crédits ϟ harper.s

keating skylar

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Bonjour, je me nomme

SKYLAR KEATING

j'ai

19 ANS

, je suis née le

13 NOVEMBRE 1991

et je viens de

NOUVELLE-ZÉLANDE

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voici la partie questionnaire, vous ne devrez laisser qu'un choix pour chaque question. ☞ QUEL EST LA PREMIÈRE CHOSE QUE VOUS FAITES EN VOUS LEVANT ? 1 ϟ un petit footing... j'ai besoin d'air ! ☞ QUEL EST VOTRE RAPPORT AVEC LA NOURRITURE ? 3 ϟ mes doigts connaissent le moindre de mes repas. ☞ QUE PENSEZ-VOUS DU MANNEQUINAT ? 4 ϟ humm... ☞ QUE FAITES-VOUS DE VOTRE TEMPS LIBRE ? 1 ϟ je file en boîte ! ☞ JUSQU'OÙ IRIEZ-VOUS POUR DÉCROCHER UN CONTRAT ? 2 ϟ moi, je paye en nature... intéressé ?

NOM ϟ Keating PRÉNOM(S) ϟ Skylar AGE ϟ 19 ans LIEU DE NAIS. ϟ Russell, NZ DATE DE NAIS. ϟ 13 novembre 1991 TAILLE ϟ 174cm TOUR POITRINE ϟ 80cm TOUR TAILLE ϟ 58cm TOUR HANCHES ϟ 86cm POINTURE ϟ 39

mais... qui es-tu ?

On lui a offert instruction et bienséance mais elle se préfère en sauvage. Une ignorante fougueuse, un effluve de liberté. Elle est incontrôlable et ne contrôle rien. Elle n’imagine pas la vie autrement. Son existence n’est pas réglée comme du papier à musique, elle n’a pas de grands projets d’avenir, elle n’a pas d’ambitions démesurées, son ego prend déjà trop de place dans sa frêle enveloppe.
Elle est exubérante, excessive. Rien n’a d’importance, tout en a. Elle aime, elle hait, elle prend, elle donne. Elle donne beaucoup, elle donne à tous : elle n’est pas conditionnée pour aimer une seule personne à la fois. Elle a comme un défaut de fabrication. Un serrement de mains, un regard licencieux l’enfièvre tout comme un simple geste peut la rendre à nouveau totalement indifférente à ce que son interlocuteur dit ou fait. Incompréhensible. Incohérente, elle reste loin de toute logique mais aussi de toute absurdité. Elle aime voir la stupéfaction et la perplexité de ses semblables face à certains de ses propos. Ils ne lisent pas en elle, ils sont ignorants. Incapables de déterminer si ses dires sont vrais ou de simples plaisanteries. Incapables de deviner quelle nouvelle étrangeté suivra la précédente. Elle est une énigme. Non, un mystère. Regardez ses yeux, vous y trouverez rêve, folie, ardeur, panique, malice, mensonge et ironie. Rien n’est simple avec elle et elle s’emploie à rendre les choses encore plus complexes. C’est une sale gosse, une teigne ravie de pouvoir pousser à bout ses congénères. Sa créativité est sans faille, ses mensonges sans fin. Son imagination se dévoile par mille histoires concernant les inconnus qu’elle croise, parfois indécentes, parfois tragiques, parfois tendres, les images défilent dans son esprit et la réalité fort heureusement jamais avouée serait inévitablement insipide face à de tels récits. L’existence n’est pas parfaite mais elle tente de la rendre la plus intéressante possible. Pressée, insomniaque, elle ne veut rien rater. Elle veut tout vivre et tout connaître : peine, joie, colère, déception, fierté. Alors elle vit vite et sans limite. Téméraire, voire imprudente, elle se lance sans réfléchir dans toutes les aventures qu’on lui propose et il n’est pas rare qu’elle finisse dans un sale état. Qu’importe, elle va toujours au bout de ce qu’elle entreprend. La défaite n’est pas envisageable. Jamais. Même lorsqu’il s’agit d’un petit défi sans intérêt. C’est sans doute totalement immature mais c’est un côté de sa personne qu’elle assume, qu’elle a choisi. Caractérielle, séditieuse, révoltée, grossière, autoritaire, vulgaire, timbrée… La liste de ses imperfections est encore longue cependant lorsqu’elle se trouve dans les coulisses d’un défilé ou devant un appareil photo, elle fait preuve d’un professionnalisme dont personne n’aurait pu la croire capable. Tout en gardant ce caractère qui la rend si intéressante dans le milieu de la mode, elle arrive à écouter et à suivre les conseils qu’on lui donne, elle arrive à accepter les ordres qu’elle reçoit, elle arrive à rester patiente face aux critiques souvent acerbes des directeurs de castings. Elle sait pertinemment que dans le cas contraire son nom serait immédiatement rayé de la planète mode, elle a bien compris qu’elle ne faisait pas encore partie de ces mannequins à qui l’on pardonne tout. Pas encore.

oh je vois ! et alors, c'est quoi ton histoire ?

