INTRIGUE - GROUPE 4

ϟ intrigue numéro une, groupe numéro quatre

Le Montana est le club le plus huppé de la capitale et ce soir, c’est pour vous qu’il ouvre ses portes. Situé sur la rive gauche de la seine dans le sixième arrondissement de la capitale au Pré-Saint-Gervais, c’est lui qui couvre les évènements importants de la mode depuis quelques années. C’est l’endroit où il faut être vu afin d’agrandir votre carnet d’adresse et d'enfin vous faire un nom dans un monde où les relations prédominent parfois sur le talent. Juxtaposé à un hôtel du même nom, ce club très privé à l’ambiance glam rock chic intimiste se dresse sur deux étages. C’est au rez-de-chaussée que vous pourrez vous désaltérer autour du bar, cocktail en tout genre sont à la carte tandis que sous vos pieds, la musique vrombissante parle d’elle-même car c’est en effet au sous-sol qu’est abrité le dance-floor du club, particulièrement déjanté. Photographes, couturiers, journalistes et mannequins, les invités sont triés sur le volet mais désormais que vous en faites parti, n'hésitez plus, déballez votre plus beau sourire car c'est ce soir que tout se joue pour vous. Il serait fâcheux que des importuns vous volent un contrat ou pire encore, vous guident dans un chemin auquel il est dur de se détourner sans un peu de poudre au nez.

ϟ déroulement de l'intrigue

Vous avez ici un ordre de passage défini. Afin que tout le monde puisse participer à l'intrigue, privilégiez les posts de 400 à 1000 mots sans en faire trop, il est primordial que chacun des inscrits puisse en profiter. Si l'un d'eux souhaite sauter son tour, qu'il se manifeste au plus vite, et si l'ordre de passage doit être modifié, prévenez l'un des administrateurs par mp. Bon jeu.

- medhi beauregard
- deirdre angermüller
- saez l. chevalier
- zadig cartwright
- constance ankova

Invité

Recevoir un carton d'invitation, la première chose a laquelle j'ai pensé était qui allait être là-bas ? Bon, non ce n'était pas la première chose juste la deuxième, la première c'était plutôt comment allais-je m'habiller. Plus les jours passaient et plus ma tenue devenait un problème. Je devais faire bonne impression c'est ce que l'on m'avait répété, mon agent du moins, une bonne centaine de fois peut-être qu'au bout de trois ans il commençait à me connaître réellement et il préférait se méfier, je ne lui en voulais pas. J'étais dans mon appartement. C'était trois heures avant la fête, que j'avais fini par opter pour une robe bustier, une robe bustier dans les tons violets. Les cheveux détachés dans un style décoiffé peu recherché, j'étais assise sur le bord de mon lit enfilant mes chaussures à talons, de simples plateformes noires en daim. Enfilant mon blazer noir, je sortais de mon appartement ma pochette qui contenait l'invitation et notamment du vernis au cas où j'effilerais mon collant (plutôt prudente la fille !). Attendant devant la porte de mon immeuble, je regardais ma montre, j'étais pourtant à l'heure attendant la fameuse limousine qui devait me conduire au Montana. Des invités triés sur le volet, une arrivée à ne pas négliger, mais je devais avouer que ce n'était pas mon idée, je m'en fiche un peu d'être dans une limousine ou pas. J'arrivais finalement prête à impressionner le beau monde. Je marchais mes talons claquant sur le sol. Je marchais en direction des deux videurs plutôt baraqués. « Bonsoir mademoiselle, votre carton s'il vous plait. » J'ouvrais ma pochette y sortant le fameux sésame. « Merci et bonne soirée. » Un signe de tête et je pénétrais dans le club. Ce n'était pas la première fois que je me rendais au Montana, je connaissais un peu les lieux ce qui était plutôt un avantage ce n'est pas comme si j'étais perdue. Il y avait déjà du monde, je n'arrivais jamais trop en avance j'avais même tendance à me laisser bien une heure voir une heure et demie de large pour me faire désirer. Se faire désirer était le but. Je laissais mon blazer à l'entrée gardant ma pochette et d'une démarche élégante, le bruit du sous-sol sous mes pieds je marchais tout droit sans destination particulière. Je claquais des bises à certaines personnes dont pour la plupart je ne me souvenais pas de leurs identités, peu importe un sourire hypocrite et faire genre j'suis trop ton pote, ça passer toujours du moins je m'en sortais toujours. Durant mes trois ans de mannequinat, j'avais eu l'occasion voir la chance de travailler avec de nombreux photographes, styliste cependant je n'avais pas de mémoire pour retenir leurs prénoms. Dans mon téléphone, j'annotais toujours chaque numéro pour me souvenir de ce que j'avais fait et avec qui. Il y avait diverses donnés tout comme les personnes avec qui j'avais couché pour au moins qui était passé entre mes cuisses mais généralement les garçons qui avaient eu cette chance, je ne leur adresser plus la parole. J'avais déjà imaginé dans ma tête mon parcours dans le club. Passer un très long moment à flatter les égos de tout le monde puis en deuxième lieu me rendre au sous-sol pour passer une soirée un peu plus folle, genre pour passer aux choses sérieuses. Des serveurs courraient un peu dans tous les sens. Je posais ma pochette sur le bar et avant d'avoir pus faire quoique se soit un barman se jeta sur moi. « Que puis-je vous servir ? Champagne ? » regard interrogateur. « Pourquoi pas. » sourire hypocrite.

