi. Mince. Y en a une plus bandante que moi dans la boite ? Ah non, il va juste aux chiottes. De toute façon, y en a déjà un autre qui se ramène, plus direct, il accroche déjà son bras à ma hanche et colle son bas ventre au mien dans une danse collée-serrée. Il est plutôt chou et empeste pas l’alcool et la clope, il marque un point. J’englouti ma coupe de champagne avant d’entrer dans son jeu… J’en sors seulement lorsque je sens une autre main – familière cette fois – sur cette même hanche. Cendrillon, il est l’heure de rentrer, Jude a les mots pour me convaincre et me faire sourire, mais aussi pour dégouter l’autre brun (ce qui visiblement plait beaucoup à l’anglais qui me sert me chaperon, de dealer et de bon coup). Ma main file un instant dans la chevelure de ce dernier en signe de « ok babe j’arrive, laisse moi deux secondes » Un instant plus tard j’adresse un clin d’œil au danseur frustré (« sorry, mais j’ai mieux à la maison ») avant de filer récupérer mon Marc Jacobs et mon Burberry au vestiaires.
Deux minutes plus tard, j’suis dehors, cigarette au bord des lèvres en compagnie de Jude. J’sais pas comment je peux encore parvenir à mettre un pied devant l’autre tant j’ai de l’alcool dans le sang. Ma tête semble peser une tonne, et j’ai la langue pâteuse. J’ai soif. Pourtant j’ai pas bu beaucoup – tu parles, j’fais pas honneur aux Russes par ma descente, vu ma conformation, j’suis out au bout de cinq verre cocktail – contrairement à Jude. Vu son état, il a encore du passer une grande partie de la soirée au comptoir à faire la conversation à ses shooters. Jude. Ce mec est malsain pour moi, j’le sais, et pourtant j’me suis attachée à lui. Et puis, sa coke me fait maigrir, dans notre milieu, c’est une aide non négligeable. Le seul hic, c’est que une fois l’euphorie passée j’ai la dalle… Enfin, j’ai déjà pesé le « pour Jude » et le « contre Jude » une bonne centaine de fois, et je dois dire que les parties s’équilibrent. Certes, il me fait perdre la seule amie que j’ai jamais eu ici, mais je dois avouer que lui, il est autrement plus fun que sa sœur. Et puis, c’est un sacré bon coup, qui me file des frissons électrisants dès que j’le vois, et juste pour ça, j’me dois le garder près de moi. Accrochée à son bras, on déambule sur le trottoir en direction de mon appart, le plus proche. On en a pour une bonne dizaine de minutes de marche, assez pour nous faire dessouler un peu, alors je prends les devants. « Jude, jude, jude ! Hey, arrête de marcher ! » J’me plante devant lui, mes lèvres frôlant dangereusement les siennes, je laisse mes mains courir sur sa veste, avant de sortir un sachet d’herbe. C’est plutôt soft, mais c’est un bon début. « Tada ! Allez vient par ici, on sera tranquille ! » Sans attendre d'avantage, je m'assieds sur le banc le plus proche et commence à rouler mon buzz. Concentrées, mes mains agiles s'agitent et en quelques dizaines de secondes, j'peux allumer le pétard. Sans quitter Jude des yeux, j'en aspire une longue bouffée avant de m'approcher de lui, l'air ravi. « Enjoy sweety ! » murmurais-je avant de déposer un baiser sur sa jugulaire et de lui tendre le joint, affichant un faux air candide.