22 janvier 2oo9
« Toi, mannequin ? » Un rictus moqueur se dessina sur le visage de Luke. Skye, elle-même en proie au doute, ne lui en tint pas rigueur. Elle se contenta de lui piquer son joint et de s’affaler à ses côtés sur le sofa crasseux. « Ca me permettrait de partir d’ici. » « J’te comprends pas, c’est pas si mal, quand t’y penses, ici Keats… Surf, beu, un job qui nous attend à la fin du lycée, je vois pas ce qu’il te faut de plus. » Ils avaient eu cette conversation mille fois déjà. Lui, il aimait la simplicité de leur existence, il avait la même vision que la plupart des habitants d’ici, il aspirait simplement à être tranquille. Pas elle. Elle voulait du bruit, du stress. Elle voulait vivre au rythme d’une musique effrénée. Et ça, Russell ne pouvait pas le lui offrir. Elle affirmait sans cesse à qui voulait l’entendre qu’elle quitterait le village dès qu’elle en aurait l’occasion, mais jamais personne ne la prenait au sérieux. Russell, on y naît, on y grandit, on y vieillit, on y meurt. Destin tragique. Luke donna un coup de coude d’une douceur sommaire à sa meilleure amie pour la sortir de ses rêveries. « T’es consciente que je risque de me branler sur tes photos après ? » « Petit con. » « Pas si petit, jt’assure. » Comme unique réponse, il reçut un léger sourire amusé.
« T’es tout ce que j’ai Keats, qu’est-ce que je vais devenir sans toi ? » Son visage était d’un sérieux qu’elle ne lui connaissait pas. Il était tout pour elle aussi. Skye n’avait pas énormément d’amis, ses relations avec autrui étaient limitées, éphémères. Tel un cyclone, elle s’immisçait dans leur existence, causant plus ou moins de dégâts puis disparaissait aussitôt vers d’autres terres. Son côté versatile et son insatiable besoin de nouveauté rendaient difficile tout lien durable, sauf avec Luke. Elle et lui, ils étaient inséparables, toujours là l’un pour l’autre, quelque soit l’heure, quelque soit la situation. Il lui était difficile d'imaginer sa vie sans lui cependant il était l'unique point négatif dans son départ et il se trouvait face à une nuée d'arguments positifs. Même lui ne faisait pas le poids. Elle posa sa tête sur l’épaule de son ami. Elle aurait pu lui dire qu’il n’avait pas à s’en faire, qu’il était possible qu’elle ne plaise pas aux autres membres de l’agence, qu’il était possible qu’elle ne soit pas du tout à l’aise devant un objectif mais elle voulait que ça marche alors elle refusait de faire une quelconque remarque défaitiste. Elle n’avait jamais envisagé le mannequinat comme carrière potentielle. Bien qu'elle n'ait aucun complexe, elle ne se voyait pas comme un modèle de beauté. Mais, après tout, pourquoi pas ? Résolue, elle attrapa son portable et composa le numéro de la bookeuse rencontrée trois jours plus tôt à Auckland lors d'un voyage scolaire. Elle savait qu’elle était censée en discuter avec son père, qu’en tant que mineure elle avait besoin de son accord pour entreprendre une telle carrière mais elle n’avait aucun doute : il accepterait, elle n’était qu’un poids qu’il n’arrivait plus à porter. Une, deux, trois sonneries et enfin une voix légèrement snob répondit. Skye se présenta et c’est d’un ton blasé que son interlocutrice lui dit qu’elle se souvenait d’elle. « Je viens quand ? » Le rendez-vous fut pris pour la semaine suivante. « Alors tu vas vraiment nous laisser ton père et moi. » « Mon père, il est seul depuis longtemps, et toi, t’auras qu’à venir me voir. » Ils passèrent la nuit affalés sur le sofa de la cave de Luke, devant les films de Guy Ritchie à manger des cochonneries et à fumer des substances plus ou moins légales.
Soirée ancrée à jamais dans la mémoire de Skye.