« Tu oublies ton skate Medhi. » Incrédule, mes yeux se posent sur le carton d’invitation que vient de me tendre l’un des assistants de l’agence où je bosse. Je fronce les sourcils, la pulpe de mon pouce glisse sur les lettres imprimées du coupon, les dessinant distraitement. Le Montana. Qu’est-ce que j’en ai à foutre de cette discothèque sordide ? Ce n’est pas que j’avais prévu quelque chose de particulièrement enthousiasment à la place de cette soirée, mais il n’empêche que je garde de très mauvais souvenirs de ce genre de rendez-vous guindé. Je fronce les sourcils mais n’ajoute rien, le jeune homme qui se tient face à moi m’explique avec toute la patience du monde qu’un taxi viendra me chercher à mon adresse une heure avant le début des festivités. Il baisse alors les yeux sur mon bermuda et mes nike avant de finalement secouer la tête, une moue dépitée peinte sur son visage qui me signifie que non, effectivement, cette tenue ne me permettra sûrement pas d’accéder à l’entrée du club. Invitation, ou non. J’hausse les épaules simplement, enfonçant nonchalamment le papier cartonné au fond de ma poche arrière avant de reporter mon attention sur l’homme qui se tient face à moi, légèrement plus petit de quelques dizaines de centimètres qui me forcent à baisser les yeux pour pouvoir accrocher les siens. « Bieeeen, élégance, bonne manière, toute langue dehors pour le léchage de cul et bienséance si j’ai tout compris. Je le ferais. » Il soupire en levant les yeux au ciel, il semble consterné, à vrai dire il ne peut pas l’être plus que moi. Je me dis qu’au fond avec les cachets que je reçois toutes les semaines, je peux bien me permettre quelques petits sacrifices. Et si ça peut me permettre de faire affluer les contrats dans ma poche, alors autant y foncer le sourire hypocrite. C’est ainsi que je me retrouve en fin d’après-midi face à mon miroir, pensif et curieusement embêté. Cravate, nœud papillon ? Je souris à mon reflet, fronce les sourcils, gonfle les joues et fini par soupirer longuement afin de me détendre un peu. L’un comme l’autre me vont parfaitement, mais c’est finalement la cravate que je préfère nouer autour de mon cou. Mon costume est moderne, parfaitement coupé et cintré comme il faut. Je souris de plus belle, confiant, la simplicité est un atout et celles qui se présentent encore à ces rendez-vous des plumes de paons sur le crâne n’ont encore rien compris au milieu. Je claque ainsi la porte de l’appartement, apparemment je ne suis pas le seul à avoir été invité à cette soirée étant donné que Lune et Jude ont eux aussi déserté pour la nuit. Je dévale les escaliers en sautillant joyeusement, glissant parfois sur la rampe dangereusement, je n’aime pas particulièrement prendre l’ascenseur. L’heure sur mon portable m’indique que le taxi ne va pas tarder à se profiler au bout de la rue, j’attends ainsi patiemment sur le trottoir avant de finalement grimper dans la voiture qui m’intime par quelques coups de klaxons furieux que je ferais mieux d’accélérer le pas. Le chauffeur ne me salue pas, il semble trop austère ou dédaigneux pour s’abaisser à parler à des gens de mon milieu. C’est souvent le cas de la plupart des ignorants aux préjugés pullulant. J’hausse les épaules, m’enfonce sur la banquette inconfortable sur laquelle je suis installé et soupire. La berline ne tarde pas à me déposer face au club où se tient l’évènement. Le mec aux sourcils broussailleux et à la bouche fine comme une lame de couteau m’indique que la note a déjà été payée, je le salue poliment, sourcils haussés, et fini par m’extirper à l’extérieur de la voiture avant de me diriger à grand pas vers les portes. Je tends alors mon bristol aux deux gorilles qui surveillent les entrées, un simple regard sur ma tenue et l’un d’eux s’écarte pour me laisser passer. Un peu perdu, je me dirige les mains dans les poches vers le bar où se presse la populace, fidèle à mon allure pleine de désinvolture. Je sonde la salle d’un regard particulièrement attentif, prenant soin de repérer les rares photographes dont le visage me rappelle quelque chose, dans l’optique de m’immiscer subtilement dans les conversations plus tard. Quelques mannequins rencontrés sur des shooting, je souris à certain sans parvenir à me remettre en tête ces noms slaves que je ne manque pas d’écorcher à chaque fois que je les prononce, avant que mon regard ne se pose finalement sur une silhouette que je parvins à identifier clairement. Un sourire se voile derrière la coupe de champagne que me tend un serveur, je décide de patienter un instant, jetant un coup d’œil à la personne se tenant à mes côtés tout en avalant une gorgée de ma boisson. On ne sait jamais qui rôde dans les parages, autant aborder Deirdre lorsque cette dernière sera réellement seule. Mon regard croise celui de la personne à mes côtés, je souris aimablement. « Je crois qu’au fond, il n’y a que le champagne et les petits fours d’intéressants ici. »

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