23 janvier 2oo9
Elle lui racontait sa journée depuis près de vingt minutes, elle parlait seule, il acquiesçait vaguement de temps à autre. Elle y était habituée. Les repas se passaient de cette manière depuis trois ans déjà. Elle aurait tout aussi bien pu lui dire que, cet après-midi, elle avait couché avec le papi d’en face pendant que sa femme les regardait qu’il n’aurait pas réagi. « C’est bien ma chérie. » aurait-il dit. Skye avait fini par l’accepter. L’intérêt de son père pour sa personne et pour tout autre chose de la vie s’était éteint en même temps que sa femme, Abbey Keating. Leur fille unique avait alors 13 ans et s’était plutôt bien remise de ce tragique accident de voiture : sa mère n’avait été qu’une étrangère pour elle, leur relation reposait sur une indifférence réciproque. Ce phénomène n’avait pu être réglé ni même expliqué malgré des heures de thérapie. Abbey n’avait jamais réussi à tisser des liens avec son enfant et cette dernière, un peu sauvage, ne lui avait pas rendu la tâche plus aisée. La mort spirituelle de son père avait été beaucoup plus douloureuse. Le voir errer dans la maison sans but, le regarder s’enfermer dans le travail et dans un mutisme quasi-total lui avait déchiré le cœur. Il n’était plus que l’ombre de lui-même. Toutes leurs petites habitudes avaient disparu : ils n’allaient plus surfer, ils ne se retrouvaient plus devant la télévision pour admirer les exploits des All Blacks, ils n’écoutaient plus les solos de guitare de Van Halen tellement fort qu’ils n’entendaient plus rien les quatre heures suivantes. Non, maintenant ils ne partageaient plus que des repas sinistres. Lui, passait tout son temps dans l’hôtel qu'il possédait avec le père de Luke, à vérifier que tout était parfait pour les touristes. Skye n’arrivait pas à savoir si elle trouvait cela triste ou simplement pathétique.
Un silence très ordinaire s’était installé, la jeune femme regarda son père : les yeux rivés sur ses pâtes, il avait son air soucieux habituel. Déterminée, elle se lança : « Paps, je m’en vais. » Elle avait haussé le ton pour être certaine que son père l’entendrait. Et ce fut le cas. Il leva les yeux vers sa fille, perplexe. « Et où vas-tu Skylar ? » Skylar, personne ne l’appelait ainsi. Pour tous, elle était Skye ou Keats, elle avait banni son prénom dès ses quatre ans. Elle ne l’aimait pas. Mais depuis que sa génitrice était morte, son père s’évertuait à la nommer ainsi. Elle l’avait d’abord ignoré, refusant de répondre lorsqu’il utilisait ce prénom. Puis, un jour, il était entré dans une colère noire, expliquant qu’Abbey avait choisi Skylar et qu’il ne l’appellerait plus jamais autrement. Face à tant de rage, elle se tut, acceptant son fardeau.
« Le mannequinat ? Vraiment ? Tu t'intéresses à la mode maintenant ? » Il crut d'abord à une plaisanterie. Sa fille et ses converses, sa fille et ses slims troués, sa fille et ses cheveux sauvages et jamais coiffés, sa fille et ses T-shirts à l'effigie des grands noms du rock, sa fille et ses breloques aux doigts, aux poignets, aux oreilles, au cou. Non, il ne la voyait définitivement pas en mannequin. Ils entreprirent alors la plus grande discussion qu'ils n'avaient jamais eu en l'espace de trois ans. Les réponses de son père n'étaient plus monosyllabiques et son intérêt semblait réel. Ses questions furent nombreuses mais il ne fut pas difficile à convaincre. Il savait sa fille indépendante et dégourdie, il savait que, quoiqu'elle fasse, elle s'en sortirait. Fait étonnant, il proposa même de l'accompagner à Auckland pour son rendez-vous.


de 2oo9 à nos jours
L'existence de Skye changea de manière manifeste en l'espace de quelques jours mais elle s'acclimata très vite. Le plus dur pour elle fut sûrement d'apprendre à marcher avec des talons de 15cm sans que son visage ne reflète toute la souffrance endurée. Excepté ce léger détail, elle apprit rapidement les noms à ne pas ignorer et les erreurs à ne pas commettre. Son travail semblait plaire et elle y prenait goût. Après un peu plus de six mois au service du marché océanien, on la fit entrer en contact avec une agence plus importante et elle s'envola pour Paris.
Voilà près d'un an et demi qu'elle se trouve dans la capitale française et la jeune femme commence doucement à se faire un nom dans le milieu. Plus sollicitée pour des shootings que pour les défilés, elle accepte ce qu'on lui propose sans plus de cérémonie. Elle n'a pas réellement d'ambition et ne voit pas le fait de devenir une top incontournable comme un fin en soit. Néanmoins, elle garde ses pensées pour elle et se montre toujours motivée lorsqu'une offre se présente.

hum... hum... un dernier mot ?

PSEUDO ϟ harper.s
AGE ϟ 21 ans
AVATAR ϟ ça a été dur de faire un choix mais finalement j'ai opté pour Bambi Northwood-Blyth
TA PREMIÈRE IMPRESSION EN VOYANT LE FORUM ϟ ça a dû être quelque chose comme : WOW.
AUTRE ϟ merci d'avoir créé un tel forum